Chapitre 19 : Questions

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Lydia me propose d'aller au cinéma avec elle ce soir mais je refuse, je lui dis que je suis très fatiguée mais la véritable raison est que je n'ai pas la tête à ça. Les révélations sur Peter me glacent encore le sang. Elle remarque mon malaise mais ne me dit rien. Je suis bien décidée à en savoir plus sur cette histoire de meurtres. Quoi de mieux pour connaître la vérité ? Aller demander au principal intéressé malgré la peur que j'ai de me retrouver dans la même pièce que lui. S'il avait voulu me tuer, il l'aurait déjà fait ? Non...? Je me pose mille questions sans pouvoir trouver de réponses convaincantes...  La seule solution est d'y aller. Est-ce dangereux ? Qu'est-ce que j'ai à perdre ? Et si la meute de Deucalion me retrouve ? Je sais me défendre certes, mais Cora aussi savait se défendre. Cora... On la retrouvera. Lydia me dépose devant ma porte et attend que je rentre chez moi pour partir. La maison est vide, ma mère travaille et j'entends vaguement les grognements ivres de mon père qui doit sûrement demander qui vient de rentrer chez lui. Je regarde par la fenêtre de la cuisine, Lydia quitte l'allée et tourne à droite pour aller chez elle. En attendant qu'elle s'éloigne un peu, je prépare rapidement un sandwich pour la route que je glisse dans une petite sacoche avec une pomme. Je monte récupérer mon manteau dans ma chambre puis redescends. Je touche la poignée de la porte d'entrée mais je recule, anxieuse. C'est dangereux, très dangereux d'aller dans la forêt à cette heure-ci. Mon instinct me dit que je dois le faire. Pour me donner bonne conscience, je récupère un couteau dans la cuisine et le glisse dans ma poche droite de mon manteau. Il pourrait servir... J'ouvre silencieusement la porte et quitte la maison, je tourne à gauche, direction la forêt. 

Il fait déjà nuit. Quelques pauvres lampadaires illuminent médiocrement les rues de Beacon Hills. J'ai très froid. Je tire mon manteau sur ma poitrine pour me réchauffer un peu, sans grand succès. Mes mains sont rapatriées dans mes poches, celle de droite serrant fermement le couteau. Il n'y a personne. Je sors mon sandwich et le mange. J'avais tellement faim. Une brise hivernale fouette mon dos et me fait frissonner de la tête aux pieds. J'accélère le pas pour arriver le plus rapidement possible à la maison des Hale. J'espère y voir Peter. Pourquoi a-t-il tué ces gens ? Pourquoi ? A-t-il payé pour ses crimes ? Derek dit que Peter a également tué sa nièce pour devenir l'Alpha et qu'il tuerait Derek sans problème. Mais malgré cela, ce dernier continue de l'inviter au loft pour discuter. Peter ne doit pas être si méchant que ça pour que Derek l'invite chez lui. Je suis déjà allée plusieurs fois dans la maison brûlée de Peter, et il ne m'a pas attaquée. Est-ce qu'il m'attaquera ce soir ? Maintenant que je connais la nature de ses actes passés ? Qu'est-ce que j'ai à perdre ? Ma vie certes, mais en y réfléchissant bien, ce n'est pas si grave. Sauf pour mes amis, j'ai entendu un homme dire que la mort ne nous affectait pas nous, qu'elle affectait nos proches. Donc, on va tout faire pour ne pas mourir ce soir. Sans que je m'en rende compte, ma main a serré encore plus fort le couteau de cuisine. 

J'arrive à l'entrée de la forêt, ici, il n'y a plus aucune source de lumière. Je sors mon téléphone portable et allume la lampe torche. Je m'aventure dans la forêt. La terre est boueuse et l'herbe est mouillée. Je sens l'odeur des épines de pain et entends le vent fouetté les arbres. Je ne vois pas à plus de 3 mètres devant moi. Je marche à l'aveuglette, espérant distinguer dans peu de temps la grande maison. Je tente de faire un maximum de bruit pour effrayer les animaux sauvages qui traînent par ici. Je n'en aperçois d'ailleurs aucun. Au bout d'une demie heure de marche, mes jambes fatiguent. Je suis toujours bredouille et en plus de ça, je suis perdue. Je tente de capter du réseau en levant mon téléphone le plus haut possible mais il n'y a rien. "Aller Azalée, continue de chercher, tu vas la trouver cette satanée maison". Je soupire de désespoir et la peur commence à arriver. Tout à coup, j'entends un hurlement. Ce n'est pas un hurlement humain, non. C'est un loup. Je me retourne rapidement, la bouche entrouverte, la lumière de mon téléphone cherchant le moindre signe de vie. Je sors mon couteau de ma poche et le pointe devant moi. J'ai extrêmement peur mais tente de garder mon calme. Ma respiration est saccadée. Cet hurlement semblait lointain mais un loup se déplace vite. Quand est-ce qu'un loup hurle ? Quand il veut appeler sa meute... D'autres vont arriver dans peu de temps. 

Chercher son nom dans Beacon HillsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant