Chapitre 10 : Je ferais attention. (1/2)

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Mardi 5 octobre, 14h30

Mary allait entrer dans la maison des Jost sans sonner, comme lui avait écrit un peu plus tôt Julian. Il lui avait expliqué que la porte restait ouverte et qu'elle n'avait qu'à entrer dans sa chambre, à lui, pour le voir. C'est donc ce qu'elle fit, après avoir monté les escaliers. Elle se trouvait devant la porte de Julian, prête à l'ouvrir, mais elle était hésitante, ayant conscience que cette après-midi serait la dernière avant son départ.

A ce moment-là, Mary ne voulait pas qu'il parte, tout simplement. Elle ne lui demanderait pas, parce qu'elle ne voulait pas le priver de cette expérience... Mais elle aurait aimé le garder pour elle, en Alsace, tout le temps. Une voix masculine l'a fit sursauter.

-Et bien, qu'est-ce que t'attend ?
-Nathan, tu m'as fais peur !
-Alors, tu sais plus comment on ouvre une porte ?
-C'est que... c'est notre dernière après-midi ensemble, je me prépare mentalement.
-T'en fais pas, je le surveillerais, et j'ai comme le pressentiment qu'une fois rentré j'en pourrai plus tellement il m'aura parlé de toi.
-J'y crois pas..
-Tu devrais. Allez rentre, il va pas te manger, même s'il en a surement envie !
-Haha !

Elle s'exécuta, comme Nathan lui avait dit de faire. Elle rentra dans la chambre silencieusement. Julian la vit tout de suite et se précipita vers elle pour l'embrasser amoureusement. Ses deux valises étaient ouvertes, par terre, et à cette seule vue Mary sentit son cœur se serrer dans sa poitrine. Julian l'avait vu, et lui aussi, se sentait désormais mal à l'aise.

Il venait juste de commencer à faire ses valises, il en avait encore pour un bout de temps. Mary l'avait compris, mais elle ne lui proposa pas d'aide, elle avait trop peur d'éclater en sanglot en posant ses pantalons ou tee-shirts dans le sac de voyage noir de Julian. Alors elle se posa sur le lit deux places du jeune homme, en travers du lit, pour pouvoir le regarder pendant qu'il s'affairait à tout préparer. Ils étaient ensemble,c'était le plus important. Ils ne cessaient de se lancer des regards intenses...

Jusqu'à ce que Mary s'assoupisse. Après tout elle s'était levée tôt, elle avait le droit de dormir, et puis Julian la trouvait tellement mignonne, tellement innocente quand le sommeil s'abattait sur elle qu'il avait plus de plaisir qu'autre chose à la regarder.

Il n'avait pas totalement fini ses bagages quand il craqua et qu'il s'installa aux côtés de sa chérie. Il se posa derrière elle, couché sur son flanc droit et mit sa main libre sur le ventre de Mary. Il resta un instant comme ça, à profiter de l'odeur et de la douceur de la peau de sa dulcinée. Mary lui donnait l'impression de dormir profondément, sa respiration était d'une régularité parfaite, sa poitrine se soulevait délicatement, il aurait pu croire à un ange en la voyant.

Son ange, à lui.

Pris d'une soudaine envie, il laissa sa main gauche s'aventurer sur les cuisses douces et fines de la jeune fille. Son slim en jeans, le même que lors du samedi précédent, mettait ses jambes incroyablement en valeur, à tel point qu'il ne résista pas à l'envie d'initier sa main entre les deux cuisses de Mary, délicatement. Il caressait la jeune femme très doucement, mais il mourrait d'envie de sentir la chaleur de Mary.

La demoiselle gigota un peu à ce contact, et comme si elle acceptait ses caresses, décala sa jambe gauche en avant, pour laisser libre passage à la main de Julian. Il en profita quelques minutes mais voulut pousser le jeu un peu plus loin. Il posa sa main sur le bas ventre de Mary et s'essaya à ouvrir les deux boutons du slim de la jeune fille. Il glissa sa main le long du pubis de Mary, sur son shorty. Il n'aurait pas oser faire plus sans qu'elle soit éveillée, par respect pour elle. Mais Mary avait ouvert les yeux à ce simple contact, se rendant compte de ce qu'il faisait.

Les Vignes de la TendresseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant