2 - Lola

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Image : Lola (source Pinterest)

J'arrive à mon travail à 18H30, je commence donc dans 15min. Je travaille dans un bar, le Continentale. C'est un bar aux abords de la ville, un bar miteux. Pourquoi miteux ? Simplement car ce n'est pas un simple bar. C'est aussi un club de striptease ou les filles peuvent faire également des suppléments dans des chambres à l'étage.

Mais moi je ne fais pas ça, non moi je ne suis que le barman. Et ça m'arrange bien, car comme ça je n'ai pas à m'habiller comme les danseuses, c'est-à-dire en mini-jupe avec une brassière et perché sur des talons aiguille, non moi j'ai de droit de porter des pantalons et des hauts à longue manche. Le fait de porter ce genre de vêtement me permet de cacher mes bleus et autres marques sur mon corps.

Après avoir mis ma tenue de service, je vais dans la réserve pour regarder les stocks et fait une liste des alcools qui va falloir acheter d'ici peu. Une fois ma liste faite je commence à nettoyer la salle, les tables, le bar, je commence à mettre en route les machines, lave les verres qui n'ont pas été nettoyé la veille. Il est enfin 19H est le bar ouvre.

Dans ce bar, j'ai toujours eu des problèmes, le plus gros est mon patron, le second sont les clients qui me drague. Mon patron est un homme de 50 ans mais il croit en avoir encore 20 ans et donc il croit pouvoir avoir toutes les jeunes de mon âge, et d'un côté, les filles du bar lui donne raison car elles ont toutes coucher avec lui. Sauf moi. Et cela a l'air de lui plaire, je pense qu'il l'a pris comme un défi.

« Patron : Bonjours Lola ! »

« Bonjour patron. »

« Patron : Oh je t'en prie, je t'ai déjà dit que tu pouvais m'appeler Fabrice et non patron. »

« Oui mais vous êtes mon patron, alors je vais continuer à vous appeler patron, PA-TRON. »

« Patron : Bien, bien, mais tu sais, j'aimerais beaucoup que tu viennes dans mon bureau dans la soirée. »

« Non, sans façon... »

« Patron : Bien... Tu sais ou me trouver si tu changes d'avis. »

Et il me met la main aux fesses. Je m'écarte rapidement et le fusille du regard, pendant que lui rentre dans son bureau avec son regard malsain. Je sens déjà que la soirée va être très longue.

Les premiers clients commencent à arriver, signe du début de soirée. Je sens déjà les regards de certains hommes et peut-être quelques femmes sur moi, mais je n'y prête aucune attention. Les clients passent leurs commandes, en passant principalement par moi, alors qu'il y a deux autres barmans. C'est ce qui fait soi-disant la réputation du bar, « la serveuse inaccessible », voilà comment certain m'appelle, et ça me dégoute. Vous voulez savoir pourquoi on m'appelle comme ça ? C'est tout simplement à cause de toutes ces rumeurs sur moi, qui viennent principalement de Sandrine. Ces rumeurs parlent de moi soit comme d'une chaudasse, soit comme d'une petite vierge du quartier. Et de mon point de vue je suis plus la petite vierge du quartier.

La soirée passe doucement, il est maintenant 22H et tous les clients se ressemblent encore une fois. Ils essayent tous de m'attirer dans leurs lits en me draguant ouvertement et en me faisant des allusions perverses. Mais malheureusement pour eux, je ne suis pas comme ça, je suis toujours vierge et je compte bien rester jusqu'à ce que je trouve quelqu'un de bien. Mais au fil du temps je ne crois plus en tout ça, je ne crois plus en l'homme. Je suis tellement dans mes pensées que je n'ai pas remarqué que j'avais un nouveau client, jusqu'à ce qui claque des doigts devant moi.

« ??? : Mademoiselle ! »

« Ho... désolé je ne vous ai pas vue... qu'est-ce que je vous sers monsieur ? »

« Client 1 : Deux bières s'il vous plaît. »

« Bien sûr, je m'en occupe tout de suite. »

« Client 2 : Hé, LOla, tU m'En seRS Une Également... »

« Oui... »

Je m'occupe donc de préparer les bières, j'en donne une au client bourré, qui est en réalité Jimmy, un gars qui vient tous les soirs pour me draguer. Et je sers les deux autres à l'autre homme, qui est en réalité un vrai Dieu, tout comme son ami jute à côté de lui. Mais je ne dois pas me concentrer sur ça, je ne dois pas y croire, ça me détruira, alors je décide de faire comme si de rien été.

Je continue donc ma soirée sens l'air de rien. Jusqu'à 3H du matin, à la fermeture du bar. Je remets mes habits de la journée et espère une chose que mon père dort pour ne pas subir d'autre coup et enfin pourvoir me reposer.

Hell's AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant