Les Vignes de la Tendresse

Chapitre 18 : Coupable de rien. (1/3)

Vendredi 31 décembre 2010

Mary se trouvait devant la maison des Mathis, hésitante, trop peureuse devoir l'état de sa mère. Elle revenait du travail, il était 13h30et sa seule envie, était d'être dans les bras de Julian, et de le retrouver le plus vite possible. Ils ont prévu de passer le réveillon ensemble, à l'appartement de Pierre, mais l'idée de devoir passer toute l'après-midi sans lui, l'effrayait.

Elle savait très bien qu'elle allait devoir s'expliquer sur ses paroles de la veille... N'ayant pas le choix, et prenant son courage à deux mains, elle enfonça ses clés dans la serrure, et pénétra, lentement dans cette belle demeure. D'abord étonnée par le calme, elle eut presque l'impression que personne n'était là. Instinctivement, elle monta dans sa chambre, étant certaine de n'y trouver ni sa mère, ni son oncle et sa tante...

Comme elle l'avait prévu, elle se retrouva seule, se coucha directement sur son lit, tentant de se reposer un minimum après la nuit agitée (dans tous les sens du terme) qu'elle avait passée. Elle ferma doucement les yeux, essayant de calmer ses pensées, sans succès.

Sans toquer, quelqu'un s'initia dans son intimité, elle ne rouvrit pas les yeux, sachant pertinemment qui c'était. Mina s'installa sur le lit, aux côtés de sa cousine, sans la prendre dans ses bras, attendant juste la permission, dans un regard, de pouvoir discuter de la veille. Au bout de cinq minutes seulement Mary se décida à regarder sa cousine..

Et ses yeux noisettes étaient, heureusement, totalement compréhensif. Mary soupira, soulagée de savoir que sa cousine ne lui en voulait pas, qu'elle souhaitait juste lui parler, pour comprendre ce qu'il s'était passé...

-Tu lui as tout dis, c'est ça ? Demanda Mina, doucement, tendrement.
-Oui...
-Mary, je sais que tu ne vas pas bien, mais elle non plus.
-Je sais.Chuchota Mary, retenant ses pleurs.
-On ne t'en veux pas, personne ne t'en veux. Tu m'entends ? On te comprend, même ta mère te comprend, elle se sent juste coupable de ce qu'il s'est passé.
-Où ils sont ? Nos parents...?
-A la gare, ta mère est déjà dans le train, à l'heure qu'il est. Elle t'a écrit une lettre, qui est sur ton bureau, si jamais tu veux la lire.
-Elle ne m'a pas dit au revoir...
-Elle pensait que tu ne voulais plus la voir, du moins pour le moment.
-Elle avait raison. Avoua Mary.
-Ma Mary chérie...

Mina glissa sa main dans les cheveux de sa cousine affectueusement alors que Mary laissa ses larmes couler une fois de plus, silencieusement.

-On est tous là pour toi. Julian, Nathan, Nico, mes parents, moi et même les Jost, tu le sais n'est-ce pas ? Jamais on te laissera.
-Merci. Dit-elle dans ses larmes.
-Tu es ma meilleure amie, ma sœur, ma cousine, je serai toujours là pour toi... Lui assura Mandy, lui caressant tendrement son bras.
-Idem... C'est juste, que je sais qu'elle ne s'en remettra jamais.
-Mais c'est toi la victime Mary, c'est toi la première touchée par les gestes qu'il a eut, tu n'as pas à t'en vouloir de lui avoir dit la vérité. Rien n'est de ta faute, tu m'entends ?
-D'accord...
-Tu n'es coupable de rien ! De rien du tout !
-Mais je-
-Non ! Je t'interdis de lui trouver des excuses. Ce n'est pas de ta faute ! Répéta-t-elle, presque sévèrement.
-Heureusement que tu as toujours été là.
-Et je le serai jusqu'au bout, je te le répète !
-Merci. Infiniment.
-Bon... Qu'est-ce que vous faites, ce soir avec Julian ? Parlons de choses un peu plus légères, ça fait longtemps qu'on a pas discuté, toutes les deux.
-Toi d'abord. Tu fais quoi ce soir ?
-On est invité chez Steeven, avec toute la bande, il aurait d'ailleurs adoré que tu viennes !
-Oui, si il veut que Julian me lâche, c'est la première chose à faire ! Et puis de toute manière, personne n'égalera jamais Julian, pour moi.
-Tu lui plais, c'est tout.
-Toutes les filles plaisent à Steeven !
-Ouais, t'as pas tort. Mais quand tu dis que personne n'égalera jamais Julian, tu entends quoi par là...? Demanda Mandy malicieusement.
-Tu veux vraiment tous les détails ???
-Oh... J'en déduis que tous les frères Jost sont des as au lit !
-Et pas que au lit...
-Quoi...? Le plus exotique qu'on a fait nous c'était sur le canapé du salon !
-Oh beurk ! Je verrais plus jamais ce canapé de la même manière...
-Tu te crois mieux? Comme si j'avais pas capté le désordre dans la salle de bain cette semaine!
-Quoi ? Oh mon Dieu la honte... Dit Mary tout en enfouissant sa tête dans sa couette.
-Et donc hier soir c'était quoi ??
-Hmmm... Le lit, puis le bureau, et ce matin la douche...
-Quoi ?? Oh les chauds lapins ! Et vous faites une fixette sur les bureaux ou quoi ? Déjà quand il est revenu de tournée vous étiez dessus !
-C'était mon anniversaire ! Il s'est donné à fond c'est tout ! Et puis, hier soir on a fini ce qu'on avait commencé, tout simplement, et c'était purement orgasmique je peux te l'assurer !