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-Mais c'est pas compliqué pourtant ! Tu vois bien que c'est une constante !

Ça faisait juste une demie heure que leur session d'aide au devoir avait commencé et comme à son élégante habitude Bakugo ne faisait que hurler ce qui dans un sens rassurait son ami et dans un autre le questionnait sur la durée de sa vie.

-Mais ça à aucun sens aussi, murmura Eijiro dans sa barbe inexistante.

Un coup de cahier venait de s'abattre sur sa tête, il quitta son beau problème de maths pour croiser l'adorable regard de tueur que lui adressait son ami. Il avala sa salive et partis de nouveau dans ce problème de maths qui n'avait ni queue ni tête et qui lui menait la vie dur depuis bien trop longtemps à son goût.

L'explosif surveillait son ami et le détaillait comme souvent. La manière de mordiller son crayon pendant qu'il réfléchissait, comment il le mettait entre ses dents le temps de taper sur sa calculatrice pour être sûr de ses calculs même les plus simples, sa manière de froncer son nez lorsqu'il ne comprenait pas ou encore cette manie qu'il avait de regarder sa feuille avec le maximum de recul pour que ça semble cohérent.
En trois ans il avait l'impression de l'avoir toujours connu. Toute ses habitudes. Toutes ses mimiques. Tous ses petits signes et gestes insignifiants. Il brillait dans son regard, il se demandait pourquoi il avait eu droit à cette chance? D'avoir un si bel ami...
Mais dans son esprit ce mot sonnait faux. Ami... Depuis quelques mois ce mot lui déplaisait pourtant c'était vrai mais c'est comme un mensonge. Un mensonge, il déteste ça mais s'il savait combien il se ment à lui même.

-Bakubro, j'ai réussi ! J'en suis sûr cette fois!

Avec fierté il donna sa feuille à son vis à vis. Ce dernier mis du temps à comprendre, d'ailleurs sans même jeter un regard à la copie de son ami, il tapota son appareil auditif comme pour vérifier quelques choses sous le regard curieux du roux.

-Putain... J'ai plus de piles. Oi, ça te va si t'écris certaines choses que je peux pas lire sur tes lèvres ?

Même s'il ne s'en rendait pas compte, il parlait fort mais bon ça ne changeait pas de d'habitude. Eijiro hocha la tête, comprenant la situation.

Bakugo repris alors son rôle de professeur, il lus et corrigea les fautes de formulation et de présentation avant de rendre la feuille au garçon qui squattait sa chambre. Il lui donna d'autre fonction et d'autres équations à résoudre et à réduire pour qu'il s'améliore et pris de son côté ses livres de littérature pour travailler le futur contrôle qui arriverait dans trois semaines.

De l'extérieur c'était une jolie scène, deux adolescents qui griffonné sur leur cahier. Un contraste doux entre leur deux couleurs de cheveux qui s'harmoniser avec les rayons du soleil. Puis cette odeur de caramel qui envahissait la chambre rendait tout cela surréaliste et doux.

Eijiro déjà à sa troisième équations releva la tête et vis son meilleur ami révisé. Il le dévora de ses yeux. Ses dents qui mordent sa lèvre ou encore cette manière qu'il a de tapoté son stylo contre sa tempe ou alors ces petits murmures similaires à Midoriya qu'il déteste tant.
Il ne bougea pas, profitant dû moment et poussé par un courage sortie de nul part, il avoua ses quelques mots.

-Je crois que je suis amoureux de toi...

Mais il le savait, Katsuki n'entendait pas alors il souffla avec un désespoir profond. Il aurait aimé avoir eu le courage de lui dire en face, d'affronter son regard même si c'était pour une réponse négative. Il décida de replonger dans ses équations exorbitantes qui n'avait aucun sens. Arrivant au stade où même les mathématiques étaient le seul moyen d'échappatoire à ses propres sentiments.

C'est seulement après une autre demie heure que Bakugo se souvenu qu'il devait aidé son idiot d'ami avec les maths. Il ferma et déposa son livre alors sur le bureau avec la délicatesse qu'on lui connaît. Kirishima se redressa et n'eut même pas le temps de prononcer un seul que Katsuki avait déjà sa feuille entre ses mains, un stylo dans l'autre à analyser tout les calculs et ainsi qu'à corrigé chaque petite erreur de formulation.

Après dix minutes dans un silence des plus stressant dans la vie de Kirishima, l'explosif lui rendu sa copie sans un mot. Il regarda l'appréciation faite par son ami, comme à chaque fois.
Il y était inscrit : bien joué bouffon.
Et même si cela était violent, le roux explosa de joie et vient à accrocher la feuille aux côtés de ses contrôles réussi, où trôner ses meilleurs notes sur le tableau en liège installer par Bakugo pour le motivé dans ses révisions.

Du coins de l'œil, Bakugo, lui admirait son ami défouler sa joie. Il ne lui avait pas fait de tel compliment depuis bien neuf mois et pouvoir lui en mettre un le remplissait de joie. Voir ce visage si doux s'illuminer par ses mots, faisait fondre son cœur dans son âme.
Il le trouvait tout de même stupide, être heureux pour trois pauvres mots. Il ne voulait pas s'imaginer ce que ça serait si jamais il lui écrivait ne serais qu'une syllabes de plus!

DEAFOù les histoires vivent. Découvrez maintenant