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Dans la classe des clans c'était formé, ils jouaient à celui qui gueule le plus fort avec pour publique toute les classes voisines.
Cette fois les groupes étaient totalement disproportionnée, c'est pour dire Mineta était seul contre toutes sa classe qui avait retenus leurs leçons après la punition collective de leur professeur principal. Et c'était impressionnant de se dire que malgré qu'il soit seul contre tous, la grappe ne se découragea pas. Pire que ça, il leurs tenait tête avec son nez rougeâtre et poisseux entre ses mains.

Contrairement à la première fois, les amis de Bakugo furent heureux de revoir cette solidarité malgré le fait qu'elle ne soit que partielle, car bien évidemment si quasiment toute la classe était de leur côté c'était parce que par habitude les autres classes, elles étaient contre eux, ça va de soit !
Alors que Mineta balançait des aberrations plus choquante les unes que les autres, Deku contre attaquait soutenue par ses amis puis après Mina s'en mêlait, puis tout le monde c'était lancé. Tout le monde s'était mis à user de sa voix.

Aizawa lui avait essayé de calmer les choses, sans succès. Il était inquiet pour son étudiant qui était partis, celui qui pissait le sang et cette nouvelle guerres qui venait d'exploser. Il n'avait vraiment pas besoin de ça, il était pas assez payé pour subir ça. Il vu d'ailleurs un de ses élèves prendre la fuite, il était prêt à le rattraper jusqu'à qu'il remarque la chevelure rouge significative de Eijiro, il souffla de soulagement. Un problème de moins, il savait que son étudiant allait pouvoir gérer l'explosif, il lui faisait confiance.

Alors que Bakugo avait fuit rapidement, après un temps de plus de dix minutes pour réaliser ce qu'ils se passait, Eijiro partis à sa poursuite.

Il essayait d'assimiler les évènements. Bakugo qui parlait à Aizawa. Mineta qui le provoquait. Ce bruit. Le nez de Mineta en sang. Ce regard horrifié qu'il avait eu. Sa fuite. Mineta qui en rajoutait. La classe qui se divisait. Les cris. Les insultes. Les clans qui c'était formés en moins de deux minutes. Aizawa totalement dépassé. Les autres classe venus admirait le désastre. Tous leurs regards. Certains semblait s'en amuser.
Il n'avait pas vu le temps passé, il ne pouvait se décrocher du visage défait de son ami. De ses yeux écarquillés.
Il aurait dû partir plus tôt, il avait peur pour l'explosif. Dans quel état il pouvait être ? Pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi maintenant ? Se posait il inlassablement.

Il arriva à l'internat en moins de cinq minutes, il vous avouera qu'il n'avait jamais couru aussi vite de toute sa vie. Il lui restait les étages à monter et d'en bas il put entendre le vacarme qu'était en train de causer le blond. Plus inquiet que jamais, il monta quatre à quatre les escaliers avant d'arriver le souffle cours devant la porte grande ouverte de ce dernier, ce qu'il vu lui serra les entrailles.
Il entendit cette respiration difficile qu'il ne connaissait que trop bien durant les soirs de grands orages, cette valise grande ouverte, le foutoir dans cette chambre d'ordinaire si ordonné.

Kirishima s'approcha de Bakugo, qui ne l'avait pas remarqué, et le stoppa en lui prenant le poignet.

-Qu'est ce que tu fous? Demanda-t-il d'une voix peu assuré.

Il croisa le regard paniqué et mort de son ami, un regard de naufragé. Bakugo était une flotte et cette flotte était en train de faire naufrage. Il remarqua ce côté brisé qui ne lui connaissaient que lors de ses nuits agitées.
Katsuki retira la main de son ami avec hargne avant de lui tourner le dos.

-J'pars! Ça se voit pas, maintenant dégage bouffon !

Il était froid, dur dans ses paroles. Ce n'était pas celui qu'il connaissait. Sa voix chavirait un peu, comme si elle essayait d'étouffer la réalité. Eijiro le retourna d'un geste vif et puissant, tel que son vis à vis en trébucha mais il s'en fichait. Il pris son ami par le col et le surplomba par sa posture.

-Non, je partirais pas! T'es mon pote, je vais pas te laisser te pourrir la vie pour un fils de pute!

Les deux étaient sonnés par l'éloquence et la clarté du propos qui ne ressemblait en rien à ce que Kirishima laissait retranscrire habituellement mais c'était son vrai lui qui s'exprimait et mon dieu qu'est-ce que ça faisait du bien. Alors c'est lui qui repris contenance et qui enchaîna sans laisser le temps à Bakugo de penser à une potentiel réponse.

