Chapitre 3

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Point de vue de Liz' : 

Je me suis effondrée dans le salon dès que David a fermé la porte hier. Je ne le remercierais jamais assez d'avoir toujours été là pour moi pendant mes crises. Elles sont dur à vivre aussi pour lui. Quand j'en fais une je suis enfermée dans mes souvenirs et je ne réagis pas à la réalité ou à ce qui m'entoure. Il m'est plusieurs fois arrivé de crier son nom quand je revois Asher pointer son flingue sur lui et il le vit très mal. Il pense que c'est de sa faute si je suis comme ça.

La vérité c'est que même si je n'avais pas prit cette balle pour lui, j'aurais tout de même fini avec du stresse post-traumatique. C'est le bruit de mes camarades apeurés, le son des coups de feu, et les corps sans vie qui m'ont traumatisé le plus. 

Je sais que je ne pourrais pas le cacher éternellement à mes frères. Certaines crises sont plus violentes que d'autres et je ne les contrôle pas toujours. Je sais depuis longtemps que l'excuse que j'utilise comme quoi je ne voulais pas que mon père finisse avec une balle dans les deux yeux par ma mère n'est qu'un ramassis de connerie. J'ai juste peur que leur regard sur moi change. Je ne veux pas devenir une victime à leur yeux, je veux juste rester leur petite Liz', leur petite soeur. Et puis je suis une fille de Biker merde ! Je ne devrais pas avoir peur d'une petite fusillade ! 

En fait mon psy m'a bien fait comprendre que c'était parfaitement normal pour une gamine de dix-huit ans et que même les soldats les plus expérimentés ont peur de finir sous les feux ennemis, que j'avais le droit d'être effrayée. Seulement quand je vois que mon jumeau s'en sort très bien après six run foireux, je me sens un peu nulle sur ce coup-là. Je sais que c'est idiot et qu'on est pas la même personne, mais ça fait encore un truc qui me différencie de mes frères vis à vis de mon père. 

Toujours le noeud du problème. J'aurais dû essayer de prendre mes distances mais il reste mon père et je l'aime. Je veux simplement qu'il me voit comme sa fille lui aussi. 

Mon psy m'a dit qu'il y avait un gros problème de communication entre nous. Ce à quoi j'ai répondu "Sans blague, j'avais pas remarqué !". Il ne l'a pas mal prit mais quand il m'a sortit que mon père était peut-être tout simplement timide, je me suis mise à rire. 

Le grand Reaper, président d'un club de biker craint dans toute la ville de Phoenix, serait timide ? Dites ça aux club rivaux et ils se foutent de votre gueule ! Mon père à la réputation d'un tueur sanguinaire, il ne peut pas être timide !

Quand j'ai répété ça à David il a explosé de rire. Comme quoi je ne suis pas la seule à trouver ça ridicule. 

Il a parié que si c'était vraiment le cas il galocherait n'importe quel Biker que je lui désignerais. 

"Mais sérieux ? Y'en a un qui s'appelle Colt ? Me demande-t-il. 

- Et il se trimballe avec deux Colt 1911 à la ceinture, le même genre qui a faillit te buter. 

- Merde ! Tu vas avoir du mal avec ce type ! 

- J'ai du mal à croire que tu sois pas au courant si t'es l'avocat du club. 

- J'ai jamais parlé qu'avec ton père et ton frère pour les affaires que je devais défendre. Les autres aiment pas trop les avocats alors ils ne m'approchent pas plus que nécessaire. 

- En parlant de ça ! T'es pas sensé aller bosser ? T'as un cabinet à tenir non ? 

- C'est mon jour de congé. Et avoue qu'avec la crise que tu m'a fait hier j'allais pas te laisser toute seule à la maison ! 

- Ma mère est au courant pour la fusillade d'ailleurs ! La prof principale de l'époque à craché le morceau y'a pas longtemps. 

- Et elle est au courant jusqu'à où ? 

Vilain petit Canard du mad Wolfs MCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant