89 seconds~ Bokuaka

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-Kōtarō: Je suis rentré-

-Kane: T'aurais pu m'appeler, je serais venue te chercher! Qu'est-ce que ça a donné?

-Kaori: Vous avez parlé de quoi? C'était gênant?

-Kane: Vas-y raconte!

-Kōtarō: Vous êtes trop bruyantes...

Les deux chipies invitent leur frère à s'assoir entre elles sur le canapé du salon. Kōtarō s'installe nonchalamment et met ses bras autour de ses deux sœurs avant de se décider à parler.

-Kōtarō: Je sais pas si je veux vous faire la peau ou si je suis reconnaissant... enfin, merci les filles.

-Kaori: C'est quoi cette tête? Ça s'est mal passé?

-Kōtarō: Non, ça m'a fait du bien de pouvoir lui parler. On a discuté de la situation et... c'est tout, tout est rentré dans l'ordre (je vais certainement pas leur dire que j'ai cédé à la tentation...). On est restés ensemble jusqu'à qu'à 21h30 je crois...

-Kane: Euh... comment ça rentré dans l'ordre? Tu l'as récupéré?

-Kaori: Bien sûr que non sinon il serait pas aussi calme.

-Kōtarō: On verra bien.

-Kane: On verra bien? Il t'a dit quelque chose de spécial?

-Kōtarō: Euh...non-

"je t'aime, Bokuto-san..." "je t'aime, Bokuto-san..." "je t'aime, Bokuto-san..."  "Depuis le lycée..."

Kōtarō était tellement obnubilé par ses propres paroles et actions du jour qu'il venait seulement de réaliser que Keiji lui avait avoué ses sentiments. Son visage tourne au rouge et son cerveau arrête de fonctionner, on peut vraiment dire qu'il a disjoncté...

-Kaori: Oooooh... Tu peux le garder pour toi, c'est pas grave.

-Kane: Il est trop mignon quand il est amoureux~

-Kaori: Rouge comme une tomate~

-Kane: Et tout timide~

-Kōtarō: Arrêtez... marmonne-t-il en se levant. Je vais me coucher.

-Kane: Déjà?

-Kōtarō: Oui (sinon je risque de débarquer chez Akaashi sans prévenir... il me manque déjà).

-Kaori: Bonne nuit!

-Kane: Dors bien chéri.

...

Le lendemain...

Les rayons du soleil sont encore jeunes, preuve qu'il n'est même pas 9 heures. Tandis que les sœurs Bokuto dorment à point fermé après avoir bavardé toute la nuit, leur benjamin s'agite dans son lit. À vrai dire, il n'a dormi que très peu. Peut-être une ou deux heures en tout.

-Kōtarō: Il n'est pas du genre à faire la grasse matinée... si je l'appelle maintenant il devrait répondre non? Mais je veux pas non plus l'étouffer... aaaargh j'ai besoin d'entendre sa voix. Tant pis, j'appelle...

...

-Naoto: Keiji... réveille-toi...

Naoto, grand adepte du sommeil jusqu'à midi, s'est levé aux aurores cette fois-ci. Il a même eu le temps de faire un tour dans la salle de bain et de traîner sur ses réseaux sociaux. Allongé à nouveau sur le grand lit, il ne peut s'empêcher de passer ses doigts dans les cheveux noir corbeau de sa moitié encore dans les bras de Morphée. C'est dans ces moments-là qu'il se dit que les sentiments qu'il a pour Keiji valent bien toute la haine du monde. Peu importe si on le déteste, peu importe si on le juge tant qu'il arrive à préserver leur lien tellement précieux à ses yeux.