Vilain petit Canard du mad Wolfs MC

Chapitre 25

Point de vue de Fenrir : 

Aujourd'hui est le jour de la commémoration. Je n'ai pas eu à convaincre ma louve d'y aller, elle voulait le faire, de même que David. 

Elle est actuellement en blaser et chemise noire et même si ce sont des vêtements de deuil, je la trouve incroyablement sexy comme ça. Casque et bottes enfilés la voilà sur sa moto juste à côté de la mienne, en route pour ce putain de lycée. Quand on arrive, nous affrontons déjà les regards noir de centaines de personnes présentes. 

Je sens ma louvette se tendre quand elle croise le regard d'une femme de la quarantaine. 

"Ça va ? 

- C'est la mère d'une des victimes. 

- Toi aussi tu es une victime, elle n'a pas à te regarder comme ça. 

- Va lui dire à elle. Ça va empirer au fur et a mesure qu'on se rapprochera de la salle de conférence, ne t'étonne pas. Dit-elle d'une voix froide témoins des barrières qu'elle érige pour se protéger le coeur. 

- Louvette, on est là pour toi. 

-La haine fait mal Fenrir. 

- Je sais bébé. Moi aussi on m'a détesté pour avoir causé la mort de mon meilleur ami alors que ce n'étais pas ma faute."

Elle me regarde presque surprise. Elle devait se douter de cette partie de mon passé que j'apprend à accepter en prenant exemple sur elle. 

"Mes géniteurs sont de riches entrepreneurs qui ne supportaient pas que je traîne avec un "bouseux", ils ont drastiquement augmenté le loyer de sa famille ce qui l'a poussé à s'engager dans un gang pour gagner l'argent. Il est mort pendant une fusillade et je m'en suis toujours voulu pour ne pas l'avoir retenu. Ses parents et son frère m'ont détesté pour ça et les miens m'ont enfoncé en me disant que ce n'étais que le résultat de mes propres actions. 

- Je comprend. David surement plus que moi mais je pense savoir ce que ça fait d'être accusée à tort et de se sentir coupable. On affrontera ça ensemble d'accord ? 

- OK. Je t'aime. Dis-je lui souriant.

- Moi aussi."

Nous continuons notre chemin sous les regards de plus en plus courroucés des personnes que nous croisons. Tous ces regards dirigés principalement vers Liz' et David. Goulag et moi nous retenons de ne pas casser la gueule de ces abrutis. 

Nous sommes arrêtés à l'entrée de la porte par un agent de sécurité. 

"Loïk, laisses-moi passer. Dit calmement ma louve.

- J'ai pour ordre de ne pas te laisser entrer. Ce n'est pas malin de ta part de venir ici après avoir fourni le flingue de la fusillade. 

- Et qui t'a dit cette merde ? Clever ? Franchement tu crois une meuf qui a fait la vie de ton petit frère un enfer et qui est devenue pute à biker entre temps ? Et tu me connais merde ! Tu sais que ce n'est pas mon genre. 

- Alors comment t'es sortie en vie de la bibliothèque si t'étais pas dans le coup ? Hein ? 

- Je me suis prise une putain de balle dans l'épaule ce jour-là. J'ai été transférée à l'hôpital dans la même ambulance que Trevor qui a fait un arrêt cardiaque sous mes yeux et ceux de David qui m'accompagnait. On l'a regardé impuissant alors que les ambulanciers faisaient de leurs mieux pour le stabiliser et tu veux savoir ce que ton frère a dit avant de perdre connaissance ? "Dites à mon frère que je l'aime et que c'est pas sa faute." Ce putain de message ça fait sept ans que je dois te le délivrer mais vois-tu, ça fais autant de temps que toi et tous les autres me crachez dessus alors que je dois gérer avec mon propre traumatisme et soutenir David avec le sien. Je ne peux même plus regarder un putain de flingue sans faire de crise d'angoisse. Maintenant message délivré, laisses-moi passer.