🚢🖤Chapitre 12🖤🚢

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ℳℯ𝓇𝒸𝓇ℯ𝒹𝒾 𝒹𝒾𝓍 𝒶𝓋𝓇𝒾𝓁 𝓂𝒾𝓁𝓁ℯ 𝓃ℯ𝓊𝒻 𝒸ℯ𝓃𝓉 𝒹ℴ𝓊𝓏ℯ

Yoongi

Cela doit faire trente bonnes minutes que mon imbécile d'ami est occupé à déballer dans le plus grand soin les tableaux qu'il achète à prix d'or, persuadé que l'artiste deviendra célèbre. Alors il investit.

En ce moment il est penché sur une douzaine de toiles d'un certain Picasso. Je n'aime pas. C'est trop cubique, trop vulgaire.
Malgré mon avis qui est, selon moi, très important, Taehyung s'en moque et m'ignore complètement.

Ça, en revanche, je ne le tolère pas.
J'existe !

- Es-tu vraiment obligé de mettre ces horreurs sur tous les murs ?

- Toi, tu es obsédé par le sexe et ton fichu amour, moi j'aime l'art et les voitures.

- Fais-moi croire que je suis le seul obsédé des plaisirs de la chair dans cette pièce.

Nous savons tous très bien que le plus dépendant, ce n'est pas moi, mais bien Taehyung.
Mais il fait preuve de tellement de mauvaise foi, qu'il est impossible de tenir une discussion de plus de dix phrases avec lui.
Il veut toujours avoir raison alors que c'est moi, qui n'est jamais en tort.

Après tout, je n'ai pas à me remettre en question. Je suis Min Yoongi, tout de même.

- Si peut-être le portier qui fixe mes fesses depuis que je suis entré.

Le membre du personnel en question, entend la réponse de mon ami et paraît vraiment gêné.
Ce gosse a le don de mettre les gens dans l'embarras le plus total. Et aussi celui de placer une allusion sexuelle dans chacune de nos conversations. J'aime ça, ne nous mentons pas, mais il n'en reste pas moins que je demeure assez discret à ce sujet-là. Mais Taehyung, lui, s'en joue bien, s'amusant à conter ses exploits à la moindre occasion qui se présente.
Il n'est tout simplement pas sortable.
Mais moi, je veux sortir donc il va laisser ses peintures géométriques.

- Je sors.

- Parfait.

- Je sors et tu m'accompagnes.

- Non.

- Tu y trouveras sans doute ta prochaine victime.

- J'arrive.

Comme quoi, il n'en faut pas beaucoup pour le convaincre.

Nous prenons les escaliers, afin que plus de personnes puissent nous voir et nous admirer.
Une fois sur le pont principal, le vent me fouette le visage.
J'avais oublié cette sensation.

Nous nous appuyons sur la rambarde, à tribord du bateau non loin de la proue.

Je regarde l'immensité bleuté qui s'offre à moi sous le coucher de soleil qui domine la mer de ses rayons dorés. Ce décor m'inspire tellement, je dois me retenir de courir chercher mon carnet et mon cher stylo pour coucher mes émotions, une histoire, la description du paysage sur mes pages.

Je sens une main sur mon épaule et m'apprête à réprimander celui qui a osé me toucher mais en voyant cette personne et celle qui l'accompagne, je me fais tout miel effaçant aussitôt toute trace de mauvaise humeur visible et forme une expression toute à fait amène sur mon visage.
Je ne peux pas faire autrement devant Benjamin Guggenheim et John Jacob Astor. Ce sont deux milliardaires très célèbres.

- Frisquet ce soir, n'est-ce pas M. Min ?

- C'est exact cher Guggenheim.

- Oh M. Kim c'est cela ?

𝑻𝒊𝒕𝒂𝒏𝒊𝒄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant