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Monsieur Aizawa était arrivé rapidement et avait par la même occasion congédié Shoji.
Il s'était mis accroupi près des deux jeunes garçons alors qu'il faisait un froid de canard sur ce balcon bien trop étroit. Il interrogea Kirishima qui était en train de bercer Bakugo, il voulait savoir ce qu'il s'était passé.

-Pourquoi est il dans cet état ?

-Il a du faire un cauchemar, il en fait souvent, mentit-il

Ce n'était qu'un demi mensonge en soit car l'explosif faisait bien des cauchemars suivit de crise de panique. Il n'avait donc pas réellement menti, juste déguisé la vérité.

-Comment ça souvent ? Avec ce genre de crise? Et vous comptiez prévenir un adulte quand?!

Aizawa avait raffermi son ton.
Il était énervé ou alors se sentait il impuissant de n'avoir rien remarqué, il ne saurait dire. Le comportement de son élève avait changé depuis la seconde, c'est normal. Il avait remarqué le déclin de Bakugo après son accident mais semblait pourtant avoir repris du poil de la bête les dernières semaines ou alors n'était ce qu'illusion ?
Kirishima se sentit légèrement bête. C'est vrai, ils auraient dû en parler à des adultes, ils n'étaient que de simples adolescents. Certes c'est plus facile de parler à ses amis car on se sent proche d'eux, en confiance mais parfois l'aide d'un adulte est nécessaire, comme aujourd'hui.

-Désolé monsieur... Mais vous connaissez Bakugo, c'est compliqué pour lui. Se défendit il.

Aizawa souffla. Ses élèves avaient beaux être tous intelligent parfois ils manquaient de raison. Il se releva et frotta ses bras. Il faisait beaucoup trop froid, fallait qu'ils rentrent avant de chopper un rhume.

-Il faut rentrer, manquerait plus que vous tombiez malade et ça serait le ponpon! Déclara t'il. Essaie de le faire rentrer le temps que je trouve ses appareils.

Choses dîtes, choses faîtes. Cela pris un quart d'heure pour le coloré et son professeur à faire rentré Bakugo, ce dernier ayant dû mal à se calmer. Ils avaient réussi à lui brancher ses appareils ce qui l'avait un peu sortit de son état second.
D'ailleurs quand il compris que son petit ami et son professeur était là, il éclata de nouveau en sanglots. Il était soulagé. Personne ne lui ferait dû mal.
Kirishima lui frotta le dos pour qu'il se calme.

-Ça va aller, calme toi.

Quand les sanglots finirent par s'estomper, Aizawa s'accroupit face à son élève. Bakugo avait repris son habituel attitude désinvolte malgré les traces de larmes sur son visage. Un grand acteur.
L'interrogatoire allait commencer et il savait qu'il ne pouvait plus fuir.

-Qu'est ce qu'il se passe Bakugo? Demanda son professeur.

Franchement, il ne savait pas répondre. Peut être devait il être sarcastique et dire que il était encadré de son abrutis de petit ami et de son professeur alors qu'il venait de pleurer. Il savait bien que ce n'était pas ça qu'il demandé. Cet affaire l'avait pourris.
Alors que le silence commençait à s'incruster Kirishima prit la parole après avoir attraper le visage de Katsuki entre ses mains, oubliant la présence de leur professeur principal et quand il réussit à capter son regard les deux ne se lâchèrent plus.

-Bro... Faut que tu parles, c'est plus possible. Que ce soit pour toi ou pour les autres. Faut que tu parles sinon tu pourras pas avancer. Regardé avec ton audition t'as continuer à avancer et à te battre, là fait que tu fasses pareils... Je supporte plus que tu sois comme ça...

