Chapitre 8 : Réveil difficile

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J'ouvre les yeux péniblement. Je suis allongée dans un lit confortable, les murs de la pièce sont blancs. Il y a un bureau, une chaise et une télévision. Cette ambiance et ce décor m'apaise et m'angoisse en même temps. J'ai un plâtre a la cheville. Je regarde sur le côté du lit difficilement : un boitier électronique. 

Je sais où je suis. Mais comment j'ai pu arriver là ? Je me souviens pourtant ne pas avoir réussi à atteindre l'hôpital. Je me souviens du choc de mes genoux sur le trottoir froid et humide de la nuit. Et me voilà pourtant ici dans ce lit chaud et réconfortant.

J'appuie sur la sonnette afin d'appeler une infirmière ou un infirmier. J'attends quelques instants savourant la douce tranquillité de cet endroit maintenant que je sais que je suis entre de bonnes mains. C'est bizarre non ? Les hôpitaux angoissent beaucoup de personnes et ce n'est généralement pas un plaisir de se rendre là-bas. Pourtant, je sais que je suis en sécurité et qu'on s'occupe de moi.  

- Bonjour Azalée. Tu as bien dormi ?

C'est la mère de Scott. Une jeune femme très belle avec des cheveux bouclés et foncés. Elle a la peau métissée. Elle rentre dans la pièce et me fixe d'un regard intense et plein d'empathie. 

- Vous vous souvenez de mon nom Mme McCall ?

Elle me sourit et me répond qu'elle n'oublie jamais les jolis minois comme moi. Je souris aussi mais ma mâchoire me fait regretter ce simple geste. 

- Doucement, ne fais pas de mouvements brusques Azalée. Tu as été gravement blessée. Ton corps est dans un état... Comment dire...

- Pitoyable... Je sais... 

- Tu as une fracture du poignet droit, une côte fêlé et en supplément de nombreux bleus, hématomes et coupures sur tout ton corps. Comment est-ce possible qu'une jeune fille puisse avoir autant blessures...? me demande-t-elle d'un air triste.

Je décide d'improviser :

- Je me suis fait attaquer en rentrant de l'épicerie. Je n'ai pas vu leur visage, il faisait sombre. 

Elle me caresse doucement les cheveux. 

- On va appeler tes parents d'accord ? Et il faudra aussi que tu nous donnes quelques informations par rapport à ton identité et tout le tralala, tu connais les hôpitaux et toute la paperasse qu'ils nous font remplir... 

- Mme McCall, n'appelez pas mes parents s'il vous plait. Ma mère travaille beaucoup car nous sommes en manque de moyen... Elle ne peut pas se permettre de louper une journée à cause de moi. Mon père travaille de nuit, il doit dormir, je ne peux pas les inquiéter. S'il vous plait...

Elle me regarde d'un air compatissant. 

- Tu es sûre...?

- Définitivement. je réponds déterminée.

- Humm... Bon, très bien. Mais tu n'es pas majeure, si l'hôpital sait que je n'ai pas prévenu tes responsables légaux, c'est moi qui paierai... 

- Vous ne vous ferez pas prendre, j'ai confiance en vous. dis-je sincèrement.

Mélissa McCall n'est vraiment pas une infirmière comme les autres, elle est compatissante et souhaite vraiment le meilleur pour ses patients, quitte à faire des choses qui pourraient lui coûter son emploi. Elle me fait une série de test, profitant du fait que je sois réveillée. Puis elle me tend trois feuilles que je dois remplir. 

- Madame McCall ? Comment je suis arrivée ici ? Je ne me souviens pas avoir traversé les portes de l'hôpital. 

- On t'a retrouvé devant les portes, tu t'es sûrement évanouie de douleur juste devant l'entrée.

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