les Ténèbres lui vont si bien (Terminé)

Chapitre 3: Un inconnu si familier

Harry regarda la lettre qu'il tenait entre ses mains les yeux écarquillés. Toutes les questions qu'il se posait allaient enfin avoir une réponse. Du moins il l'espérait. Le jeune homme doutait fortement de s'être laisser une lettre pour se parler de la pluie et du beau temps, et se laisser finalement dans le noir. Les réponses qu'il attendait se trouvaient forcement sur ce bout de papier.

Ses mains se mirent à trembler légèrement. Maintenant qu'il avait les explications à son acte sous ses yeux il avait peur de découvrir la vérité, peur de regretter d'avoir lu cette lettre après. Mais s'il se l'était écrit c'était bien pour la lire alors, rassemblant tout son courage, il s'empara du parchemin et commença sa lecture.

Harry,

Je ne doute pas que tu es reconnu ta propre écriture dans cette lettre et c'est tout à fait normal. Tu dois trouver ça étrange de me laisser une lettre à moi-même mais tu dois sûrement avoir besoin d'explications sur ce qu'il t'arrive en ce moment. Je vais tout t'expliquer mais auparavant je te demande de ne montrer cette lettre à personne.

Tu dois te demander ce que tu fais actuellement à Poudlard. C'est bien simple, à l'instant où tu te trouves, les vacances d'été sont passées et cela fait bientôt une semaine que les cours ont repris à l'école.

« Apparemment j'avais l'intention de lire cette lettre juste après avoir bu la potion. Sûrement que l'arrivée des Pr. Dumbledore, Snape et MacGonagall ainsi que Ron et Hermione ont contrecarré quelque peu mes plans. Cela me fait étrange de parler comme ça, 'mes plans', c'est de moi et à la fois d'une autre personne dont je parle. »

La raison pour laquelle tu ne te souviens de rien est parce que j'ai pris une potion d'amnésie pour oublier ces deux derniers mois. Je vais essayer de t'expliquer et de te faire comprendre mon geste. Cet été il m'est arrivé quelque chose que je veux oublier à tout prix. Tu sais que la maison des Dursley est pour toi une protection contre Voldemort et ses sbires. Cependant un aspect de cette protection a dû échapper au Pr. Dumbledore car elle ne s'applique qu'à la maison. C'est pour cela qu'un soir, alors que je prenais l'air dans le parc, j'ai été enlevé par Fenrir Greyback.

« Je n'étais pas si protégé que ça alors, mais après avoir déjà été attaqué par des Détraqueurs j'aurai dû m'en douter. Il aurait fallu que je reste cloîtré dans cette maison pour qu'il ne m'arrive rien. En voulant me garder loin du danger, j'ai été laissé là où j'étais le plus exposé en fin de compte. Mais si j'ai été enlevé par Greyback, comment est-ce que j'ai pu m'en sortir vivant? »

Je me suis réveillé dans une des cellules du château de Voldemort. Là-bas j'ai été torturé jour et nuit. Personne ne savait que j'y étais à part Greyback et le Lord Noir. C'était sans doute mieux comme ça, j'ai eu bien assez de deux bourreaux. Si d'autres mangemotrs avaient connu ma présence je n'ose imaginer les douleurs que j'aurai subit et surtout je n'aurais pas pu m'en sortir vivant.

« J'ai été torturé? Je ne comprends pas, pourtant Mme Pomfresh n'a décelé aucunes blessures et je doute qu'elle ait pu être aussi négligente. Es-ce que j'aurais pu me procurer des potions de guérison avant mon retour à Poudlard? En tout cas si aucun mangemort n'a su ma présence chez Voldemort alors il y peu de chance que leurs enfants ici le sachent aussi. Ce n'est pas plus mal, mon moi d'avant ne semble pas emballé à l'idée que cette affaire s'ébruite, et moi non plus. »

Tu te demandes peut être pourquoi vouloir oublier tout ça. Je le sais, je suis toi après tout. Je n'ai pas subit que des tortures physiques, j'ai vu l'horreur et la mort aussi. Rien de ce que j'avais vécu auparavant n'était comparable à cela. Que ce soit les visions de carnage de Voldemort par cette maudite cicatrice, ou voir Cédric mourir sous mes yeux, ce n'est rien comparé à l'enfer qu'il m'a fait vivre. Des familles entières torturées et tuées devant moi sans que je puisse faire quoi que ce soit sinon regarder. Cela l'amusait beaucoup de me voir aussi faible et pitoyable. C'est tout cela que je veux oublier