Je m'appelle Azalée, Azalée Janys. J'ai 17 ans. J'habite depuis ma très tendre enfance à Beacon Hills. Quand je dis ''tendre'' pour définir mon enfance, c'est évidemment ironique. Vous saurez bien trop tôt pourquoi ce sarcasme.
Bref, je vais, comme tous les jeunes, au lycée de Beacon Hills. Ma meilleure amie est Lydia Martin, nous sommes en première dans la même classe. Nous nous connaissons depuis la primaire. Vous voulez connaître l'histoire de notre rencontre ? Très bien : j'ai toujours été une personne assez solitaire, je jouais toute seule dans la cour de récréation en CP, quand une tignasse rousse vint me voir pour me proposer de jouer à la marelle avec elle. J'ai tout de suite acceptée, cette tignasse rousse, et bien c'était Lydia. Déjà très populaire à l'époque... Malgré cela, nous ne nous sommes jamais quittées depuis ce jour. Sous ses allures de petite princesse narcissique et pourrie gâtée, se cache une jeune femme très intelligente qui compte bien prouver au monde entier toutes ses capacités. C'est ce que j'aime chez elle : sa détermination. Je suis également amie avec Allison Argent, une fille également populaire et très belle. Elle est arrivée l'année dernière à Beacon Hills, la plupart des garçons étaient fous d'elle. Ce sont de très bonnes amies, pour ne pas dire les meilleures qui soient. Elles me permettent d'avoir plus confiance en moi et grâce à elles, j'arrive à vaincre ma timidité. Comme dit précédemment, je suis timide et solitaire ou du moins je l'étais. J'ai beaucoup changé grâce au lycée. Il faut dire que j'ai réussi à m'affirmer !
Néanmoins, j'ai toujours l'impression d'être une petite tâche quand je suis dans les couloirs du lycée à côté de ces deux bombes qui font tomber à leurs pieds tous les garçons. D'ailleurs, elles sont toutes les deux en couple : Lydia avec Jackson Whittemore, un joueur de Lacrosse très égocentrique, et Allison est avec Scott McCall, également un joueur de Lacrosse mais celui-ci est beaucoup moins narcissique et beaucoup plus gentil que Jackson.
Quant à moi, je n'ai pas de petit ami, et cela me convient très bien. Je souhaite me consacrer à mes études le plus possible... Je sais que c'est LA phrase type de la fille qui ne veut pas de copain... Mais c'est la vérité !
Et aussi... Parce que mes parents ne me le pardonneraient jamais...
Je suis en ce moment même dans ma chambre devant ma fenêtre, vu sur le poste de police de la ville. Le shérif de Beacon Hills est Noah Stilinski : le père de mon frère de cœur Stiles. Nous n'avons pas une très grande maison. Ma chambre est à l'étage, tout comme la salle de bain. Ma mère et mon père dorment au rez-de-chaussée à côté du salon qui est séparé de la cuisine. J'ai toujours vécu ici aussi loin que je me rappelle. Mon père et ma mère n'ont aucun enfant autre que moi-même.
Ma mère est secrétaire à la mairie et elle travaille énormément, mon père n'a pas de travail et passe son temps dans le canapé à boire toute la journée. Quand je suis à la maison, il ne vaut mieux pas le déranger, en général je monte directement ans ma chambre sans forcément prendre le temps de goûter après les cours. J'ai peut-être 17 ans mais je suis encore une enfant donc parfois j'ai envie d'un goûté. Mais je ne peux pas, en général il ne faut pas trop traîner en bas.
Je suis entrain de lire un livre pour les cours, c'est plutôt intéressant, j'adore lire, j'ai une petite collection mais je lis en général à la bibliothèque. Nous n'avons pas assez de moyens pour m'acheter des centaines et des centaines d'ouvrages par an ! Ceux que j'ai, je les ai eus à Noël ou bien à mes anniversaires.
-Azalée !!! Me crie ma mère. Descends on mange !!!
-J'arrive...je marmonne.
