LORELËY

ACT 2 CHAPITRE 18 : FRATERNITÉ

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2600 après-JC,

Un grand froid s'insinuait dans chaque recoin de la pièce, où l'atmosphère lourde pesait comme un voile oppressant sur la famille royale. La confusion régnait, chaque membre de la famille se débattant avec un tourbillon de pensées et d'émotions. Les voyageurs, malgré leur détermination, se sentaient désemparés, convaincus d'avoir laissé derrière eux tous les détails nécessaires.

Gabriel XVI, pourtant immobile et rigide dans l'encadrement de la porte, fixait le corps de Jules avec une intensité presque déconcertante. Son regard, vide et perdu, semblait absorbé par un abîme de pensées sombres, des démons intérieurs qui n'étaient accessibles qu'à lui-même. La scène devant lui semblait flouter la réalité, chaque détail se déformant dans un tourbillon de confusion et de désespoir.

Gaël, de son côté, était agenouillé au chevet de son petit frère, son visage marqué par une inquiétude profonde. Il scrutait les traits fatigués de Jules avec une intensité désespérée, cherchant dans ses yeux le moindre signe d'espoir, même le plus infime. Il serrait la main glacée de Jules dans la sienne, tentant vainement de lui transmettre un peu de chaleur et de réconfort. Le prince de Mars était secoué de tremblements incontrôlables, sa peau blanchie par le froid, contrastant avec ses lèvres bleuies, éclatantes contre les ecchymoses qui marquaient son visage.

Cet état était extrêmement préoccupant pour un Hybride, connu pour sa robustesse et son endurance légendaire. Un être capable de parcourir des kilomètres chaque semaine, sans sommeil ni nourriture, semblait maintenant réduit à une vulnérabilité alarmante. L'ironie de la situation n'échappait à personne : un guerrier d'une telle trempe, maintenant à la merci des circonstances, se trouvait dans un état de faiblesse complète.

C'est pourquoi Lorelëy avait douté de son identité durant une fraction de seconde en voyant le misérable couché tel quel. La jeune femme ne pouvait plus quitter sa chaise, tétanisée par l'ambiance pesante et par le regard empli de jugement des habitants, pointé sur la troupe. Les aiguilles de l'horloge continuait de tourner, la plus grande fit un tour, puis deux, puis trois, et enfin le son du cadran fut recouvert par la voix du vieillard. Il affirma en s'adressant aux villageois fermement : "Retourner vous couchez, ces hommes venu d'ailleurs ont à s'entretenir seul !"

Des chuchotements de timide protestation s'élevèrent crescendo, il fut évident que la présence de la famille royale dans cette chaumière en dérangeait plus d'un, cependant, ceux-ci n'avaient pas l'air de vouloir quelconque mal aux humains leur faisant face. C'est pourquoi le chef réitéra sa demande le ton légèrement plus élevé, cette fois-ci il convint tout ses hommes de le suivre, même ceux censés les surveiller. Ils sortirent donc, certains gardaient le regard fixé sur les Hybrides, tandis que d'autres ne manquaient pas de les éviter. Lorsqu'ils furent tous en dehors de la pièce, il ne restait plus que les frères et Lorelëy, un puissant groupe laissé sans garde dans une humble chaumière toute faite de bois. Gaël fut le premier à prendre la parole dès que la porte claqua, il s'exprimait assez bas pour que seuls les participants à la scène puissent entendre :"Jules regarde dans quel état tu t'es mis ? Que t'es t-il arrivé fin ?"

Le prince de Mars tourna la tête vers son grand-frère, les paupières entre ouvertes, il prit une grande respiration avant de déballer dans un monologue ce pour quoi il prit la décision de rejoindre les princes, ils écoutèrent donc Jules 1er du nom s'adonner à des explications sans le couper :

"Votre serment est remonté jusqu'à Père. Je ne sais pas ce qui vous a prit, jurer sur son titre est proscrit sur Tershia, d'autant plus sur les terres humaines d'Ardigan. Peu importe vos motivations, vous avez mis le Roi très en colère ainsi que le Seigneur Supreme. A l'instant où j'ai appris pour votre trahison, j'ai su que vous couriez à un grand danger, alors j'ai fait aussi vite que j'ai pu, en laissant derrière moi tout ce que j'avais de plus cher. Ma femme, mes enfants, mon royaume. Je ne me voyais dans aucun scénario laisser mes frères seuls face à la menace qu'est notre Père lorsqu'on le trahi.", une quinte de toux prit Jules dans son récit, il s'arrêta pour récupérer de l'oxygène. Lorelëy tendit la main vers le prince sans se lever de son assise, un verre rempli d'eau s'y trouvait. Jules lui remercie d'un hochement de tête et manqua de renverser le contenu en frôlant la peau de la blonde de ses doigts, Gaël prit donc les devants :"Fais attention tu es très fragile.", puis fit boire son frère presque mourant. Le contenu avalé, il reprit tout en se concentrant d'avantage sur sa respiration :