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Demain ils seraient tous en tenue de héros dans leur agences respectives. Bakugo avait été accepté chez Best Jean, ça le soulageait.
Aujourd'hui en revanche, il se doutait qu'avec le retour de tout le monde aux dortoirs, il ne pourrait fuir Kirishima. Puis bon, c'était plutôt Kirishima qui l'évitait. Toujours aucune nouvelle, depuis maintenant quatorze jours, il en était déçu. Il avait au moins espérait un texto et non pas des mêmes de shrek qui en plus ne lui était pas destiné.
Kaminari semblait allé mieux et Sero passé le plus clair de son temps avec lui et il s'était retrouver de nouveau seul. Il ne savait pas si cela lui avait fait grand bien mais il ne pouvait pas attendre que l'attention ne tourne qu'autour de lui, ça serai d'un horrible égoïsme. Même s'il était.

Il n'avait pas bouger de sa chambre depuis le déjeuner. L'angoisse de cette conversation lui pesé dans l'estomac. Cette nuit aussi, d'ailleurs il n'avait pas beaucoup dormi. Il était bien mieux, seul dans sa chambre, loin de toutes ses retrouvailles qui allait sûrement faire une vague énorme d'affection, chose qu'il redoutait. L'affection, l'amour, c'était peut être bon que pour les romans.

Il fixait son réveil, d'une seconde à l'autre Eijiro devrait rentrer dans sa chambre, lui parlait, s'expliquait. Il avait mis ses appareils, pour l'entendre de vive voix et puis sa voix lui manquait. Enfaite tout lui manquait de lui. Sa voix, son sourire, ses pommettes, ses lèvres, ses yeux, ses cheveux, ses oreilles, ses mains, tout ! Ô! Et sa présence, il avait envie de la sentir à ses côtés.

Fallait qu'il arrête, il se torturait. Il ressassait encore et encore chaque souvenirs par peur de les perdre. Et quand venait celui de leur baiser, il rougissait, bégayait. Il en devenait fou. Mais il ne voulait pas se faire de faux espoirs, il ne pouvait pas. Pas après cette phrase oublié chez Mina qui lui brisait l'envie de respirer: Profitons comme ci rien n'avait existé.

Ce moment doux n'avait donc pas existé pour lui, ses quelques mots venait chaque fois brisé son espoir. Rien n'avait existé alors, absolument rien mais comment quelques choses qui devait être limite oublié, censurer de sa mémoire arrivait à le rendre tant malade.

La porte s'ouvrit enfin! Mais ce n'était que Denki alors il posa de nouveau son derrière sur la chaise. L'électrique vint s'asseoir à ses côtés après avoir fermé la porte. Le silence fut roi quelques minutes avant que un des blondinet interrompent la venu de l'ange qui ne faisait que de passer.

-Bon, qu'est ce t'as? T'es tout ramolli, tu m'as même pas gueuler dessus de toute ta semaine ! Tu sais que tu peux recommencer hein, non mais parce que tu as largement battus ton records !

-Et toi. Ça va ?

Sa voix était incroyablement calme, posé tout le contraire de ce qu'il ressentait. Il avait préféré répondre avec une question, c'était souvent le plus simple pour fuir. Puis la réponse l'intéressait tout autant. Denki loin d'être bête compris que son ami avait détourner son attention avec sa question. Il s'écrasa sur le lit de l'explosif qui le regardait du coin de l'œil. Il expira longuement et se redressa. Il lui sourit, un sourire faux, brisé.

-Comme un orphelin.

Il ria de sa blague qui ne la faisait pas rire tant que ça. Il aurait aimé hurler, frapper, crier au monde sa peine, son désespoir. Exprimer la douleur de l'abandon.
En y repensant, il n'avait même pas eu le temps de saluer sa petite sœur qui n'avait même pas l'âge de tenir debout. Elle ne le connaîtrait sûrement jamais ou peut-être si. Derrière l'écran en ce disant que ce héros possédait le même alter que sa mère elle aussi héroïne, sûrement similaires au sien. Et lui, il ne l'a connaîtrait jamais. Il ne pourra pas réalisé tout les scénarios qu'il avait imaginé quand il avait su qu'il allait avoir une petite sœur.
Mais il avait déjà assez pleuré dans les bras de Sero, il n'allait pas lâcher tout devant Bakugo. Surtout qu'il savait son ami maladroit et gêner par les émotions des autres.

-Ils sont pas mort mais je me sens comme un orphelin, rajouta t'il à demi mots les yeux rivés dans le vide.

-T'es pas réellement orphelin, l'alien serait contente de d'adopter.

Cette remarque beaucoup trop franche en fit sourire un. Il se leva et tapa l'épaule de son ami avec un sourire triste mais amusé.

-Ouais! Pourquoi pas! Bon, je file, à toute vieux!

Avant d'avoir entendu une réponse, il quitta la chambre et laissa Bakugo dans un silence vide.

Il attendit.

Deux minute.

Vingt minutes.

Une demie-heure.

Une heure.

Il perdait espoir, bien évidemment que Kirishima n'allait pas s'expliquait sur un évènement qu'il qualifiait d'inexistant. Qu'est-ce qu'il avait cru. Fallait qu'il arrête d'y croire, c'était stupide. Il était stupide.
Il arracha limite ses appareils et les envoya valser quelques part. C'était malin ça ! Demain il le regretterait quand il devrait retourner sa chambre avant le stage. Il s'allongea, l'envie irrépressible de pleurer. L'espoir, quel blague. La meilleure du siècle.

Il s'endormit, sous l'épuisement du manque de sommeil et de ses pensées.

Moins d'une demi-heure après s'être endormi, Kirishima entra dans sa chambre surexcitée et stressé. Il était plus qu'heureux après ces deux semaines de réflexion, il était fin prêt à avoir cette discussion avec celui qui avait en otage son cœur.
Il fut légèrement déçu de le retrouver endormie mais il ne partit pas pour autant. Il s'approcha, s'agenouillant auprès de son lit. Il le regarda dormir, capturant son visage relaxé dans sa mémoire. Il était si beau. Si calme. Si reposé.

-Je t'aime Kats...

Il glissa ses quelques mots même s'il savait que endormi et sans appareils ce dernier n'entendait rien. Il se releva et embrassa son front avant de partir. Il n'était pas rester longtemps, il ne voulait pas gêner la belle au bois dormant de son rêve merveilleux.

Ils parleraient une prochaine fois, bientôt.

DEAFOù les histoires vivent. Découvrez maintenant