Chapitre 27 : Surprise...

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Je me précipite sur le palier, en essayant de ne pas glisser. Quand je passe par la porte de ma maison, une chaleur réconfortante réchauffe mes extrémités jusqu'à présent gelées. J'enlève le pull de Peter qui est resté sur moi depuis hier pour enfiler quelque chose d'encore plus chaud. Je le garde dans mes mains pour pouvoir le mettre à laver tout à l'heure. Je retire mes chaussures trempées et les mets sur le chauffage étrangement chaud. Nous n'avons jamais eu trop l'habitude de mettre du chauffage à la maison, ou du moins, très peu. En hiver, l'argent est surtout utilisé pour les cadeaux de Noël car c'est le seul moment de l'année, hormis nos trois anniversaires respectifs, où nous pouvons nous permettre d'offrir des présents.

- Maman ? Tu es là ? je demande une fois rentrée. 

Aucune réponse. Elle doit sûrement être encore au travail ou bien partie faire les courses. J'enlève mes chaussettes, elles aussi mouillées, puis passe devant le salon. Une faible lueur se crée un passage entre nos rideaux fermés. Il fait tout de suite plus froid dans cet endroit de la maison. Où est-ce simplement cette ambiance glacée qui me donne des frissons ? Je passe ma tête dans notre living room pour savoir si mon père est à la maison. Depuis qu'il est parti une journée pour cette soi-disant "surprise", je vérifie toujours. Je ne l'ai pas revu depuis hier soir, depuis que Peter m'a sauvée. C'est étrange de me dire qu'un psychopathe-sociopathe m'ait sauvée de la figure parentale qui est censée me protéger. Pourquoi fait-il tout ça d'ailleurs ? Pourquoi cet ancien Alpha redouté de tous, qui a tué sa nièce et de nombreuses autres personnes, me protège-t-il de la sorte ? Moi, simple petite humaine sans originalité ? Plongée dans mes pensées, je n'entends pas mon père se lever et s'approcher de moi jusqu'à ce qu'il me chuchote :

- Pressée de recevoir ta surprise Azalée ? 

Je sursaute et me recule, ne voulant absolument pas qu'il me touche ou qu'il m'approche à moins de 1m. Je n'aurais pas du vérifier s'il était là... J'aurais du monter directement dans ma chambre. Je serre sans même m'en rendre compte, le pull de Peter dans mes mains... Cette mystérieuse surprise... Mes mains deviennent moites et ma gorge se serre. Il marche lentement vers moi, instinctivement, je recule encore et encore jusqu'à ce que mon dos rencontre le mur de la pièce. Il n'est qu'à quelques centimètres de moi, l'odeur de vodka me pique affreusement les yeux. 

- J'espère que ton petit ami, hier, n'est pas au courant. 

Je mets un certain temps avant de comprendre qu'il veut parler de Peter. Je tourne la tête de droite à gauche en fermant les yeux, ne supportant pas plus longtemps cette odeur nauséabonde. Mais les paroles de Lydia me rappellent vite que je dois être "forte dans ce monde rempli de testostérone." Alors, toujours avec ce courage, je relève la tête droit devant moi et ouvre mes beaux yeux bleus, fixant ceux verts mais vitreux de mon père. 

- Ce n'est pas mon petit ami. dis-je sans trembler, en parlant bien évidemment de Peter Hale. 

- Je m'en fous de qui c'est. Pourquoi il était devant notre maison à l'heure du dîner ?! s'écrie-t-il. 

- Je ne sais pas papa ! je crie.

Je me prends une gifle vite fait bien fait. Je manque de tomber au sol mais je reste bien droite sur mes jambes. Je sens qu'il est trop éméché pour m'en remettre une autre. J'arrive à me dégager de son emprise et à partir en courant du salon. En montant les escaliers, je l'entends grommeler :

- Tu vas voir ta surprise... Tu vas voir... 

Sans un regard un arrière, je ferme la porte de ma chambre à clef. Je souffle un bon coup et masse tendrement ma joue rougie par la gifle. Au bout de quelques minutes, la douleur disparaît enfin. Je jette le pull de Peter sur mon lit, n'ayant pas eu le temps de le mettre à la machine tellement je suis montée vite dans ma chambre. Je sors de mon sac de courses, mes achats de Noël et les range dans mon armoire, à l'abris des regards indiscrets. Puis, je m'allonge bien au chaud, emmitouflée dans un plaid. Je repense au baiser de Derek et à cet instant précis, des papillons prennent leur envol au creux de mon ventre mefaisant oublier l'épisode avec mon père. Je n'ai qu'une envie, c'est de revoir Derek et de passer le reste de la soirée calée dans ses bras. Mais ses regards inquiets adressés à Peter me reviennent en mémoire... Il avait l'air tracassé, vraiment tracassé par quelque chose. Mais quoi ? Je sors mon téléphone de ma poche et lui envoie un message :

Chercher son nom dans Beacon HillsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant