🚢🖤Chapitre 4🖤🚢

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ℳ𝒶𝓇𝒹𝒾 𝓃ℯ𝓊𝒻 𝒶𝓋𝓇𝒾𝓁 𝓂𝒾𝓁𝓁ℯ 𝓃ℯ𝓊𝒻 𝒸ℯ𝓃𝓉 𝒹ℴ𝓊𝓏ℯ

Taehyung

Je suis arrivé à Cherbourg depuis maintenant trois jours. J'ai été rejoint par celui qu'impudiquement, je considérerais comme mon meilleur ami. Autrement dit, Min Yoongi.
Au départ, je ne voulais partir. C'est lui qui m'a convaincu d'abandonner l'idée de rendre mon géniteur fier de son fils aîné. C'était une perte de temps. Ma mère adorée étant disparue lors d'un naufrage, la peur me hantait et persiste toujours de subir le même destin.

Nous commencerons donc le voyage de nos vies, le dix avril. Demain, en réalité.
Nos bagages ont déjà été rangés dans ma voiture par le personnel de la maison de maître que j'ai louée. Je me suis assuré personnellement qu'un piano à queue serait installé dans la suite de Yoongi.
Son unique passion en dehors de l'argent, le soi-disant amour de sa vie, lui et le sexe.

Lorsqu'il joue de cet instrument, son monde ne se résume plus qu'à la mélodie même si je suis dans la pièce. Il est vrai que son talent est sans second. Il détient le pouvoir de faire ressurgir mes émotions, celles que j'ai enfouies au plus profond de moi jusqu'à en oublier que je suis un être humain.
C'est pour cette raison que je l'apprécie et le déteste à la fois. A chaque fois que nous conversons ensemble, ses paroles me touchent, me touchent tant que j'en suis troublé, ce qui me met de mauvaise humeur.

Je prends mon petit-déjeuner dans le petit salon. C'est mon dernier jour en Europe alors je veux être seul et ne voir personne. Mon meilleur ami n'est de cet avis et me rejoint contre mon gré.
Il se laisse tomber sur un sofa de velours rosé et son désespoir parle de lui-même du fait de son attitude.

— Il n'était pas dans ce pays-là non plus...

— Je persiste à croire que tu perds de ton temps.

— Détrompes-toi, petit écervelé.

— Peux-tu me dire à quoi cela t'avance de chercher un homme dont personne de notre milieu n'a connaissance de sa soi-disant existence ?

— Je ne sais pas Taehyung mais en ce qui te concerne, il serait temps que tu redeviennes un homme avec des sentiments. Je commence à en avoir assez de parler à quelqu'un semblable à de l'acier.

— Je te demande pardon ?

— Écoute-moi attentivement, ce n'est pas parce que je suis sensé être ton "ami" que tu peux me tromper. Voire te mentir toi-même. Merde Taehyung, pourquoi es-tu indifférent à cette chose si merveilleuse ?

— Je ne vois de quoi tu parles. Laisse-moi.

— L'amour, le vrai, le connais-tu ? Non car tu ne vois pas plus loin que le bout de ton nez. Rien n'est assez bien pour le fils aîné Kim. Ton nom est une fatalité malgré ce que tu peux penser.

S'il savait... je suis au courant, j'ai connaissance que mon nom est une fatalité mais je ne souhaite pas en parler, ce serait bien qu'il le comprenne à présent.

— Comment oses-tu ? Je t'ai dit de me laisser en paix.

— Connard.

— Tu ne serais pas en manque toi ?

— Si.

— Depuis longtemps ? Les Cherbourgeoises sont médiocres ?

— Je pense en avoir assez de me souiller avec elles. Je veux l'amour de ma vie.

— Tu n'ignores pas ce qui se dit chez les Kim. "Je veux" est la seule formule pour les gens comme nous.

— Tu as parfaitement raison. Comment se porte ton père ?

𝑻𝒊𝒕𝒂𝒏𝒊𝒄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant