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A peine avaient-ils posé leur manteau que Mitsuki était prête à foutre le feu à leur maison. Elle regarda son pitoyable de fils en béquilles avec une couverture sur le dos escorté par son père jusqu'au canapé. Katsuki n'avait pas lâché un mot depuis la sortie de l'hôpital et elle, elle se contenait de ne pas exploser.

Le jeune garçon osa levé la tête, croisé le regard furieux de sa mère, il n'en fallut pas plus pour Mitsuki.

-Le soir de Noël à l'hôpital ! Et tout ça pourquoi? Parce que monsieur ne sait pas marcher ! Et ne se couvre pas assez! Mais j'en ai marre de tes conneries Katsuki ! Commença t'elle.

-Chérie, calme toi... Essaya de temporiser son mari.

-Toi, pas maintenant, tu prends trop souvent sa défense, ça suffit ! J'en ai plus qu'assez de ton comportement ! Quand vas tu grandir? T'as quel âge, bordel, Katsuki ! C'est trop compliqué d'envoyer un message au lieu de te laisser mourir pendant des heures dans le froid alors que je me fais un sang d'encre !

La honte s'abattait clairement sur lui. Une semi-hypothermie et une jambe cassé. Il avait glissé puis malgré la douleur avait continué à marcher jusqu'à ne plus pouvoir tenir debout. Puis le fait de partir seulement avec un t-shirt sous son manteau n'avait pas été la meilleure des idées non plus. C'était ses parents qui l'avait retrouver dans une rue à plus d'une demi heure de voiture de chez eux et qui l'avait ensuite conduits aux urgences. Et là, il en prenait pour son grade mais il avait cherché, il le méritait.

Au début il avait juste voulu réfléchir. Déjà sur sa décision de stage, sans oublier sa relation avec Kirishima qui le torturé et aussi pour comprendre qu'est ce qui ne tournait pas rond chez lui pour qu'il déteste tant sa propre maison.

Sa mère hurlait, à plein poumons. Elle en avait besoin. Il ne l'écoutait pas.
Quel fils ingrats.
C'est vrai. Il ne lui avait jamais donné une seule forme de respect ou juste de douceur dans toute sa vie ou alors il ne s'en souvenait pas. Sa mère avait traversé tellement de chose après l'avoir eu et lui, il était juste insupportable comme gamin. Odieux. Insolent. Têtu. Désagréable. Détestable. Et j'en passe des plus belles encore. Avec du recul, il s'en rendait compte, ce caractère c'était sa mère qui l'avait construits donc sa mère en quelques sortes détesté sa création comme un artiste qui cache ses toiles raté dans sa cave.
Il était raté.

-Écoutes moi quand je te parle!

Une sensation de brûlure marqua sa joue après que sa mère y ait abattu sa main. Il chercha en soutien le regard de son père mais à peine leurs regards furent en contact que son père disparaissait dans la cuisine, il risqua de regarder sa mère. Sa colère n'avait pas faiblit et il le savait.

-On a tous sacrifié pour toi! Surtout cette année pour que monsieur continue son cursus alors qu'il en a plus l'étoffe !

Ces mots lui firent plus mal que la claque qu'il avait pris auparavant. Son cœur était entrain de se faire lacérer par sa propre mère...

Elle lâchait tout, tout depuis le début de cette année où tout s'était brisé pour la petite famille. Elle était fatiguée. Elle n'en pouvait plus, elle ne pouvait plus continuer à lui mentir si elle n'y croyait plus. Son fils aurait pu être un grand héros mais un héros handicapé, sourds, impossible et ça l'a tué à petit feu. Aucun héros n'etait handicapé, aucun. À travers le monde entier. AUCUN n'était handicapé.
Voir son fils, celui avec lequel elle avait tous donné dans son éducation, en étant sévère et implacable pour qu'il en ressort plus fort pour réaliser son rêve ! Elle se retrouvait avec une épave qui crie la plupart de ses nuits et qui ne peut même plus entendre sans aides. C'était pathétique, l'œuvre de sa vie avait flambé et fallait qu'elle lui dise.
Pleurer dans les bras de son mari était une chose, avouer à son fils ce qu'elle pensait en était une autre mais elle était à bout ce soir là et elle craquait complètement.

DEAFOù les histoires vivent. Découvrez maintenant