Chapitre 20 : Colère

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Un petit peu moins d'une semaine s'est déroulé. Nous sommes vendredi et nous réfléchissons tous sans cesse à un plan pour sauver Cora des griffes de Deucalion. Au lycée, nos cerveaux bouillonnent, plus personne n'ose sortir en ville seul, on passe nos heures de cours avec une feuille de brouillon, cherchant en vain une solution pour délivrer la sœur de Derek au plus vite. Mais où es tu Cora bon sang ? Nous sommes en cours d'Histoire, il est 16H. Plus qu'une heure avant les vacances. Enfin... Je vais pouvoir respirer et trouver un moyen pour la délivrer.

Je n'ai pas le temps de penser à Peter qui continue de hanter mes rêves nuit après nuit sans que je ne puisse rien y faire. Les rêves sont de plus en plus étranges, la tempête se déclenche toujours au moment où je vois Peter dans la maison puis je me réveille tétanisée, prise d'une crise de panique. Je ne comprends pas si Peter me veut du mal ou s'il essaye de m'aider, de me retenir d'aller dans le vent violent.

Je n'ai pas non plus le temps de trop parler à Isaac qui me harcèle sans arrêt de textos pour savoir si je vais bien. Il commence à sérieusement m'agacer avec son air protecteur. ''Bien sûr que non Isaac je ne vais pas bien ! Un tueur apparaît dans mes rêves toutes les nuits et la sœur de Derek est la captive d'une meute de fous furieux !'', j'aimerais beaucoup lui répondre ce genre de chose, mais j'ai un minimum de respect pour lui. Notre relation a légèrement avancé, cela fait quelques jours que notre statut de couple s'est répandu dans le lycée depuis qu'il m'a subitement embrassée devant ma salle de classe. C'était juste avant le cours de maths. Je discutais avec Scott et Stiles et il est arrivé dans mon dos, m'a prise par la taille, je me suis retournée et il a tendrement collé ses lèvres sur les miennes. J'étais on ne peut plus surprise de cette action pour le moins improvisée. Stiles et Scott n'en revenaient pas non plus. Ils m'ont sourie et sont rentrés dans la salle pour nous laisser ce moment d'intimité. J'ai apprécié le bisou mais en y réfléchissant bien, avec du recule... Je ne me sens toujours pas à l'aise. Je n'ai pas forcément envie que cela se reproduise. Peut-être devrais-je lui en parler... Depuis, il m'accompagne partout où je vais de peur que la meute de Deucalion s'en prenne à moi. Au début je trouvais ça mignon, maintenant c'est agaçant. C'est vrai que, comme ça, nous pouvons parler de tout et de rien mais je suis une personne solitaire et indépendante. Je n'aime pas qu'on me colle aux baskets.

J'essaye de me calmer un peu, je suis complètement sous pression. Je déchire rageusement pour la énième fois ma feuille de brouillon qui présentait un nouveau plan aussi nul que les derniers, je jette la feuille dans la poubelle de la salle de classe devant le regard de reproche de Lydia qui soupire de désespoir. Je n'y prête pas attention et sors une nouvelle fois une feuille et réfléchis à un nouveau stratagème. Si seulement on pouvait au moins savoir l'endroit où est Cora... Mais là on ne connait rien, rien du tout... 

- Azalée Janys... ? demande le professeur. Vous êtes avec nous ? 

Je relève rapidement la tête, honteuse mais toujours énervée. Je bouillonne de plus en plus à l'approche des fêtes. L'hiver ne me convient décidément pas. J'ai trop de choses à gérer et je commence à en avoir marre, je sens que je vais exploser.

- Oui je suis là. dis-je avec une fausse gêne dans la voix, mon ton est tranchant, le professeur le remarque et je sens que cette histoire va mal se terminer.

- Azalée, vous êtes physiquement présente mais mentalement absente depuis mercredi. Je commence à croire que l'école vous ennuie... Si vous voulez, jeune fille, vous pouvez sortir. dit-il d'un ton sec et tout aussi tranchant que le mien. Ou alors vous voulez attendre le résultat désolant de votre dernier devoir ? continue-t-il. 

Certains élèves rient, doucement certes, mais je parviens tout de même à les entendre. Stiles, qui est à côté de moi, colle son pied au mien sous la table pour me faire passer le message que je ne dois rien faire. Stiles est une éponge à émotions, il a sûrement compris que je n'étais pas bien depuis quelques jours et il ne veut pas que je m'attire plus de problèmes. Je lance un regard noir au professeur et lui répond :

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