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-Naoto: Quoi merde?

-Bokuto: Je n'avais pas vu qu'il m'avait envoyé un message... plutôt long... je le sens pas, là.

-Naoto: Tu me fatigues... laisse-moi voir.

Naoto retire le téléphone et lit le message à voix haute.

-Naoto: Alors... « Vous connaissant Nao et toi, c'est probable que vous soyez en train de lire ça ensemble. »

-Bokuto: Il est devin ou quoi...

-Naoto: « Je suis juste un trouillard et j'essaie de fuir mes problèmes encore une fois. Je suis désolé d'avoir joué avec vos sentiments à tous les deux. Le fait que je sois blessé ou confus ne justifie rien. Ne me cherchez pas, s'il vous plaît. Prenez soin de vous. »

-Bokuto: Quoi- Attends, je mets mes chaussures et on va le chercher.

-Naoto: Tu peux la fermer? Ce n'est pas une lettre d'adieu, je n'ai pas fini de lire. Arrête d'avoir peur pour rien.

-Bokuto: Comment tu peux rester aussi calme alors qu'il parle comme s'il va se suicider? C'est toi qui me fais le plus peur.

-Naoto: Parce que je te l'ai dit, je le connais mieux que toi... « Je reviendrai quand je me sentirai prêt. » Voilà.

-Bokuto: Ça me rassure pas tant que ça mais on va faire avec...

-Naoto: Il a dit qu'il reviendra. C'est tout ce qu'il faut retenir.

-Bokuto: Mais il ne peut pas s'absenter longtemps. Il travaille...

-Naoto: Il a accumulé des jours de congés, il peut se le permettre.

-Bokuto: Génial. Tu sais où il va?

-Naoto: J'ai ma petite idée. Mais je ne te dirai rien.

-Bokuto: Ah...

...

Le lendemain.

Le train de 9h30 est encore immobile et les passagers continuent de monter. Il aura sûrement un peu de retard. Akaashi regarde la foule remuer sur le quai à travers la fenêtre. Tout le monde a ses raisons d'être ici; certains accompagnent des êtres chers qui s'en vont, d'autres sont ceux qu'on accompagne. Quant à lui, il essaie d'échapper temporairement à sa propre réalité. En d'autres termes, il part pleurnicher ailleurs. Il se sent nauséeux quand il y pense mais il reprend ses esprits lorsqu'une petite fille de 5 ans s'assoit à côté de lui.

-Annie: Je me permets!

-???: Annie! Sois un peu plus polie... excusez-moi...

Ces remontrances viennent d'une femme aux cheveux noirs coupés assez courts et qui parait un peu trop jeune pour être la mère de cette petite. Elle arrive à son tour avec des bagages et s'assoit en face de sa fille.

-Akaashi: Ce n'est rien... dit-il en regardant toujours dehors.

-Annie: Maman maman, je me suis assise là parce que le monsieur est beau comme toi. Oui, il te ressemble beaucoup!

-???: N'importe quoi, ne dérange pas les gens comme ça... attends... Keiji?

-Keiji: Hein?

89 seconds~ BokuakaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant