𝑻𝒊𝒕𝒂𝒏𝒊𝒄

🚢🖤Chapitre 27🖤🚢

𝒮𝒶𝓂ℯ𝒹𝒾 𝓉𝓇ℯ𝒾𝓏ℯ 𝒶𝓋𝓇𝒾𝓁 𝓂𝒾𝓁𝓁ℯ 𝓃ℯ𝓊𝒻 𝒸𝓈𝓃𝓉 𝒹ℴ𝓊𝓏ℯ

Yoongi

J'ai passé une journée merveilleuse, sans doute tout autant que les deux jours précédents. Et il y avait une raison à mon bonheur. Un bonhomme blond en était la source. Je me sentais tellement bien avec Jimin. Nous avions une complicité incroyable, je n'aurais jamais pu l'imaginer.
C'est comme si nous nous étions toujours connus. Nous nous comprenions sans difficulté, nous pouvions parler des heures sans nous en lasser.

J'étais dans ma chambre, fumant à loisir alors que mon petit ange embrassait mon torse et mes clavicules. Nous avions sauté le pas ensemble. J'en étais si fier. Je n'avais jamais été si fier de coucher avec quelqu'un.

Ce fut assez difficile pour Jimin au tout début, bien qu'il n'était pas un débutant mais, il fût assez mal à l'aise quant au fait de me toucher. Ses contacts étaient très timides mais il avait su prendre de l'assurance au fur et à mesure.
Je croyais qu'il ne réalisait pas encore.
Cependant, rien ne pouvait égaler ce moment-là. C'était tellement bien. Indescriptible.

A ce propos, j'entendais pas mal de cris à côté. Je pensais bien que Jungkook et Taehyung étaient en train de concrétiser eux aussi. Si nous pouvions appeler ça, concrétiser, bien sûr.

- Yoongi ?

Ah oui, Jimin a cessé de me nommer Min ou Minie. Je supposais qu'il ne se lassait pas de m'appeler par mon prénom, celui-ci me rendant plus réel.

- Tu... tu ne m'as jamais parlé de ton passé ? Hésita-t-il.

Oh... mon passé ? C'était un sujet compliqué ça.

- Hé bien, il n'y a pas grand-chose à dire dessus, mon petit ange.

- Oui mais enfin... j'aurais voulu que tu m'en parles.

- Bon et bien, c'est parti hein.
Tout d'abord, j'ai été abandonné. Je suis né en Corée mais c'est un Japonais qui m'a élevé.
Et il n'était pas tendre. Oh non.
Il m'avait récupéré car apparemment, Bouddha m'aurait placé sur sa route et qu'il ne fallait pas le contrarier.

- Hum... pardon de t'interrompre mais c'est qui Bouddha ?

- Oh, une prince Japonais devenu une divinité, il me semble. C'est un personnage de religion.

- Ah d'accord. Moi je n'ai pas de religion.

- C'est parce que tu as vécu dehors, sans personne pour t'inculquer ses idées. Quelquefois c'est mieux.

- Être dehors c'est mieux ?
Je te rappelle que contrairement à toi, moi, je ne mangeais pas tous les jours !

- C'est un fait, tu as raison. Néanmoins, je n'étais qu'un obstacle dans sa vie. Il m'emmenait dans des soirées entre riches, aristocrates et tout le bordel où ,non seulement, je m'ennuyais ferme, mais aussi, je l'aidais à rentrer dans la diligence et plus tard, la voiture.
Il n'était pas méchant mais ne me donnait pas d'amour. J'avais de quoi me nourrir, dormir et j'avais même un vélocipède ! Avec deux roues !

- Oh, j'avais une draisienne moi ! Mais on n'était pas très bien dessus.

- Enfin voilà. A mes dix-sept ans je lui ai dit au revoir, j'ai pris ma voiture, cadeau d'un de ses amis, des vêtements et ma montre et je suis parti.

- Oh. Je vois. Tu n'as pas eu une vie très facile.

- Oh, on s'en sort. Et toi, alors ?

- M-moi ? Balbutia Jimin.

- Oui toi.

- Hum. Alors prépare-toi c'est un peu long et compliqué.

- Je t'écoute, assurais-je.

- D'abord, je suis né en Corée aussi. J'aimais bien mon village. Mes parents avaient de l'argent donc j'ai pu aller à l'école. Ma mère travaillait au palais de Andong et mon père était pêcheur. Je n'ai pas appris grand-chose, je sais simplement lire et compter.
Jungkook, lui, ne connaît pas tout ça. Ses parents étaient paysans.
Mais un jour, je n'ai pas pu aller à l'école. Un matin, très tôt, mon père m'a sommé de faire mes bagages et nous sommes partis avec plusieurs familles, dont les Jeon. Je ne savais pas ce qu'il se passait et je ne le sais toujours pas. Nous marchions durant de longues journées. Nous avons fuit en Chine, où nous attendait une parente.
Nous n'avons jamais pu y parvenir.
Une nuit, alors que nous dormions tous, on m'a arraché à mes parents, avec d'autres enfants dont Jungkook. Sa cousine, elle, a été épargnée. Nous avions été repérés par on-ne-sait quels brigands qui voulaient nous revendre.
J'entendais ma mère hurler et je criais aussi. Les familles pleuraient et les enfants de me mais nos ravisseurs étaient armés de fusils de chasse.
Ma... ma maman s'est fait tiré dessus en voulant me récupérer...

Il s'arrêta brusquement puis réprima ses sanglots et continua.

- Les parents de Jungkook sont morts comme ça aussi. On a été trimballés dans des sacs à farine pendant des jours et des jours. Des semaines. Des mois peut-être. Là, j'ai été séparé de Jungkook. Nous avons été emmenés à Malte, cependant, je ne sais pas comment. En voiture, en train, peut-être même en bâteau. Nous mangions rarement mais avions une gourde. Ces hommes occidentaux nous ont vendus là-bas. Je suis arrivé en Italie avec mon "maître" puis à Marseille. Par miracle, Jungkook travaillait dans la même allée que moi mais pour la fille de mon "maître".
Un jour, nous avons été sommés de récupérer un paquet à la gare.
De là, nous avons réussi à nous enfuir, par différents trains pour arriver dans une ville portuaire.

- Ton parcours de vie est incroyable. Tu as traversé la moitié de la Terre, c'est absolument incroyable.

- Je ne sais pas vraiment... nous avons embarqué sur un bateau pour l'Angleterre. Nouveau pays, nouvelle culture, nouvelle langue. C'était infernal. Nous devions nous refaire, une fois de plus. Nous étions déracinés.
Cependant, à Londres... j'ai revu mon père. Il ne me croyait pas vivant. Ma disparition et la mort de ma mère l'ont changé à jamais, je ne le crains. Il m'a rejeté, se pavanant comme une oie avec sa nouvelle femme, sa putain de bourgeoise. Alors pour moi, mon abuji, mon papa pêcheur qui riait tout le temps est mort durant cette putain de nuit.

Haha ha. Je m'en vais une semaine, vous laissant à 600vues et je reviens, je vois quoi ?
1K DE VUES LES GENS.

1k.

Alors que je ne poste pas.

C'est gentil.

Bon. Passons.
Je veux finir cette histoire bordel :(

Promis avant Juillet, cette ff sera finie !