Sa gorge se serra sur la dernière phrase. Il en pouvait plus de voir une personne qu'il chérissait si profondément faire autant de crise de nerf et de larmes depuis deux ans, des cauchemars, des monté d'angoisse, etc. Ça lui faisait trop mal.
Aux yeux larmoyant et rien qu'au son de la voix de Eijiro il savait à quelles points ça avait été dur pour lui aussi. Il avait compris grâce aux photos d'un certain dossier. Il n'était pas le seul à souffrir. Et Kirishima n'était que le seul parois t'en d'autre à avoir souffert. Pendant deux ans il avait fait l'égoïste en ne voyant que sa peine et pas celle des autres. Les larmes lui montèrent.

-Je suis désolé... C'est de ma faute depuis le début... Kirishima... C'est de ma faute tout ça...

-Hey hey! Dis pas ça, dis moi ce qui va pas plutôt, okay? C'est pas de ta faute

Kirishima avait quelque peu paniqué et avait essuyé rapidement les joues de Bakugo où des larmes roulaient encore.
Aizawa quelques peu gêné par la situation ne sachant pas où se mettre sembla être plus intéressé quand Bakugo repris la parole.

-Si j'avais pas été un connard pareil depuis le début !... Si j'avais été un bon élève... Personne n'aurait souffert en seconde.. tu comprends ça ?! C'est de ma faute... C'est de ma faute... Si j'avais été raisonnable j'aurais pas besoin de ses putain d'appareils de merde! Je serai pas un poid pour quiconque ! J'aurais pu être un héros... Et peut être que All Might serait encore le meilleur... Mais par ma faute.... Par ma faute... Par ma faute j'ai fait valser plusieurs vies en l'air! Putain ! J'me déteste...si tu savais...

Il éclata en sanglots et poussa son petit ami. C'était beaucoup d'informations à digérer et Kirishima ne savait pas comment réagir. Il savait que le prendre dans ses bras n'était pas une option vu que Bakugo venait de le rejeter à l'instant. Il se souvenu de la présence de son professeur quand se dernier se leva et s'assit entre les deux comme une barrière de protection au cas où Katsuki en arriverait à le blesser ou se blesser lui même.
Il posa une main sur l'épaule de l'explosif qui l'enleva mais il recommença jusqu'à qu'il accepte sa main sur son épaule. Le coloré était devenu une plante verte, inexistant dans cet scène.

-Écoutes, commença Aizawa, refaire le monde avec des si ça ne changera rien et t'avancera pas non plus. Donc oui, on a tous sacrifié des choses pour être où nous sommes aujourd'hui. Je sais que ça doit pas être facile, je te comprends sincèrement gamin mais te lamenter, te détester et je ne sais quoi d'autres, ça aide pas.

Bakugo le regardait, il pleurait silencieusement et reniflait fréquemment. Aizawa esquissa un sourire, c'était encore un enfant alors, il reprit.

-Tu seras un héros, un grand héros. Tu inscrira ton nom dans l'histoire. Tu te fous de ton handicap puis on le sait maintenant que tu y ai fait attention ou non tu l'aurais eu un jour ou l'autre.

Son élève évita son regard en tournant la tête et s'essuya la figure.

-Bakugo, regarde moi.

Il l'écouta sans broncher.

-Bakugo t'es arrivé jusque là, n'abandonne pas. Regarde. T'as des amis qui t'entourent, rend les fiers.

Ils restèrent un moment à se regarder dans les yeux comme s'ils communiquaient, Kirishima se sentait totalement de trop durant ce moment presque père fils.
Aizawa se leva et quitta la chambre avec pour consigne de dormir et de l'appeler si quelque chose n'allait pas.

Les deux jeunes garçons se retrouvèrent seul.
Les anges aurait eu le temps de faire une marathon au dessus de leurs têtes ! C'était si calme.
Gêné, ne sachant pas où se mettre après ça, Kirishima se leva jugeant que Bakugo serait mieux sans lui mais l'explosif l'arrêta.

-Reste.

DEAFOù les histoires vivent. Découvrez maintenant