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-T'es vraiment un incapable ! Qu'est-ce-que j'ai fait pour mériter un fils pareil?! Hein dit le moi! T'es minable, sale petit merdeux. On se casse le cul ton père et moi pour t'apporter une vie décente pour que l'on soit remercié ainsi! Même pas capable de prendre soin de tes propres affaires ! J'en ai mare de ce gosse inutile!

Sa mère lui hurlait dessus depuis bien une demi-heure, son père avait essayé d'intervenir, sans grand succès.
Il lui avait annoncé que un de ses appareils étaient tombés lors de l'entraînement et ne fonctionné plus.
Enfin ça, c'était la version officielle mais il y avait la version officieuse, celle qui c'était vraiment passé.
Katsuki détesté les mensonges et se sentit mal de devoir mentir pour la première fois de sa vie. Il était connu pour exposé ce qu'il pensait, que ça plaise ou non mais là comme pour se protéger et protéger les autres il avait précisé ne rien dire. Il n'avait même pas essayer de se battre contre sa mère. Il déposa son appareil valide dans la cuisine, ignorant sa mère qui l'appelait et monta directement dans sa chambre.
Après l'avoir verrouiller, il s'assied sur son lit en repensant à la journée exécrable qu'il venait de passé.

Voilà deux mois que tout le lycée est au courant et même si au début tout semblait être parfait mais ce jour là, sa vision extérieur changea.
Un mercredi matin, il retrouva son délégué au dessus de son bureau. Curieux, il s'était approché et l'avait bousculé le bigleux avec une délicatesse qui lui était propre. Quel fut sa surprise en découvrant que des tas de mots comme auparavant y était inscrit, sans s'en rendre compte et sous le coup de l'émotion, une explosion lui échappa. Il ne réagi même pas alors que son bureau avec les produits d'entretien était littéralement entrain de brûler, alors il tira sa chaise et se posa dessus comme si de rien était, prenant bien soin d'éviter le regard désolé et affolé de Iida en regardant par le fenêtre.

Ce jour là signa un tournant dans la classe de la 1-A parce que tous savaient que maintenant il était au courant que rien n'avait jamais stoppé. Qu'il s'était fait des illusions mais contrairement à la première fois le jeune homme décida de garder son comportement habituelle, rester exécrable. Alors bien évidemment, sa classe en déduit qu'il n'était plus affecté et c'était un soulagement. Izuku en était le premier heureux, il trouvait ça admirable que son meilleur ami d'enfance est autant de courage pour garder la tête haute. Puis il avait déclaré que quoi qu'il advienne, Kacchan était plus fort que tout ; comme il se trompait.
Il en avait parlé au coloré, sans resté bien sérieux. Il disait que si un jour il croisait ces enflures, il les frapperait jusqu'à qu'il crève la gueule ouverte comme les chiens qu'ils étaient. Malheureusement, Kirishima n'était pas aussi dupe que les autres malgré ses airs stupides, il savait, il ne disait rien mais il savait.

Deux semaines après la découverte de ce mensonge dès plus stupide, nous étions vendredi. Bakugo était sur le point de rentrer chez lui, sous ordre de sa mère, il ferait le chemin jusqu'à la gare seul, ses amis ayant préféré rester à l'internat pour réviser sur les évaluations à venir et il se dit que finalement cela relevait du miracle que ces paroles soit prononcé par le roux et l'électrique. Bon après il ne se faisait pas d'idée, leur groupe de travail pour lui était voué à l'échec car les deux se déconcentrés mutuellement. Il plaignit Sero qui lui était resté pour aider le reste de la bande à réviser. Katsuki sortit de ses pensées après avoir entendu son prénom, sur ses gardes, il tourna la tête et à part un groupe d'adolescents, rien. Il entreprit de reprendre sa route.

-C'est bien à toi qu'on parle loser, cria un des jeunes garçons.

Katsuki se retourna, prenant un air menaçant tout en allant vers le groupe. Il pris par le col celui qui avait précédemment parlé.

-C'est à moi qu'tu parles? Tu veux crever, c'est ça?!

-Non, voyons, bien sûr que non. Je voulais juste faire ça !

Ni une ni deux, il arracha l'appareil droit de l'explosif. Un bruit sourd résonna dans son crâne, ce qui lui fit perdre l'équilibre. Par réflexe, il toucha immédiatement son oreille, il sentit quelques chose voulait. Il regarda de nouveau le gars en face de lui, essayant de mémorisé son apparence physique, ce dernier agité le petit objet devant le nez de Bakugo, qui lui était sonné. Il entendait pourtant les rires des personnes autour d'eux.

-C'est ça que tu cherche petite merde?

-Rends moi ça directement si tu veux pas souffrir, railla l'explosif.

Mais ça se voyait dans son attitude, sa phrase n'eut aucun impact. Il n'était pas crédible, les yeux dans le vagues, peinant à entendre ce qui se passait. Sans qu'il ne s'en rendent compte, le garçon lui donna un coup dans le ventre ce qui le fit tomber. La seule chose qu'il arrivait à identifier c'était ce gars écrasant son appareil de son vieux pied pourri qui l'avait détruit avant qu'il le laisse là, dans la rue, seul, assis, a regarder son appareil totalement en miettes.

Il souffla, il n'avait rien d'un héros. C'était une grosse victime, quelqu'un de faible qui apparemment n'en valait pas la peine. Il y avait qu'à regarder ses parents, il n'avait même pas commencé à apprendre la langue des signes pour l'aider, les gens de sa classe semblait tenté de le protéger sans succès et maintenant il était harcelé.  Il repensa à ses amis, leur réaction, ils étaient géniaux, il ne les mérité pas. Il ne méritait pas la tendresse maternelle de Mina, les  conversations en tout genre avec Sero ou encore les blagues stupide de Denki. Et par dessus tout, il ne méritait pas Kirishima. Cet être qu'il qualifierait de pur, loyal, compréhensif, doux, attentionné et bien d'autres. Il ne méritait pas ses sourires éclatant ou encore ses yeux rêveur. En soi, il ne connaissait pas grand chose de cet merveille et il s'en voulu sur le coup.
Il fronça les sourcils et ce mit une baffe mentalement, à quoi pensait il ? Kirishima est mon meilleur ami, rien de plus, se répétait il.

Il prit son téléphone, aucun message. Il était déçu alors que le weekend n'avait même pas encore commencé. Il s'installa plus confortablement dans son lit. C'était finalement agréable de ne plus entendre. Plus de cris. Plus de reproches. Plus rien.
Juste lui et le néant labyrinthique de sa conscience.
Alors qu'il plongeait de nouveau dans des idées encore plus sombre que son avenir en enfer, il sentit la vibration de son portable. Il ne put s'empêcher de sourire avant de s'endormir inconsciemment le portable en main.

"Passe un bon weekend Bakubro !"

DEAFOù les histoires vivent. Découvrez maintenant