Kennedy King g.d

Chapitre 1.

Je rentre dans la jeep et m'enfonce dans mon siège sans rien dire. Ma mère rentre à son tour, balance son sac à l'arrière entre nos valises superposés.

"- Maman, j'veux pas partir.
- Écoute Kenny,...
- JE T'ES DÉJÀ DIS DE NE PAS M'APPELER COMME ÇA ! TU M'A DEMANDÉ À MOI SI JE VOULAIS PARTIR ?
- J'ai eu ta garde, maintenant on bouge. C'est tout. Je ne m'entend plus avec ton père depuis des années.... Je suis désolé... Mais c'est comme ça et pas autrement.
- Ouais bah j'aurais voulu que tout ça n'arrive JAMAIS !"

Je replace mes lunettes avec mon pull pour pas avoir de traces sur mes lunettes tout en essayant de ne pas arracher les yeux de ma mère. Pourquoi. Pourquoi moi ?
La voiture démarre et je ne regarde pas une fois ma mère qui me regarde de ses yeux vert sans cesse dans le rétroviseur. Je déteste ma mère pour avoir quitter mon père, pour avoir divorcé. Il y a encore quelques jours ma mère est venue dans ma chambre s'était assise sur le bord de mon lit pendant que je posais mon livre à la couverture sanglante de Stephen King et dévisageais ma mère qui se pinçait les lèvres tout en regardant ma couette.

"- Kennedy....
- hm ?
- Ton père et moi... Elle reprend sa respiration et dépose ses yeux sur moi. Je vais partir dans le New Jersey. Tu m'accompagne.
- Qqqqq QUOI ?
- Ça fais plusieurs mois que ça dure. On a tout fais... Sans rien te dire... J'ai gagné ta garde. Nous partons.
- C'EST UNE BLAGUE ? GENRE UNE BLAGUE BLAGUE COMME TU FAIS DES FOIS ?
- Non... Kenny... Je suis désolé... Ton père et moi... Nous avons divorcé." Elle se gratte la nuque entre ses beaux cheveux châtains.

Je n'en revenais pas... Je... D'accord. Je ne pouvais rien faire. Donc me voilà dans une jeep grise à partir loin. À Long Valley dans le New Jersey, c'est là que je vais recommencer ma vie. Rien ne va vraiment changer, je vais rester cette blonde aux grosses lunettes rondes, minuscules et qui s'habille plutôt bizarrement, vintage quoi. Et rien ne changerais mon côté timide, effacé, je ne suis pas cette fille qui quand elle rentre en classe tout le monde s'arrête de parler, de rire, et me fixe, non je suis celle qu'on ne voit pas, même si j'aurais était sur un écran géant en gros plan dans un stade, personne ne le regarderai.
Qui dis déménagement dis aussi nouveau lycée. Nouveaux connards, nouvelles putes. Je devinerais vite qui sont ils. La plus part du temps, on me met dans le paquet des geeks, c'est pour ça, que mon seul ami est un binoclard au cheveux vert traumatisé par le manque d'attention que les gens pouvaient lui porter. Dylan était ce garçon qui avait vu tout les épisodes de Star Trek, qui avait lu une tonne de manga, qui vivait pour minecraft et qui connaissait tout les chiffres suivant la virgule du nombre Pi. Tandis que j'étais ce genre de fille qui portait des grosses lunettes car elle ne voit pas plus loin que le bout de ses cils, qui lis tout les Stephen King, car d'un il a le même nom que elle et en deuxième car elle aime le sang, je suis aussi ce genre de fille qui disparaît, qui est invisible et qui ne rêve que de dormir et de manger du Nutella en regardant une série pourrie.

Après neuf heures de routes on arrive enfin devant la maison que ma mère avait acheté il y a un mois, encore une chose qu'elle ne m'avait pas dit. La maison était un de ses stéréotypes Américains, dans une rue de stéréotype Américain. Une maison entre les autres. Je sors de la voiture et des que je pose les pieds sur le sol, je le comprend enfin, je ne reviendrai que peux chez moi. Mon portable sonne et je le sors à la vas vite de ma poche regardant ma notification. Dylan.

From Dylan :
Tu viens d'arriver, 9h de routes, j'ai raison ? ( j'ai compté les pauses pipi que tu a du faire et la pause de midi)

Je rigole, ce gars à vraiment un problème, pourquoi calculer quelques choses comme ÇA ? Je m'en doutais qu'il l'aurait fait quand même j'ai l'habitude avec lui. Il reste mon meilleur ami quand même.

To Dylan :
Yep, tu as quelques secondes de retard , mais bon c'est presque ça !

Je savais que ce que je venais de lui dire allais le faire bouillonner, il allait reprendre tout ces calculs et dans une heures il me dira comment il avait pu manquer ce détail. Je suis donc tranquille. Ma mère me regarde et ouvre la porte. Bye bye mon ancienne vie. Même si ma nouvelle sera juste une palpe copie. Enfin, sans mon père tout les jours...