DEAF

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-Hey! Regardez c'est le loser!

Bakugo ignora la remarque, il en avait assez dans le fond mais ça finirait par s'arrêter. Il était devenu de plus en plus distant. Il ne hurlait plus. Il ne parlait quasiment pas. On ne le voyait que rarement en dehors des cours. Ce weekend il s'était encore battus avec sa mère. Elle était allé un peu trop loin car même son père avait élevé sa voix. Il n'était pas ressorti du weekend, puis le lycée ce n'était guère mieux.
Kirishima avait tenté de lui parler mais il n'était pas sûr que son ami l'écoutait. L'explosif hochait la tête par mimétisme même qu'une fois le roux avait fait exprès de raconter n'importe quoi mais les réactions étaient les mêmes. Son ami était devenu aussi expressif qu'un carton.
Il avait se regard vide et perdu et se teint blafard. Toutes la classes l'avaient remarqué et d'ailleurs avaient commencé à réagir face au gens qui s'en prenait à Katsuki mais sans le faire directement devant lui. Le matin, il nettoyait son bureau, c'était la tâche de Iida. Les autres s'informaient des rumeurs et essayaient de les démanteler.  Cette histoire rapprochaient toute la classe même les personnes les plus réticente sauf une personne, le principal concerné.

Kirishima rendu visite à Bakugo ce jour là. Katsuki l'avait laissé entrer.
C'était maintenant il y a un mois que leur discussion avait eu lieu et que personne ne l'avait mentionné enfin jusqu'à ce jour, où déterminé, Eijiro allait confronter son meilleur ami accompagné de toute la bande. Alors il toqua puis rentra après avoir entendu une réponse. Tous rentrèrent. Bakugo fronça les sourcils, visiblement agacé que tout le monde rentre dans sa chambre comme dans un moulin.

-Qu'est que vous me voulez bande de bouffons?

-Apparemment t'as quelques choses à nous dire, répondu Mina simplement en s'asseyant sur le tapis.

Bakugo lança un regard noir et rempli de haine à l'égard de Kirishima qui se gratta l'arrière du crâne, gêné. Un silence plana, puis plusieurs anges passèrent ce qui n'était pas aux goûts de Denki qui avait beaucoup de mal à ne pas être occupé d'une quelconque manière. Il réduisit le silence à néant.

-Bon accouche où il faut qu'on appelle une sage femme !

L'explosif lui balança un cousin en pleine tête ce qui fit perdre l'équilibre à l'électrique et fit rire les autres. Un sentiment brûla l'esprit de Katsuki puis sans rien dire et se sentant suffisamment en confiance il enleva ses appareils avant de les poser sur son bureau. Il risqua un regard vers eux s'attendant à ce qu'ils réagissent mal mais ils avaient l'air plutôt soulagés, il ne compris pas. Il remis alors ses appareils pour les entendre.

-Putain tu nous as fait peur gars! On pensait que t'allais nous annoncer que t'allais mourir ou que tu essayer de devenir calme. Le soulagement ! Ironisa légèrement Sero.

-J'avoue, si c'était juste pour nous dire que t'étais sourd, t'aurais pu le faire avant ! Rajouta Denki.

-En plus on aurait pu t'aider un peu! Renchérit l'alien.

-J'AI PAS BESOIN D'AIDE! S'exclama t'il toujours sur la défense, les mains crépitante.

-Apparemment notre Grincheux est de retour les gars!

Kirishima se prit un regard noir de Bakugo avant d'être poursuivit d'ailleurs par ce dernier. Quel motif? Ce surnom, l'horreur du jeune explosif. Ils s'amuserèrent alors durant un temps, comme avant tout ce bordel. Et continuèrent avec d'autres jeux et autres le reste de la soirée. D'ailleurs, le regard de Kirishima n'avait pas quitté une seule fois celui de son meilleur ami.

Le lendemain, tout le lycée était déjà au courant pour son handicap. Tout le monde n'avait pas arrêté de l'harceler sur ce sujet, ce qui commençait réellement à lui courir sur le haricot. Les questions qu'on lui posait était d'un ennuis. Ennuyante au plus haut point,enfin seulement pour lui.
De nouvelles rumeurs s'étaient créés au grand damne de l'apprenti héro.
Mais dans le fond il était tout de même heureux, il le montrait pourtant pas mais juste retrouver de manière normal ses camarades lui remontait le moral en cette journée. Il n'avait pas eu le temps d'avoir de mauvaises pensées  depuis hier soir. Il n'avait pas eu le temps de se lamenter puis il avait l'impression que tout ça n'avait juste était qu'un mauvais cauchemar. Et puis sans vous le caché, ne plus voir son bureau noircit d'écriture le soulageait.

Il avait repris son comportement habituelle, c'est-à-dire hurler sur tout le monde. Ses camarades faisaient semblant de regretter l'explosif silencieux. La journée se passa plutôt bien.
Il avait d'ailleurs finit cette dernière sur son lit avec son meilleur ami, à scroller sur leur réseau sociaux sans réel interactions, juste les commentaires du jeune cendré sur les vidéos ou encore photos qui défilaient. Ils n'avaient pas besoin de plus. Pas de paroles. Pas de geste. Juste la présence de l'un et l'autre formaient cet équilibre qui était le leur.
L'explosif dû se l'avouer, durant son état qui désignait de végétatif, les moments aussi simple que ça lui avait manqué mais il savait que rien n'était encore acquis.

Kirishima finit par partir pour aller se coucher laissant son ami, seul, face à son immense solitude.
Il se tourna et se retourna plusieurs fois dans le but de pouvoir s'endormir mais il n'y arrivait décidément pas. Son esprit continuait de tourné à plein régime, ayant des pensées froides et violente. Des souvenirs traumatique. Ou encore juste des idées farfelues qui l'accabler. Épuisé de ne pas se mettre en accord avec son propre esprit, il envoya son coussin à travers la pièce.
Lui qui avec juste une journée de joie pensait être libéré de sa torture. Le voilà encore embourbé dedans. Il commençait à perdre de plus en plus d'estime de soi ainsi que de confiance, pas qu'elles aient déjà existé mais son égo, lui, lui faisait croire le contraire.
Alors voilà, il était trois heures du matin, ses yeux ne quittait plus le plafond, il réfléchissait à des tas de choses. Une pensée des plus sombre le traversa, il sourit funestemment. C'était sa première. Peut être pas la dernière. C'était spécial mais tellement lâche.

Le sommeil ne vint que le cueillir seulement une bonne heure plus tard. Il allait être crevé demain mais il n'en fit rien.