Chapitre 32: Une amitié que rien ne peut briser.

2.4K 181 9
                                    

- Hermione…

Alors finalement ses deux amis avaient bien été enlevés. Ethan ne lui avait au moins pas menti sur ce point. Dans la cellule mitoyenne à la sienne se trouvait Hermione Granger. La jeune femme était dans un état lamentable. Ses habits n'étaient plus que haillons tachés de crasse et de sang séché. La peau de peau qu'Harry pouvait voir de son amie était d'une teinte gris sale et ses cheveux plus en broussaille que jamais lui masquaient une bonne partie du visage. Tout son être semblait à un corps brisé à l'image de sa voix, méconnaissable. Elle n'était plus que l'ombre d'elle-même.

- Harry. Dit Hermione en se redressant péniblement. Pourquoi… es-tu ici?

Son regard sur les barreaux qui entouraient le jeune homme. Ses yeux s'embuèrent de larmes en réalisant ce qu'il se passait.

- Oh mon dieu, Harry… il t'a eu… il a réussi à t'avoir.

- Hermione… est-ce que ça va?

- Pas vraiment. Est-ce que… Depuis combien de temps…?

- Je ne sais pas. Pas exactement. Un mois. Plus. Enfin… d'après Ethan.

- Oh.

Harry ne savait pas quoi dire. Il avait du mal à reconnaitre son amie. Qu'est-ce que Dumbledore avait pu lui faire? Il n'osait le demander. Il lui semblait que la jeune femme avait trop subit et que ses émotions s'étaient renfermées en elle l'empêchant de s'inquiéter pour son propre sort. Hermione n'avait pas sourcillé en apprenant qu'elle était emprisonnée depuis plus d'un mois. 'Oh', c'est tout ce qu'elle avait trouvé à dire.

- Et… Ron? Demanda Harry.

Hermione se décala sur le côté en lui jetant un regard triste.

- Il est ici lui aussi. Lui répondit-elle.

Harry sentit son cœur se serrer en voyant que la cellule après celle d'Hermione était elle aussi occupée. Il ne l'avait pas vu avant mais il y avait bien une forme, apparemment humaine, qui était allongée sur une vieille banquette de bois.

- Ron? Appela Harry. Ron, c'est toi?

Pas de réponse. La masse noire que formait son ami ne bougea pas d'un pouce à son appel. On aurait dit que le roux ne l'avait même pas entendu. L'air se bloqua dans la gorge d'Harry avant de s'en échapper, un petit peu soulagé. Même à plusieurs mètres de distance, Harry pouvait vois la cage thoracique de Ron se soulever et s'abaisser au rythme de sa respiration. Au moins il était encore en vie.

- C-comment va-t-il?

- Mal. Depuis le début de notre captivité en fait. Dumbledore n'a pas été tendre avec lui. Et comme tu peux le voir, les conditions de vie ne sont pas au top ici.

Il n'y avait aucune émotion dans la voix d'Hermione. Pour un peu, on aurait pu croire qu'elle parlait de la pluie et du beau temps. Il n'y avait ni tristesse, ni reproche, mais Harry se prit comme un coup de poing en plein cœur. La culpabilité le rongeait. Pour lui c'était de sa faute si Ron et Hermione avait eu à subir tout ça.

- Je suis désolé… tellement désolé.

- Pourquoi? Demanda la jeune femme.

les Ténèbres lui vont si bien (Terminé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant