Chap 9

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Dumbledore gravit l'escalier et entra dans l'infirmerie, foutument calme et supérieur comme toujours. Toutefois, à ma surprise, Poppy ne se lança pas immédiatement dans la liste de mes transgressions; elle commença à le réprimander pour son manque d'attention pour les difficultés de nos étudiants en général.

Apparemment, elle et Dumbledore s'étaient déjà querellés quant aux actions à poser dans un cas d'enfant abusé dans le passé. Elle le trouvait horriblement négligeant, et cita notamment mon cas en exemple. Je n'avais jamais entendu parler de ça avant; évidemment, il était rare que quiconque parmi le personnel questionne les décisions d'Albus.

Après une bonne dizaine de minutes à déverser sa rage, elle termina par :

« Vous et moi savez qu'aucun autre guérisseur ne serait à l'entière disposition de vos élèves ainsi que de votre personnel 24 heures par jour tous les jours de l'année, et je serai forcée de démissionner si vous continuez à traiter les cas d'abus avec autant d'aveuglement et de naïveté. Donc, Albus, allez-vous me laisser décider des gestes appropriés à poser quand je vois un étudiant en danger? »

Dumbledore était passé par sept nuances de rose. Je contemplais le plancher dans une tentative de faire comme si je n'avais pas entendu toutes ces réprimandes. Son visage était rempli de fausse confiance, il glissa à la formidable médicomage :

« Devrions-nous poursuivre cette discussion à un moment plus approprié, alors, madame Pomfrey? »

Avec un regard d'acier, elle se détourna de lui, seulement pour mettre la pensine juste en face de lui.

« Jetez un coup d'œil, et ensuite dites-moi que j'ai tort » le défia Poppy.

Je me fondis au décor. Non seulement voulais-je éviter de penser aux marques de Harry, je voulais aussi éviter de penser à ma grave erreur. Je n'avais aucune idée de ce qu'Albus dirait à propos de ce que j'avais fait à Harry. Mais je ne pouvais y échapper; Poppy faisait la narration pour le directeur.

…..

Poppy semblait vraiment inquiète pour moi. La situation était-elle si terrible? Si j'étais aussi blessé qu'elle le disait, je devais avoir été très mauvais pour mériter tout cela. Toute cette expérience était effrayante. J'attendis qu'ils aient le dos tourné, puis me glissai hors du grand lit, m'emparant de mes vêtements et me faufilant dans un coin. C'était probablement là que Snape voudrait que je sois, de toute façon, pour avoir causé une telle scène.

« Cet enfant a été battu et affamé pendant plusieurs années, Albus! Minerva, Hagrid et moi n'avions-nous pas exprimé nos réserves quant à cette foutue famille de moldus dès le premier jour? Vous aviez dit que vous veilleriez au grain; était-ce un mensonge? » Le visage de la dame s'empourprait davantage à chaque phrase.

Dumbledore soupira. « J'ai vraiment veillé à ce qu'il aille bien… toutefois avec le recul peut-être pas avoir autant de profondeur ni aussi régulièrement qu'il l'aurait fallu.

- Peut-être? Peut-être! Albus Dumbledore, quand allez-vous sortir votre foutue tête de votre cul et réaliser que votre optimiste aveugle est ridicule? Ne vous souciez-vous donc de rien? »

Finalement, il déclara : « Les enfants doivent être avec leur famille. »

« Oh non, oh non, oh non! Il va me renvoyer chez les Dursley! »

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