Comment gérer ?

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PDV Marie:
Jeudi matin. 11h. Assise à mon bureau, ça faisais bientôt deux heures que je fixais les papiers devant moi. J'avais imprimé je ne sais combien de fois ce foutu emploi du temps. Et je devais essayer de caser 4/5 cours particuliers dans ma semaine en tenant compte de mes heures de cours ainsi que de mes heures de travail à la boulangerie. La galère... mais dans quoi me suis-je encore embarqué ? Il faudrait que j'apprenne à m'endurcir et à dire non.

Soudain la scène de début de cours avec Zayn me revint en mémoire. Je me sentais mal d'un coup... Zayn est vraiment quelqu'un qui a besoin d'aide.

Flashback :

Puis je repensais au moment après le cours de littérature. Quand le cours fut finit, j'ai proposé à Zayn d'aller manger un bout ensemble. Il a accepté mais semblait gêné. Nous sommes allés dans un fast-food et avions commandé quelque chose avant d'aller nous installer dans un endroit calme (imaginez un endroit calme que vous aimez ou qui y ressemble, je n'ai pas d'idée pardon). Nous nous sommes installés et avons commencé à manger. Nous nous sommes rien dit pendant cinq minutes. On s'est contenté de regarder l'autre mais rien de plus. C'est moi qui est amorcé la conversation.

Marie: Zayn je peux te poser une question ?

Zayn: Euh oui je suppose. Oui bien sûr...

Marie: Tu fais ça depuis longtemps ?

Zayn: Quoi ça ?

Marie: Zayn ne me prends pas pour une conne, j'ai vu les traces de sang sur ton t-shirt. Toi même, tu sais que je sais, alors ne rends pas la tâche plus difficile qu'elle ne l'est déjà et dis moi la vérité.

Zayn avait baissé les yeux et avait aussi commencé à jouer avec ses manches. Je lui avais pris les mains pour qu'il arrête de se les triturer et je les avais serrer pour qu'il sache, pour qu'il sache que j'étais là et qu'il n'était pas seul, ou en tout cas qu'il n'était plus seul.

Marie: Je ne veux pas te forcer à parler, Zayn mais tu ne crois pas que tu te sentirais mieux si tu en parlais à quelqu'un ? Tu ne peux pas porter tout ce poids sur tes épaules...

Zayn n'avait pas relever ta tête mais je l'avais senti serrer mes mains, toujours posées sur les siennes, comme pour se donner du courage. Soudain, il releva la tête et se redressa.

Zayn: T'as raison. J'ai besoin d'aide, j'ai besoin d'en parler. Je pensais que personne ne s'intéressait à moi. Je pensais que personne ne pourrait comprendre ma douleur mais toi t'es là et tu as l'air différente. Tu ne me laisses pas tomber, et tout a l'heure, ce que tu as fais pour moi... personne d'autre l'a fait.

Marie: Mais tes parents ? Ils ne le voient pas que tu vas mal ? Au moins ta mère, une mère voit tout.

Zayn: Mes parents ont divorcé il y a quelques années déjà. Mes deux petites sœurs sont parties avec ma mère. Elles habitent toujours dans la même ville mais à l'autre bout. Mon père m'a soudoyé pour que je reste vivre à lui. Ma grande sœur était pratiquement majeure à l'époque, elle est partie vivre avec sa meilleure amie dans un appart pas loin. Au début ça allait, mon père travaillait beaucoup et moi je faisais ma vie, j'allais au lycée, je traînais avec mes potes, c'était quand même la belle vie même si ma mère me manquait... J'allais la voir un week-end sur deux. J'étais heureux de la voir, j'étais heureux de revoir mes petites sœurs.

Marie: Mais comment tu en es arrivé là ? Vu comment tu me racontes les choses, ça n'avait pas l'air trop mal...

Zayn m'avait sourit faiblement. Ses yeux brillaient.

Study With Me...Or NotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant