Chapitre 8 : Ne jamais dire jamais. (2/4)

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Alors que pour lui, Alice n'était qu'une amie. Sa meilleure amie.

-Tu es jalouse ?
-A ton avis Julian ? Tu l'appelles « Lili », tu la connais par cœur, depuis toujours, je dois prendre ça comment ?

Il ne put s'empêcher de rire, et Mary le prit mal. Vraiment mal. Elle croisa ses bras sur sa poitrine, un air boudeur et colérique sur le visage. Julian se reprit et rassura Mary du mieux possible.

-Oh, pardon Mary...Je me suis pas rendu compte.
-Tu ne t'es pas rendu compte ? Mais c'est encore pire ! Tu n'as aucune considération pour moi ou quoi ?
-Arrête ça, ça n'a rien à voir !
-Je dois prendre cette situation comment là ? Tu me pièges.
-Je cherche une solution.
-Tu pourrais au moins nous accompagner, non ?!
-J'aimerai que vous appreniez à vous connaître...
-Tu te payes ma tête ou quoi ?
-Mais non...

Il saisit le visage de Mary entre ses mains pour plonger ses billes vertes dans celles de la jeune femme.

-Je suis sûre que ça va bien se passer. Fais-moi confiance, fais ça pour moi.Apprenez à vous connaître. Alice ne veut que notre bonheur.
-Il s'agit de ton ex ! Se plaignit-elle, comme une enfant.
-Justement, c'est mon ex. Ma petite-amie, c'est toi. C'est avec toi que je suis, c'est toi qui compte.
-Bon... -elle reprit une grande inspiration pour se calmer-J'ai pas le choix, de toute manière.
-Mary t'es prête ?

Alice était à nouveau là, apprêtée, tellement belle. La concernée hocha la tête, et après que Julian lui fit un long baiser, elle prit sa veste et partit avec Alice vers la voiture de Julian. Mary n'en revenait pas. Elle allait monter en voiture, avec l'ex de son petit-ami, la situation était surréaliste. Julian avait envoyé l'adresse de Justine à Mary pour aller récupérer Mina sans difficulté.

Les deux jeunes femmes s'installèrent en silence et commèrent la route, sans un mot. Mary était clairement gênée, et elle maudissait Julian. Et à sa plus grande surprise, c'est Alice qui commença à lui parler.

-On y va pourquoi, en fait ?
-Je ne sais pas.

Alice eut un petit rire nerveux.

-Désolée de t'imposer ça, Alice.
-Ce n'est pas toi qui me l'a imposé, c'est Julian. Quand il a quelque chose en tête, il ne lâche jamais l'affaire.
-Ça me gêne, beaucoup.
-Y'a pas de raison à ça.
-Si, je suis clairement dépendante de toi sur ce coup. Tu es l'ex de mon copain, je m'incruste dans ta bande d'amis. Je ne vois même pas pourquoi tu me rends ce service.
-Bon...Si Julian est avec toi, c'est forcément que tu es quelqu'un de bien. Alors ça ne me dérange pas, de te conduire ce soir. Même si Mimi a sûrement une raison puérile et ridicule de nous faire déplacer.
-Certainement,oui. En tout cas, merci, Alice.
-De rien, je te l'ai dis, ça ne me dérange pas.

Mary soupira un coup, un peu rassurée de l'attitude de sa conductrice. Alice, malgré ses airs hautains et capricieux, avait certainement un bon fond. Elle se disait la même chose qu'elle, si Julian l'appréciait, elle était sûrement une bonne personne.

-Tu as quel âge en fait Mary ?
-Je vais avoir 18 ans fin décembre.
-Et ton permis du coup, tu en es où ?
-J'avais pris des heures de conduite à Paris, je vais me remettre à niveau ici et le passer début janvier. A priori, entre ici et Paris, je ne devrais pas avoir de difficulté.
-Ouais,j'ai beau y aller souvent pour mon boulot, je n'y conduis jamais.
-C'est pas si terrible que ça, en fait, il ne faut pas stresser, c'est tout.
-Plus facile à dire qu'à faire...

Mary n'arrivait pas à renchérir. Elle était bloquée, avec Alice. Elle ne savait pas de quoi parler avec elle.

-Tu as un problème avec moi ?

Alice avait bien compris que quelque chose clochait. Mary tourna son visage vers la conductrice, plus que gênée. Et puis, se décida à lui paler franchement.

Les Vignes de la TendresseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant