89 seconds~ Bokuaka

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-Heizo: ...

-Keiji: Euh...

-Kanna: (Quelle ambiance... je vais arranger ça.) Mon oncle préféré! S'exclame-t-elle en grimpant sur le dos du pauvre homme sans crier gare. Tu sais que tu es mon oncle préféré de tout le monde entier? Tu le sais, ça? Et bien maintenant, tu le sais. Rentrons vite, je suis fatiguée... il me faudra un massage... Ah, et si tu me faisais des crêpes pour le dessert?

-Heizo: Quelle pipelette celle-là... D'accord mais je t'ai déjà dit de ne pas me torturer comme ça. c'est Annie que je veux bien prendre, pas toi.

-Kanna: Tu as assez de force pour nous porter toutes les deux. Viens, Annie!

La fillette trottine jusqu'à Heizo qui la soulève sans broncher.

-Heizo: Tu n'es pas un parasite comme ta mère, toi.

-Kanna: Tu dis ça mais je sais que je t'ai manqué.

-Heizo: *sourit* C'est vrai. Machi... tu n'as pas quelque chose sur le feu par hasard?

-Machi: Je vais finir par brûler la maison! Dit-elle en se précipitant pour ramasser sa cuillère en bois.

Machi regagne sa cuisine en vitesse, laissant tout ce beau monde à l'entrée. Keiji saisit la valise laissée en plan par sa cousine et commence à avancer derrière son père qu'il n'a pas vu depuis longtemps. Il est assez surpris de constater que ce dernier s'entend merveilleusement bien avec Kanna et Annie, lui qui a toujours été assez têtu et à cheval sur les principes. Le cœur du jeune homme lui dit qu'il a vraiment changé... ou plutôt, qu'il est redevenu ce père aimant qu'il était avant. Submergé par toutes ces pensées, Keiji sursaute presque lorsque son père se retourne pour lui dire ces mots qui lui réchauffent le cœur:

-Heizo: Bon retour chez toi, Keiji...

...

La chaleur étouffante s'évanouit, emportée par le soleil qui poursuit sa course vers l'Ouest. Elle cède sa place au crépuscule et à une douce brise qui fait trembler Keiji, perdu pour la millième fois dans une éternelle réflexion. Cela fait maintenant 3 jours qu'il est chez ses parents, 3 jours qu'il profite vraiment de sa propre existence. Il n'a pas été aussi heureux et serein depuis un moment... Pourtant, quelque chose lui pèse encore sur le cœur. Il a remarqué que son père ne lui parle pas encore ouvertement et que l'ambiance est un peu gênante lorsqu'ils se trouvent tous les deux dans la même pièce. Assis sur une nappe déposée au beau milieu du jardin, Keiji passe ses doigts dans l'herbe fraîche. Il entend des pas se rapprocher de lui et à sa grande surprise, Heizo le rejoint et s'installe près de lui.

-Heizo: Hey.

-Keiji: Hey.

-Heizo: Ça fait un moment que tu es dehors. Envie de t'isoler?

-Keiji: Pas spécialement, je profite juste du coucher du soleil. Ça me rappelle tant de souvenirs...

-Heizo: Aaaah... moi aussi. Je te revois encore en train de ramper et de manger des fleurs dès qu'on avait le dos tourné. Maintenant, tu es plus grand que moi.

-Keiji: Hehe...

-Heizo: Bon... je ne vais pas y aller par 4 chemins. Je pense qu'il est important de revenir sur ce qui s'est passé...