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Il était encore à ce maudit bureau !
Il venait de trouver deux dossiers sur la mission qui l'intéressait. Ils reposaient d'ailleurs au fond de son sac. Il en parlerait ce soir à Kirishima pour ne pas le laisser de côté, il ne voulait pas d'une nouvelle dispute. Ironiquement il détestait les cris et les querelles.
Maintenant il était impatient, il voulait savoir mais étudier ce dossier ici était risqué. Imaginez donc que quelqu'un descendent voir si le petit stagiaire était toujours présent. Bon personne ne l'avait encore fait depuis qu'il était confiné sous le building mais l'espoir fait vivre paraît il.

Il classa un énième dossier, il en était à sa cinquième armoire en moins de quatre jours contre une en une semaine. L'évolution était flagrante en même temps il avait arrêté de lire les rapports ce qui effectivement permis un rangement plus rapide et efficace.

Parfois il se tournait vers l'escalier espérant voir son mentor ou juste quelqu'un. Même une souris!
Avec du recul, au début il avait adoré l'idée d'être seul même si du coup il ne ferai rien de héroïque comme il était prévu. Il aimait la solitude. Le vide profond des longues angoisse, peut-être était-ce parce qu'il ne connaissait que ça? Mais être seul si longtemps le rongeait. Il n'en avait plus l'habitude depuis l'internat.

Sa journée se finit comme la précédente. Il avait classé le dernier dossier et avait rejoint l'internat. Il s'était installé à son bureau comme chaque soir et avait ouvert ses trouvailles de la journée pour en apprendre un peu plus comme il avait fait pour le dossier qu'il possédait déjà. Seul chose qu'il contrastait par rapport, il portait ses appareils.
Beaucoup plus facile de cacher les dossiers si un quelconque bruit se faisait entendre au moins il aurait le temps de réagir. Seul son idiot de petit ami utilisait le code lumière même s'il savait déjà que Katsuki portait ses appareils car "on ne sais jamais", disait il. Et puis c'était leur rituel, un truc qui leur appartenaient à eux et seulement à eux!
Partager une chose si simple et stupide les faisait sourire et les amusait beaucoup. Même l'explosif validait, c'était pour dire!

Il lus les documents, rien d'intéressant ! Encore des rapports qui avait été publiés dans la presse après la mission. Rien sur le début de son kidnapping, ni sur l'enquête qui avait mené à la base de la ligue! Il envoya valser les dossiers bien trop frustré par cette affaire qui ne résolvaient absolument pas les questions qu'il se posait.
Kirishima, maître du timing, venait de rentrer un grand sourire au lèvres, un plateau en main contenant leur dîner. Un plateau qui finit bien vite sur le sol et un sourire qui disparut pour une grimace d'inquiétude alors que Bakugo insultait toute les affaires présentent sur son bureau en les balançant au sol avec plus ou moins de rage.
Il se relaxa d'un seul coup lorsque les bras du coloré s'enroulèrent autour de lui.
Ils restèrent un petit moment comme ça, dans un silence apaisant pour laisser le temps à l'explosif de se calmer. Kirishima, comme bien souvent, osa parler.

-Qu'est ce qu'il sait passé ? T'as eu des souvenirs ou quelque chose comme ça.

Sa voix était tendre. Il ne voulait pas le brusquer et ça s'entendait rien qu'au ton utilisé. Bakugo sortit de ses bras et s'accroupit, commençant à ramasser les objets et feuilles qui avaient volé. Sans un mot de plus, son petit ami se baissa et l'aida. À deux ils organisèrent les papiers de chaque dossier, c'était calme. Un calme qui ne plaisait pas à Bakugo. Il avait l'impression de cacher des choses à Kirishima, de lui mentir et ça lui pesait lui qui détestait par dessus tout les mensonges et les cachotteries. Pourtant le roux faisait comme ci de ne rien était, il ne lui demandait rien, il le laissait aller à son rythme.
Il se demanda soudainement pourquoi un être si merveilleux que Eijiro avait réussi à l'aimait lui. Dans le fond il ne voulait pas savoir, lui n'a pas de raison d'aimer cet idiot sans cervelle, il l'aime juste. Donner un sens à son amour serait le remettre en cause, aimer ça n'était pas ça. Rien ne peux justifier ce sentiment.
Bordel! Il avait admis. Son cœur n'était plus sien. Il appartenait à ce drôle de garçon qui se teint les cheveux et qui sourit sans arrêt.

Il le regardait avec des yeux tellement absorbé qu'il le rendue rouge de gêne. Le pauvre Kirishima aimerait comprendre pourquoi les yeux carmin de son petit ami le fixaient ainsi. Il fit passer plusieurs fois sa mains devant le visage du blond et l'appelant à demi mots.

-Hey, Bakugo. T'es avec moi. Bakugo.

-Putain...chuchota t'il. Je suis tombé...

-Hein? Mais qu'est ce que tu racontes on rangeait les dos... Il se fit couper.

-Ouais ouais, s'tu veux. Qu'est-ce que tu fais là de base?

Il se releva et tendu sa main vers son copain qui l'a pris pour s'aider à se relever. Il réfléchit à la question et pris un air semi-colérique qui ne lui collait pas du tout au visage.

-Alors vois tu! Tu te négliges encore! Donc comme un bon petit ami je t'ai ramené de quoi manger et tu ne m'a même pas remercier!

Il avait les poings plaqué contre ses hanches comme une maman qui gronde son enfant. Un soupire échappa les lèvres du blond, il l'aimait mais il n'avait pas la tête à rentrer dans son stupide jeu. Il embrassa avec douceur. C'était loin de la passion ou encore de la violence qu'il mettait habituellement quand il retrouvait, Kirishima en eut l'agréable surprise.
Leurs lèvres se quittèrent, Eijiro lui sourit et Bakugo l'ignora en mourant de l'intérieur face à cette gueule d'ange. Il se remit à son bureau et repris les trois dossiers. Il ouvrit le premier et le relu.

Kirishima attrapa le plateau et le posa sur le bureau. Il resta derrière son petit ami, lisant au dessus de son épaule le rapport de l'enquête qui éloignait les sourires déjà rare du visage du beau blond.

DEAFOù les histoires vivent. Découvrez maintenant