Chapitre 35: Vivere Pro Servitudo.

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Assise dans un fauteuil, Gabrielle regardait Harry avec tristesse. Quatre jours étaient passés depuis son sauvetage. Quatre jours d'une insupportable attente. Harry était tombé dans le coma pendant ses soins et n'avait depuis pas montré signe de réveil. Son corps et son esprit avait été repoussés dans leurs retranchements sous les tortures folles d'Albus Dumbledore. C'était un véritable miracle qu'avec tout ce qu'il avait subi, son bébé soit encore en vie et en bonne santé.

Les médicomages, quant à eux, se refusaient à donner un pronostic sur son éventuel réveil. Si physiquement il semblait aller bien, ses blessures ayant été soignées, les dommages causés sur le plan psychique étaient plus difficiles à quantifier. Harry restait résolument enfermé dans son propre esprit. Le seul élément positif qui était intervenu depuis le secours du jeune homme était que le Seigneur des Ténèbres était enfin parvenu à créer un nouveau médaillon. Le sommeil d'Harry n'était donc plus perturbé par la douleur causée par sa cicatrice. Les chances de réveil s'en étaient vues augmentées malgré l'incertitude toujours présente.

La présence du médaillon avait aussi enfin permis au maître de venir voir son compagnon, ce qui, faute de provoquer une quelconque réaction chez Harry, avait un peu calmé les nerfs de l'homme. Depuis quatre jours, le Seigneur des Ténèbres était d'une humeur massacrante. Les doloris pleuvaient au moindre faux pas. Les ennemis qui se faisaient capturer ne survivaient pas plus de quelques heures tant ils étaient torturés. Et en règle générale tout le monde marchait sur des œufs en sa présence afin d'éviter de déclencher sa fureur. Ce retour brutal à ses anciennes habitudes de management avait permis à chacun de constater à quel point la présence d'Harry Potter à ses côtés avait pu apaiser le maître. Même les plus sceptiques quant à leur Prince en venaient peu à peu à espérer son réveil le plus rapidement possible.

De son coté, Gabrielle s'en voulait beaucoup. Le poids de la culpabilité ne la quittait pas. Et le pire pour elle était que personne ne lui avait reproché ce qu'il s'était passé. Pas même le maître. Elle s'était attendue à ce qu'il la tienne responsable de l'enlèvement car c'était par sa faute qu'Ethan avait pu approcher Harry sans problèmes. Mais il n'en avait été rien. Le Seigneur des Ténèbres l'avait félicité pour son courage et son sang-froid face au traitre, que c'était grâce à elle qu'Harry avait été retrouvé. Il lui avait signifié de se remettre sur pieds pour reprendre au plus vite le combat. Elle n'y comprenait rien. Pour elle, son rôle dans ce gâchis était pourtant très clair. Mais elle était apparemment la seule à le voir.

Face à son refus à admettre cette situation, son père lui avait demandé de dépasser sa culpabilité et d'accepter qu'Ethan l'ai manipulé depuis le début. D'accepter d'être, elle aussi, une victime. Chose plus facile à dire qu'à faire mais à laquelle Gabrielle tentait de parvenir tant bien que mal pour continuer à avancer. Gaby se devait de devenir plus forte pour que le moment venu elle puisse se faire entièrement pardonner auprès d'Harry et racheter son honneur.

Alors chaque jour, Gaby passait des heures au chevet de son Prince. C'était bien la seule chose qu'on l'autorisait à faire d'ailleurs. Son état de santé ne s'était pas arrangé au point de lui permettre de se déplacer à sa guise. C'était tout juste si elle parvenait à faire le trajet entre sa chambre et celle d'Harry appuyée contre un mur et soufflant comme une asthmatique en crise. Son combat avait fait des dégâts et le moindre trajet un peu long la drainait de toutes ses forces. Quand elle n'était pas aux côtés du Prince, elle se reposait dans sa chambre sous la surveillance de son père et le contrôle médical d'une infirmière.

Elle n'était d'ailleurs pas la seule dans ce cas. Ronald Weasley et Hermione Granger n'en menaient pas large non plus. Assis un peu plus loin, à veiller eux aussi sur leur ami, les deux jeunes étaient encore en stade de rémission. Ils avaient tous deux passé un très long mois entre les mains de Dumbledore qui leur avait fait clairement comprendre quel était le prix à payer lorsqu'on le trahissait. Si la jeune femme était à présent presque guérie, cela ne faisait que depuis ce début de matinée que le roux avait l'autorisation de sortir temporairement de son lit d'hôpital. Si le jeune homme parvenait à tenir debout, il n'en restait pas moins qu'il était d'une pâleur inquiétante. Mais tout comme Gabrielle, les deux Griffondors étaient butés. Le staff médical s'était vu contraint de les laisser sortir sous leur insistance à voir Harry.

les Ténèbres lui vont si bien (Terminé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant