Chapitre 28.

299 29 3
                                    

"- Mon père... C'est un long et douloureux sujet. Tout a commencé quand j'étais petite.."

//flashback\\

Une petite fille courait vers son père assit sur un des sièges de la rangé 8F ayant une vue complète sur l'hippodrome. L'homme serrait fortement son ticket lâchant des "allez, allez... Allez..." Son regard était fixé sur un numéro sur le flanc d'un cheval.

La petite fille aux cheveux blonds courait dans l'allée, rigolait avec les inconnus, occupait son temps comme elle le pouvait du haut de ses 5 ans.

L'homme en était presque à déchirer son ticket, il suit des yeux sa mise qui avançait, et doubla le cheval au dossard 56. Il se leva de son siège et encourage son numéro. Sa mise. Son objet. La seule chose qui comptait à ce moment.

Et quand le cheval chuta avec le cavalier. Tout s'écroula.

Il avait parié une sacré mise dessus. Toute sa prime dont sa famille avait tant besoin.

Il baissa les yeux sur sa fille qui s'avance vers lui. Un sourire jusqu'aux oreilles. Il l'a prit dans ses bras et lui chuchota :

"- Je te promet que papa va gagner des millions un jour et il t'achètera tout ce que tu veux."

//fin du flashback\\

"- Tout a commencé comme ça, une envie, un espoir trop fort en lui. Puis il a quitté son job pour se consacrer totalement aux jeux, toute sorte.

//flashback\\

La petite blonde a maintenant 10 ans. Elle part s'assoir sur les genoux de son père qui était affalé sur le canapé, une despérados dans une main et ses tickets dans l'autre. L'ordinateur allumé affichant les résultats de plusieurs courses, de plusieurs matchs et de plusieurs jeux.

L'homme avait une mine à faire peur, les rides commençaient à grignoter son visage, la bière lui avait donné une bedaine qu'il ne cachait peu avec ses Marcels de couleurs différentes tous tâché. Des cernes de trois kilomètres plus violettes que les lèvres d'un enfant quand il a froid lors d'un jour neigeux où il a décidé de passer son après-midi à jouer dehors. Une barbe commençait à grossir et lui grattait énormément.
Les veines de son nez aquilin avait un peu près toutes explosé et était donc devenu rouge. D'un rouge très saturé.

"- Papa, tu as gagné ?" Dis la petite fille vérifiant toutes les onglets ouvert de l'ordinateur.

"- Oui ma puce." Ment le père, en s'essuyant la bouche après avoir bu une gorgée de bière. Il avait aujourd'hui perdu 5,000$. Mais il allait rien dire. Ni à sa femme, ni à sa fille ni à ses parents. A personne et il espérait de toute son âme, de tout son cœur, de chaque parcelles de son corps ingrat, qu'il allait gagné le gros lot un jour.

//fin du flashback\\

"- Je comprend mieux..." Me répond Grayson en soupirant et attrapant ma main pour m'arreter.

On s'assoit sur le trottoir, près du terrain vert du quartier. Le ciel était sombre et menaçant. Je respire l'air humide que j'affectionne autant et regarde le goudron avant de reprendre :

"- Il dépensait, sans s'arrêter, vidant son compte, attendant qu'il soit versé son argent qu'il touchait à cause du chômage et la dépensait. C'était un cercle vicieux sans arrêt. Puis il a eu ce jours.. Cette course."

//flashback\\

La jeune fille venait d'avoir 14 ans. Elle avait eu sa première carte bancaire, ça pourrait paraître prématuré, mais ça mère voulait absolument qu'elle se responsabilise.

Son père lui avait souhaité un joyeux anniversaire et lui avait donné pour simple cadeaux un bisous accompagné de deux dollars qu'il lui resté.
Elle ne lui en voulait pas, son addiction le rendait fou et il ne pouvait pas s'empêcher de dépenser tout argent qui lui passé sous les mains. Ses deux dollars étaient des rescapés d'une razzia.

Et elle en était consciente. Mais elle voulait se rapprocher de son père et peut être réussir à lui faire décrocher.

Alors elle joua sur une course avec son père.

Ce qu'elle ne savait pas. C'est que l'argent qui lui a servit à jouer était celui de sa mère. N'ayant plus d'argent il avait pioché dans le compte de sa femme. Et quand sa fille gagna 50$.

Il cru que la roue allait enfin tourner et misa une plus grosse somme sur le prochain tour. Et le cercle vicieux s'enclencha sur deux comptes.

//fin du flashback\\

"- C'est pour ça que ta mère l'a quitté... Quand elle a découvert.. Tout a commencé à déraper.."

Je soupire à ses mots tellement vrai. Et si évident. Maintenant je ne sais ni où il est ni ce qu'il fait. Et sa m'es bien égale.

"- Malgré ça, j'espérais qu'un jour tout s'arrange. J'ai hérité de son espoir sans fin, on dirait." J'hausse des épaules.

Mon cœur était serré, et les larmes menaçaient de tomber. Ramener ses souvenirs rampe rappelais tout sauf un bon temps. Et Grayson à l'air de le comprendre puisqu'il me prend dans ses bras.

Je ressens tout de suite mon cœur se desserrer. Et mes larmes tout de même tomber, sans relâche contre mon visage. Il se lève et sa place et ce met derrière moi pour avoir ses jambes autour de moi et ma tête posé sur son torse.

Il m'entoure de ses bras et déposé un baiser sur mon front pendant que je renifle.

"- Ça va aller, je suis sûre qu'il s'est reprit en main... De toute façon, ça ne te regarde plus, il n'est plus là." Lâche-t-il en essayant de me réconforter sauf qu'il gaffe plus que de réussir.

Mais bon, qui peu lui en vouloir ? Ça reste quand même Grayson Dolan.

Le ciel gronde. Et la pluie commence à tomber. Elle n'est ni gelé, ni chaude, et la température extérieure dois être proche de 16 degrés. Mes cheveux s'aplatissent et mon maquillage doit être un désastre.

Quant à Grayson ses cheveux lui tombe légèrement sur le devant de la tête et son t-shirt et maintenant trempé. Mais aucun de nous deux bouge.

On reste assit sur le bitume. Sans aucun bruit à part la pluie

Kennedy King g.dOù les histoires vivent. Découvrez maintenant