LORELËY

La Fin d'Une Epopée

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2601 après-JC,

Les yeux de la blonde scrutaient la foule criant des panégyriques par le balcon. Tous, ils étaient là pour accueillir comme il se devait leur nouvelle princesse. Mars était une belle planète, le palais appartenant autrefois à Jules était parfaitement mélangé dans le paysage. La structure olympienne avait des connotations de temple religieux, décorées dans la simplicité du regard du prince. Tout ici transpirait le prince de Mars, à commencer par ses draps puis par ses mini-lui qui couraient constamment dans le palais, combattant la perte de leur père comme ils le pouvaient. La structure entière n'était plus que le cénotaphe de Jules I.

Cela faisait trois semaines que les voyageurs étaient rentrés de leur long voyage. Depuis, chaque minutes étaient plus chaotiques que celles précédentes. D'abord, Gaël s'était trompé de destination, et les avaient envoyés droit dans la forêt de Tershia. Détail qui avait irrité tout le groupe déjà éreinté après des jours de marche, de combat, à qui on avait pas encore apporté les premiers soins. Après cette mince erreur, les hybrides mirent pieds à Zodiac, afin d'enfin pouvoir être pris en charge. Dans la foulée, ils libérèrent Layla, Lance et les parents de Lorelëy, qu'elle ne put avoir le luxe d'embrasser. Même pour un emprisonnement injuste, il n'était pas coutume de directement remettre des prisonniers en liberté, une paperasse oblige, les parents de la blonde allait devoir attendre encore un moment avant de pouvoir enlacer leur enfant. Mais que sont deux semaines sur des centaines d'années enfermé ?

Après leur visite à Zodiac, et maintes et maintes disputes entre la blonde et le prince de ces dites terres, les voyageurs retournèrent à Tershia, car citons les paroles de Gabriel XVI :"Nous devons sauver les enfants d'Ardigan, l'aigrefin nous l'a fait jurer.", il est vrai qu'après un si long voyage, Lorelëy avait oublié la promesse faite au vizir. C'est alors qu'ils se dirigèrent à trois sur Ardigan, omettant les plaintes de Gaël voulant rester chez lui pour se reposer. Sur le chemin, ils virent les routes et bâtiments déborder de corps sans vie, tous IA.

Cette vision était lunaire, jamais auparavant, on aurait pu imaginer que du jour au lendemain, une espèce entière allait être annihilée. Les voyageurs enjambaient les machines avec dégoût. Gaël pensait à celles qui avaient trouvé refuge sur sa planète, injustement déconnecté. Gabriel pensait à tout le personnel de son château, de sa planète, partie en fumée. Lorelëy pensait aux jeunes maîtres de l'asile, ils étaient tous des IA, au final, chacun des voyageurs avaient su grandir avec la menace, qui malheureusement, devait être éliminé un jour ou l'autre.

Durant leur marche, ils mangèrent et burent tout ce qu'ils pouvaient trouver dans les tavernes tenues par des Tersians. Ils passèrent une grande partie de leur temps à se cacher des humains, n'ayant aucune explication à leur donner sur le soudain chaos qui courait entre les villes. Les voyageurs entendirent bien les craintes de leur prochain, néanmoins, ils n'avaient plus aucune raison d'avoir peur, ils étaient libres.

Les jours passèrent, le couronnement de Lorelëy approchait à grands pas. Elle n'a pas eu son mot à dire lorsque Gaël lui fit comprendre l'évidence. "On ne laisse pas une planète entière sans dirigeant pour une si longue durée." Et il avait parfaitement raison, il savait aussi que la blonde n'était pas en capacité de gouverner seule, il se mit donc en tête de placer à ses côtés ses amis, pour l'accompagner dans sa route vers la couronne.

À Ardigan, les enfants étaient placés par 20 dans des écoles de Tershia, Gabriel faisait de son mieux pour honorer sa promesse. Ils avaient déjà pensé à des plans pour reconstruire les quartiers pauvres de sa planète. Au conseil des princes et princesses, il manquait à l'appel le Roi et le prince de Venus. Les autres dirigeants ne s'en plaignaient point ayant conscience de la raison de ce vide. Ils se portaient bien mieux sans eux quoi qu'il en était.