Chapitre 9 : Et ton papa ? (1/2)

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Lundi 4 octobre, au soir

C'était une mauvaise journée pour Mary, son rendez-vous avec la psychiatre s'était comme toujours très mal passé. En plus, cette fois, sa psychiatre avait insisté pour la mettre sous antidépresseurs. Mais Mary, ayant vu à quel point ces produits avaient rendus sa mère dépendante, avait catégoriquement refusé, une discorde de plus entre sa "super" psy et elle. L'après-midi au magasin de sport avait été ennuyeuse à mourir. Très peu de clients, et très peu de choses à faire...

Une fois rentrée chez les Mathis elle s'était tout de suite douchée et changée. Elle enfila un slim en jean, une tunique noire simple et ses ballerines noires fétiches. Rien de très original, mais sa seule robe était réservée pour la soirée du lendemain, alors c'était ça ou rien. Elle avait rapidement croisé sa cousine, Mina, qui, pour le plus grand bien de Mary avait le sourire. La jeune dépressive avait angoissée cette soirée depuis la veille, étant donné la manière dont la mère de Julian lui avait parlé... Mais elle n'avait pas le choix.

La sonnette retentit dans la maison, et Mary comme à son habitude se précipita à la porte d'entrée. Ça ne faisait qu'une trentaine d'heures que Julian et elle ne s'étaient pas vu, mais elle avait eu l'impression que ces quelques heures n'avaient pas de fin. Il étai tincroyablement élégant, les soirées commençaient à se rafraichir et sa veste noir style costard décontracté le rendait incroyablement charmant.

Prise d'une pulsion de tendresse elle se jeta dans ses bras, collant sa joue au torse du jeune homme. Il en fut surpris, bien sur, ce n'était pas dans ses habitudes. Elle n'avait même pas dis bonjour alors qu'elle entoura la taille du jeune homme de ses fins bras, lui resserra leur étreinte en liant ses bras musclés autour des épaules de Mary. Ce n'était qu'à ce moment-là que la jeune brune réalisait qu'il allait partir, que d'ici deux jours, ils ne se verraient plus pendant trois semaines...Et elle avait peur, très peur de ressentir le manque de son amoureux.

Elle retenait ses larmes de toutes ses forces, pleurer pour ça, non ce n'était pas la peine. Mais elle était triste, et Julian le sentait, il déposa un baiser sur le front de sa petite-amie tout en la forçant à le regarder. Les belles billes vertes de Mary étaient noyées des larmes, mais des larmes qui ne coulaient pas. Il était réellement soucieux d'elle, sa voix le laissait paraître.Elle cachait ses sentiments du mieux possible.

-Comment tu vas aujourd'hui ?
-Tu veux la réponse toute faite, ou la vraie ?
-La vraie...
-Pas très bien, alors.

Elle lui lâcha cette réponse, assez froidement, avant de l'embrasser tendrement.

-Tu veux en parler ?
-Non, ce n'est pas la peine de t'encombrer l'esprit avec ça, de toute manière c'est juste un mauvais jour, rien de plus.
-Allez, on y va. Et je suis là quoiqu'il arrive  d'accord ?
-Oui, je sais.
-Et tu es de plus en plus belle.

Il lui avait chuchoté ce compliment avec délicatesse. Le court trajet se fit en silence, comme pratiquement toujours, Julian ne laissait pas sa main sur la cuisse de Mary, cette fois. Par contre, il avait entrelacé les doigts de sa main droite avec ceux de la main gauche de Mary pour tenter de lui apporter du réconfort, et il y arrivait, un peu au moins.

Au bout d'un bon quart d'heure, ils arrivèrent devant la demeure des Jost, ils quittèrent la voiture en même temps. Mary était beaucoup trop angoissée pour rester assise et attendre qu'il joue au gentleman. Ils se dirigèrent en même temps vers la porte d'entrée, mais avant de pénétrer dans la maison, Julian l'enlaça, pour la rassurer, une fois de plus. Il rentra le premier, tenant la main de sa petite-amie, lui prenant sa veste, son sac et l'amenant ensuite au salon où Nathalie, la mère de Julian les attendait.

Mary angoissait ce passage de la soirée, et pour son plus grand étonnement, la maman de Julian s'avança vers elle et la prit dans ses bras tendrement.

Les Vignes de la TendresseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant