La création

Tentative

Je sortais de la douche puis enfilais un short et un tee-shirt. J'avais fait exprès de prendre ça comme pyjama, en plus le haut était très moulant et le bas court, trop court. Mais ça faisait partit de ma tactique pour faire craquer Axel. Mal grès tout je ne pouvais pas m'empêcher de me traiter moi même d'allumeuse. Je sortais de la salle de bain et vis Axel assit sur le lit, en boxer. Il était occupé à changer les chaînes de la télé pour essayer d'en trouver une qui lui plaise. Je me mords l'intérieur des joues pour que je me retienne de me jeter sur lui. Il faut dire qu'il joue avec mes nerfs et il y a bien un moment où il va le regretter. Il finit par éteindre la télé puis se retourna. Il resta quelques secondes en suspens quand il me vit. Ses yeux s'arrêtèrent sur mes jambes et ma poitrine avant qu'il ne détourne la tête. Je souriais intérieurement, mon plan était bien parti. Il s'installa dans le lit et je le rejoignis.
- Qu'est-ce qu'on fait demain ? Lui demandais-je.
- On devrai acheté des téléphones portables au cas où.
- Ok mais t'es sûr qu'on aura assez pour payer l'hôtel après ?
- Je t'ai dit de me faire confiance.
Je me retiens de soupirer. Aucun de nous deux ne parla pendant plusieurs minutes. Quand je le vis sourire je ne pus m'empêcher de garder le silence plus longtemps :
- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien.
- Rien ? T'es sérieux ? Tu souris tout seul mais il n'y a rien.
- Oui.
- Premièrement t'es vraiment bizarre et deuxièmement tu mens très mal.
Il me regarda toujours avec son sourire aux lèvres.
- Je me disais que tu aurais pût choisir autre chose comme pyjama.
- Et toi alors ?
- Je dors toujours comme ça. Toi t'aurais pût prendre quelque chose d'un peu plus... couvert.
- Ça te dérange tellement ?
- Non, dit-il en soupirant, mais me dit pas que t'as froid.
Merde, c'est ce que j'avais l'intention de faire.
- Donc si j'ai vraiment froid tu vas me laisser crever ?
- Non je ferai quelque chose de plus normal. J'allumerai les radiateurs.
Je ne pus m'empêcher d'ouvrir la bouche. Il m'avait bien eu sur ce coup là. Je le vis se retenir de sourire. Il éteignît la lumière mais grâce au clair de lune j'arrivais à apercevoir son ombre. On s'allongea dans le lit mais trop écarté à mon goût, j'avais l'impression d'être seule.
- Je suis pas fatiguée, dis-je.
- Dors, demain on se lève tôt.
Je profitais qu'on soit dans le noir pour lui demander ce que j'avais envie de lui demander depuis un moment :
- Axel tu ne m'as toujours pas dit si la nuit dernière t'avais plût.
Je le vis se redresser sur un coude et je devinais qu'il me regardait. Je le vis approcher sa main de moi mais il la recula. Je la lui pris et entrelaçais nos doigts.
- Arrête de m'éviter, lui dis-je.
- C'est pour ton bien Hannah.
- Ça c'est ce que tu dis.
- Je n'ai pas envie de te faire du mal.
- Mais tu ne vas rien me faire du tout.
- Tu ne diras plus ça quand je t'aurai brûlée vive.
- Ça n'arrivera pas. Il faut toujours que tu penses au pire.
Je le lâchais et lui tournais le dos. Je le sentis s'approcher et se pencher vers moi :
- J'ai adoré, me chuchota-t-il à l'oreille.
Il m'embrassa la joue puis le cou avant de s'éloigner de moi et de retourner à l'autre bout du lit.