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Les examens finaux d'Akaashi viennent enfin de se terminer, après 4 jours d'épreuves. En sortant de sa faculté cet après-midi, il n'a envie que d'une seule chose: mettre de l'ordre dans sa vie. Cela faisait maintenant une bonne semaine qu'il n'avait eu presque aucune nouvelle de Bokuto et c'était assez douloureux pour lui. Il avait transporté toute la journée avec lui ce petit coffre de la taille d'une trousse qui l'empêche de dormir. Sans même vérifier si Bokuto était chez lui, le jeune homme s'y rend. Il sonne une fois, deux fois, puis une troisième fois. Il commence à perdre espoir lorsque son ami lui ouvre enfin la porte et le laisse entrer.

-Bokuto: Ah... Bonjour, Akaashi. Tes examens se sont bien passés?

Bokuto était encore en pyjama, il n'a pas de gel dans les cheveux alors ils recouvrent son visage à moitié. Il est très beau comme ça, au naturel. Akaashi sent ses joues chauffer mais se décide enfin à parler.

-Akaashi: Pourquoi tu ne m'as pas écrit? Je sais que tu as moins de temps libre mais ça m'étonne venant de toi.

-Bokuto: Je n'avais pas envie de te déconcentrer... Du coup, j'ai passé la semaine avec mes soeurs... et puis je ne dois pas te coller plus qu'il ne le faut, je ne suis pas Naoto haha...

-Akaashi: ... Je suis venu pour une raison-

-Bokuto: Rends-moi la boîte, elle ne sert plus à rien depuis longtemps.

-Akaashi: Non, donne-moi la clé.

-Bokuto: Je te dis que ça ne sert plus à rien.

-Akaashi: Arrête d'être égoïste-

-Bokuto: C'est toi l'égoïste ici. Demande moi au moins pourquoi je ne veux pas... non, laisse tomber. Tu peux avoir la clé mais ça ne doit pas changer ton regard sur la situation. Allons dans ma chambre, elle se trouve dans l'un des mes tiroirs...

-Akaashi: Désolé d'avoir dit ça... d'accord allons-y.

Une fois la clé entre ses mains, Keiji inspire et expire assez bruyamment comme s'il craignait ce qu'il allait voir et prend place sur une chaise de bureau. Bokuto s'est assis sur son lit encore chaud et cache son visage entre ses mains à cause de l'embarras qu'il ressent déjà... Akaashi ouvre la boîte et voit une lettre longue de deux ou trois pages.

-Akaashi: Tu as écrit tout ça... pour moi?

-Bokuto: ...oui mais c'est inutile maintenant.

-Akaashi: À moi de juger si ça l'est.

Une lecture silencieuse de la lettre commence:

𝐶ℎ𝑒𝑟 𝐴𝑘𝑎𝑎𝑠ℎ𝑖,

𝐽𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑏𝑖𝑒𝑛𝑡𝑜̂𝑡 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑡𝑜𝑢𝑟, 𝑒𝑡 𝑙𝑎 𝑝𝑟𝑒𝑚𝑖𝑒̀𝑟𝑒 𝑐ℎ𝑜𝑠𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑗𝑒 𝑣𝑒𝑢𝑥 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑡𝑒 𝑣𝑜𝑖𝑟. 𝐽𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑢𝑛 𝑖𝑑𝑖𝑜𝑡 𝑓𝑖𝑛𝑖 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑙'𝑖𝑑𝑒́𝑒 𝑑𝑒 𝑡'𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑟𝑒 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑙𝑒𝑡𝑡𝑟𝑒 𝑛𝑒 𝑣𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑖... 𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑗'𝑎𝑖 𝑝𝑟𝑒́𝑣𝑢 𝑑𝑒 𝑙'𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑠𝑒𝑢𝑙. 𝐶𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑢 𝑙𝑖𝑠 𝑝𝑒𝑢𝑡-𝑒̂𝑡𝑟𝑒 𝑎𝑐𝑡𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑎 𝑣𝑒𝑟𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒́𝑓𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑣𝑒 (𝑗'𝑎𝑖 𝑚𝑖𝑠 𝑎𝑢 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 2 𝑠𝑒𝑚𝑎𝑖𝑛𝑒𝑠...) 𝑒𝑡 𝑗𝑒 𝑛𝑒 𝑝𝑒𝑛𝑠𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑣𝑟𝑎𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑡𝑒 𝑙'𝑒𝑛𝑣𝑜𝑦𝑒𝑟. 𝐶𝑒𝑠 3 𝑎𝑛𝑛𝑒́𝑒𝑠 𝑠𝑎𝑛𝑠 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑞𝑢𝑖 𝑚𝑒 𝑟𝑒𝑝𝑜𝑠𝑒𝑟 𝑚'𝑜𝑛𝑡 𝑓𝑜𝑟𝑐𝑒́ 𝑎̀ 𝑚𝑢̂𝑟𝑖𝑟, 𝑒𝑡 𝑗'𝑒𝑛 𝑎𝑣𝑎𝑖𝑠 𝑣𝑟𝑎𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑏𝑒𝑠𝑜𝑖𝑛. 𝐶̧𝑎 𝑡𝑒 𝑓𝑒𝑟𝑎 𝑠𝑢̂𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑢𝑛 𝑐ℎ𝑜𝑐 𝑑𝑒 𝑚𝑒 𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑎𝑢𝑠𝑠𝑖 𝑝𝑜𝑠𝑒́... 𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑏𝑟𝑒𝑓, 𝑗𝑒 𝑣𝑎𝑖𝑠 𝑎𝑙𝑙𝑒𝑟 𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡 𝑎𝑢 𝑏𝑢𝑡. 𝐽𝑒 𝑛𝑒 𝑠𝑎𝑖𝑠 𝑝𝑎𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑜𝑢̀ 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒𝑛𝑐𝑒𝑟. 𝐽'𝑎𝑖 𝑡𝑒𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑜𝑠𝑒𝑠 𝑎̀ 𝑑𝑖𝑟𝑒... 𝑡𝑒𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑜𝑠𝑒𝑠 𝑎̀ 𝑡'𝑎𝑣𝑜𝑢𝑒𝑟. 𝐶𝑒 𝑠𝑒𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑖𝑛𝑑𝑖𝑔𝑛𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑎 𝑝𝑎𝑟𝑡 𝑑𝑒 𝑛𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑡𝑒 𝑝𝑟𝑒́𝑠𝑒𝑛𝑡𝑒𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝑒𝑥𝑐𝑢𝑠𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑣𝑒𝑛𝑎𝑏𝑙𝑒𝑠. 𝑇𝑢 𝑣𝑎𝑠 𝑡𝑒 𝑑𝑖𝑟𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑗'𝑎𝑖 𝑑𝑒́𝑗𝑎̀ 𝑟𝑒𝑝𝑟𝑖𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑎𝑐𝑡 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑡𝑜𝑖 𝑎𝑣𝑎𝑛𝑡 𝑑'𝑦 𝑝𝑒𝑛𝑠𝑒𝑟 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑡𝑢 𝑡𝑒 𝑡𝑟𝑜𝑚𝑝𝑒𝑠. 𝑇𝑒 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒𝑟 𝑝𝑎𝑟𝑑𝑜𝑛 𝑝𝑎𝑟 𝑚𝑒𝑠𝑠𝑎𝑔𝑒? 𝐽𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑐𝑒𝑛𝑠𝑒́ 𝑞𝑢𝑒 𝑐̧𝑎. 𝐽𝑒 𝑙𝑒 𝑓𝑎𝑖𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑙𝑒𝑡𝑡𝑟𝑒 𝑒𝑡 𝑗𝑒 𝑙𝑒 𝑓𝑒𝑟𝑎𝑖 𝑒𝑛 𝑣𝑟𝑎𝑖, 𝑒𝑡 𝑎̀ 𝑔𝑒𝑛𝑜𝑢𝑥 𝑠'𝑖𝑙 𝑙𝑒 𝑓𝑎𝑢𝑡, 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑡𝑢 𝑠𝑒𝑟𝑎𝑠 𝑒𝑛𝑓𝑖𝑛 𝑒𝑛 𝑓𝑎𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑖. 