-Alors quoi? Pour un petit con tu vas t'empêcher de vivre, on sait que c'est pas ouf depuis l'accident, que tout le monde te tombé dessus mais c'est juste par jalousie ! Ils sont jaloux.

Accident, il s'était arrêté à accident. Tout le monde disait que c'était un accident. Mais ça ne l'était pas, c'était pas un accident, lui il avait tout perdu. C'était pas un accident, il le savait. Il connaissait le potentiel négatif de son alter et s'était lui qui n'avait rien fait. C'était sa faute. Sa faute. Et ça tournait en boucle dans sa tête, alors il explosa. Ce fut à son tour de pousser Kirishima.

-Un accident ? Vous avez tous ce mot à la bouche pour enlever la culpabilité. Et puis tu crois que quoi ?! Que Mineta c'est le seul. C'est bien beau, mais j'me rappelle des mots sur mon bureau ! J'me rappelle des bruits de couloirs ! Des messes basses! De ces types!

Kirishima regardait son ami qui arborait son air menaçant mais les larmes ruisselant sur ses joues trahissait cette expression.

-Dis moi! Dis moi que tes parents qu'on en eu rien à battre de ton kidnapping te regarde avec cette peine juste pour une audition perdue, comme si tout ce que tu étais, c'était une erreur ! Hein, dis moi, PUTAIN MAIS DIS MOI HEIN! Que du jour au lendemain tu te rends compte que t'es un putain d'imposteur! PUTAIN MAIS DIS MOI ....Dis moi hein... Dis moi ce que ça te fait à toi, de te dire que tu seras qu'un assistant sans gloire et qu'on oublie derrière le comptoir ! HEIN! DIS MOI CE QUE TU RESSENTIRAIS! Et aujourd'hui... Aujourd'hui j'ai tout foiré... Tout... J'ai frappé une ordure mais c'était pas moi... C'était pas celui que je suis... J'ai eu l'impression de redevenir cette enflure qui disait à Midoriya d'en finir.... C'était pas moi mais c'est ma bouche... Mes actes, j'ai beau essayer, j'y arrive pas... J'y arrive plus... Je suis pas fait pour briller... Je suis pas fait pour être...pour être un héros....

Un sanglot s'échappa de sa gorge sur ses derniers mots alors qu'il s'effondrait sur lui même.
Kirishima lui avait tout écouté, sans l'interrompre, son cœur se serrant à chaque paroles. Les paroles avaient été tellement dur qu'il en aurait pleuré mais c'était pas à lui de le faire. Lui il devait être là pour lui.
Il s'approcha, pris Bakugo dans ses bras et le cajola.

-Hey Bakubro.... Dis pas ça. Tu mérites d'être un héros, de briller, de frimer, d'être qui tu veux. Personne ne peux décider à ta place mais faut pas ce laisser abattre.

-Mais c'est pas ce que les autres pensent... Réussi à articuler ce dernier entre deux pleurs.

-Depuis quand tu t'intéresses à l'avis des autres! Dès le gars le plus badass et viril de tout les temps! Puis le punch que t'as mis à Mineta, je peux t'assurer que ça nous a tous fait du bien!

Il sentit un sourire contre son épaule, ce qui le soulageait un peu, ses mots marchaient et ça c'était que du positif.

-Puis sincèrement, laisse du temps à tes parents, ça doit être aussi difficile pour eux. Puis je pense pas qu'ils te voient comme un imposteur ou un raté, sinon jamais de leur vie il t'aurait laissé rentrer ici. Bon j'avoue ils sont pas cool et ils s'en foutent de si tu es en danger mais c'est peut être parce qu'ils te font tellement confiance que pour eux rien ne pouvait t'arriver alors imagine leur surprise ce jour là. Il pensait que t'étais leur petit dieu mais finalement t'es un humain, sincèrement même moi je serais déçu. C'est comme si on m'aurais offerts une boîte de chaussures et que je tombe sur une banane. Enfin la comparaison et pas bonne mais tu m'as compris quoi!

Il entendit un faible rire suivit "T'es con". Les pleures c'était arrêté progressivement.
Ils restèrent longtemps dans les bras l'un de l'autre dans cette chambre méconnaissable, cette valise remplis aux trois quarts de vêtements et de photos, le lit défait, les copies sur le sol et bien d'autres. Lorsque que Eijiro voulu se levait pour ranger un peu le bazar ambiant, Bakugo le retenu en serrant sa veste d'uniforme très fort.

-On peut rester comme ça encore un peu...s'il te plaît...

Sans un mots, le roux avait juste remis ses bras autour de son ami pour toute réponse.

DEAFOù les histoires vivent. Découvrez maintenant