Arrivée en bas, je les vois tous les deux à table. Ma mère, les yeux gonflés, baisse la tête pour ne pas que je la vois. Mon père, lui, me regarde, ses yeux exprimant une profonde aversion. Je m'assois à table sans un bruit. Le contenu de mon assiette laisse à désirer mais ai-je le choix ? Le silence devient de plus en plus pesant. Mon père se tortille sur sa chaise et, voyant enfin que je suis à table, s'écrie :
-Eh mais qu'est ce que tu foutais putain ?! T'as vu le temps que tu as mis pour descendre ? Sale petite pétasse.
Je sursaute et fais tomber ma fourchette au sol. Je me penche pour la ramasser et tente de contenir l'habituelle colère qui grandit de plus en plus. Une fois le visage relevé, je prononce d'un ton aussi détaché que possible :
-Pardon papa... Je lisais un livre pour l'école.
-Des conneries, des conneries... Charlie ma puce... Passe moi une autre bière.
-Oui chéri. S'empresse de répondre ma mère.
Ma mère quitte la pièce à la recherche d'un énième bouteille d'alcool. Je bous intérieurement. Je mange en silence, essayant en vain de passer outre les critiques de la personne en face de moi qui me sert de parent. Ma mère revient, les yeux toujours baissés, une bouteille à la main. Elle n'ose pas croiser mon regard, sachant pertinemment que je n'approuve pas ces actions à son égard... Après lui avoir passé l'élixir de jouvence, elle part rejoindre sa chaise, et pour changer, baisse la tête sans un regard dans ma direction. Je baisse les yeux malgré moi. Mon père ne touche pas une miette de son repas, préférant picoler bruyamment dans son coin. Vous trouver cette ambiance anormale ? Pour moi, c'est la chose la plus normale que je connaisse. Vous comprenez maintenant pourquoi le sarcasme du début ?
-Azalée, va me chercher une autre bière ! Me crie mon père.
-Je crois que tu as assez bu papa, tu ferais mieux de... je balbutie.
Le regard de ma mère me glace sur place. Est-ce de la peur ? Je n'ai pas le temps de comprendre. Une gifle siffle le vent et vient atterrir sur mon visage encore douloureux de la veille. La colère monte de plus en plus. Mais à vrai dire, je m'y attendais. Je continue, soir après soir, à tenir tête.
-James, ne t'inquiète pas... Je vais aller chercher ta bière. Je t'en prie...
Les yeux de ma mère s'emplissent de larmes incontrôlables. Elle par contre n'a pas plus d'espoir. Elle sait qu'on ne pourra pas le changer et au fond de moi, je suis d'accord avec elle. Mais que voulez-vous ? Laissez moi le peu d'espoir qu'il me reste.
-Au moins une femme qui sait faire quelque chose ici... rétorque mon père. Quant à toi, je ne veux pas te voir ici une seconde de plus. Dégage de cette pièce. dit-il en s'adressant à moi.
Et c'est comme ça que je suis montée dans ma chambre. Encore une fois. Bouillonnant de colère, voulant crier encore une fois toute ma haine, toute l'injustice régnant dans cette maison et la laisser s'envoler par la fenêtre.
Tard dans la nuit, j'entends les paroles douces de ma mère...Elle est penchée sur mon oreille, elle ne veut pas se faire entendre... Il dort... Le réveiller serait catastrophique. Son souffle chaud sur ma joue parvient à me rassurer et à garder un semblant de sécurité.
-Il faut arrêter de le provoquer Azalée... Je sais que c'est dur...Mais fais le pour moi mon poussin... S'il te plaît. murmure-t-elle
-Quitte le maman. S'il te plaît.
-Je ne peux pas, je l'aime...
Maintenant, vous connaissez mieux ma vie.
Si on peut appeler ça une vie... Donc voilà, je m'appelle Azalée Janys, j'ai 17 ans et je vis depuis ma très tendre enfance dans la ville de Beacon Hills.
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Chercher son nom dans Beacon Hills
Fiksi PenggemarAzalée Janys est une jeune fille qui vit à Beacon Hills. Meilleure amie de Lydia, elle lui dit tout. Sauf les violences qu'elle subit quotidiennement chez elle. Elle se sent seule mais tente de toujours être souriante devant ses amis. Néanmoins, que...