𝐴𝑙𝑜𝑟𝑠, 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙'𝑖𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡, 𝑎𝑐𝑐𝑒𝑝𝑡𝑒 𝑐𝑒𝑠 𝑒𝑥𝑐𝑢𝑠𝑒𝑠 𝑚𝑒́𝑑𝑖𝑜𝑐𝑟𝑒𝑠. 𝐽𝑒 𝑡'𝑎𝑖 𝑏𝑙𝑒𝑠𝑠𝑒́ 𝑒𝑡 𝑗𝑒 𝑡'𝑎𝑖 𝑎𝑏𝑎𝑛𝑑𝑜𝑛𝑛𝑒́ 𝑗𝑢𝑠𝑡𝑒 𝑎𝑝𝑟𝑒̀𝑠. 𝐽𝑒 𝑛'𝑎𝑖 𝑣𝑟𝑎𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑑'ℎ𝑜𝑛𝑛𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒𝑝𝑢𝑖𝑠 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑠'𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑒́... 𝐽𝑒 𝑛'𝑎𝑖 𝑗𝑎𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑝𝑒𝑛𝑠𝑒́ 𝑢𝑛𝑒 𝑠𝑒𝑢𝑙𝑒 𝑠𝑒𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒 𝑎̀ 𝑡𝑒 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑑𝑢 𝑚𝑎𝑙, 𝑗𝑎𝑚𝑎𝑖𝑠. 𝑃𝑜𝑢𝑟𝑞𝑢𝑜𝑖 𝑣𝑜𝑢𝑑𝑟𝑎𝑖𝑠-𝑗𝑒 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑠𝑜𝑢𝑓𝑓𝑟𝑖𝑟 𝑐𝑒𝑙𝑢𝑖 𝑞𝑢𝑖 𝑚'𝑎 𝑝𝑒𝑟𝑚𝑖𝑠 𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑒𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑢𝑥 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑏𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠 𝑎𝑛𝑛𝑒́𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑚𝑎 𝑣𝑖𝑒? 𝐸𝑛 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡, 𝑚𝑒𝑟𝑐𝑖 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡. 𝐴𝑏𝑠𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑡𝑜𝑢𝑡. 𝑀𝑒𝑟𝑐𝑖 𝑑'𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑠𝑢𝑟𝑣𝑒𝑖𝑙𝑙𝑒́ 𝑚𝑒𝑠 𝑛𝑜𝑡𝑒𝑠, 𝑚𝑒𝑟𝑐𝑖 𝑑'𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑜𝑏𝑠𝑒𝑟𝑣𝑒́ 𝑙𝑎 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑖𝑡𝑒́ 𝑑𝑒 𝑚𝑒𝑠 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠, 𝑚𝑒𝑟𝑐𝑖 𝑑'𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑔𝑎𝑠𝑝𝑖𝑙𝑙𝑒́ 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑡𝑜𝑛 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑚𝑜𝑖, 𝑚𝑒𝑟𝑐𝑖 𝑑𝑒 𝑚'𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑒𝑛𝑐𝑎𝑑𝑟𝑒́, 𝑚𝑒𝑟𝑐𝑖 𝑑'𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑔𝑒́𝑟𝑒́ 𝑚𝑒𝑠 𝑐𝑟𝑖𝑠𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑛𝑒𝑟𝑓𝑠 𝑒𝑡 𝑚𝑒𝑠 𝑠𝑎𝑢𝑡𝑒𝑠 𝑑'ℎ𝑢𝑚𝑒𝑢𝑟, 𝑚𝑒𝑟𝑐𝑖 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑒𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑐ℎ𝑜𝑠𝑒𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑗𝑒 𝑛𝑒 𝑝𝑒𝑢𝑥 𝑝𝑎𝑠 𝑐𝑖𝑡𝑒𝑟, 𝑚𝑒𝑟𝑐𝑖 𝑑𝑒 𝑚'𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑟𝑒𝑛𝑑𝑢 𝑠𝑖 ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑢𝑥. 𝐽𝑒 𝑚𝑒 𝑠𝑒𝑛𝑠 𝑡𝑒𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑖𝑛𝑔𝑟𝑎𝑡. 𝑁𝑜𝑛 𝑠𝑒𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑡𝑢 𝑛'𝑎𝑠 𝑟𝑖𝑒𝑛 𝑟𝑒𝑐̧𝑢 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑖 𝑒𝑛 𝑟𝑒𝑡𝑜𝑢𝑟, 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑗𝑒 𝑡'𝑎𝑖 𝑐𝑎𝑢𝑠𝑒́ 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑑'𝑒𝑛𝑛𝑢𝑖𝑠 𝑞𝑢'𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒 𝑐ℎ𝑜𝑠𝑒. 𝐽'𝑒𝑠𝑝𝑒̀𝑟𝑒 𝑞𝑢'𝑢𝑛 𝑗𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑢 𝑝𝑜𝑢𝑟𝑟𝑎𝑠 𝑚𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑑𝑜𝑛𝑛𝑒𝑟 𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑠𝑖 𝑗𝑒 𝑛𝑒 𝑙𝑒 𝑚𝑒́𝑟𝑖𝑡𝑒 𝑝𝑎𝑠.

89 seconds~ BokuakaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant