LORELËY

ACT 2 CHAPITRE 17 : LIBRE

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2600 après-JC,

Des murs blancs encerclaient la blonde. Elle commençait à se lasser de cette salle, de cette vie en esclave. Toutes ces années passées à fuir les robots et humains pour finir par être leur prisonnière. La cérémonie du Roi allait se dérouler le lendemain. C'est à cet endroit que l'on découvrait les espèces Hybrides enfermés dans l'asile. Lorelëy savait qu'elle n'était pas Hybride et qu'elle allait enfin être libérée de ce cauchemar interminable dans lequel elle baignait depuis 199 ans. La jeune femme jeta un œil sur sa caméra, à l'intérieur y sommeillait toujours la vidéo de son initiation, un moment qu'elle préférait oublier dans un coin de sa tête.

"Lorelëy ! Désinfection et cafétéria !"

Le jeune garçon appuya sur un interrupteur qui ouvrit le couloir de désinfection en face. Sous peu de temps, Lorelëy allait être libre.

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Des chuchotements se faisaient entendre dans le petit village situé au nord d'Ardigan. Plusieurs murmures perturbaient le sommeil des habitants ayant passé la nuit à faire la fête. Les hommes et femmes étaient demandés par le chef à sa chaumière, les enfants restaient dormir, les plus fatigués n'ouvraient pas un œil. Ce n'était pas le cas de Lorelëy, qui souffrant d'un sommeil très léger s'éveilla au son d'une voix grave demandant le calme :" S'il vous plaît il n'y a pas lieu à s'affoler, gardez votre calme vous allez réveiller tout le village !"

La jeune femme sortit brusquement de ses songes, un rêve étrange et troublant la hantant. Était-ce un rêve ou un souvenir enfoui ? Rien ne pouvait trancher, mais l'espoir que cette vision soit réelle persistait en elle. Si ce qu'elle vivait maintenant était la liberté, alors cet asile semblait presque accueillant, comparé au périple actuel auquel elle faisait face.

Un bruit plus fort encore se fit entendre, la tirant de ses pensées. Lorelëy bondit de son lit de fortune, le sol de la chaumière vibrant sous ses pas précipités. Elle s'écrasa contre le sol dur, un frisson de froid la traversant alors qu'elle réalisait que l'endroit où elle se trouvait n'était autre que l'étage supérieur de celui occupé par le chef du village et sa famille. Le brouhaha qui parvenait du sol était assourdissant, indiquant une activité intense en-dessous.

Elle plaqua son oreille contre le sol rugueux, essayant de capter les bribes d'informations filtrant à travers la cloison. Les voix se mêlaient dans une cacophonie de murmures et de commandes.

« Posez-le ici, doucement, voyons ! » La voix de la brune, celle qui avait guidé les voyageurs à travers le village, perça au milieu du tumulte. « Voilà, comme ça, il est fragile... Apportez-moi de l'eau ! »

Lorelëy entendit les sons d'objets cliquetant et de pas précipités, les instructions pressantes de la brune résonnant avec une urgence palpable. Le cœur de Lorelëy battait à tout rompre, chaque mot et chaque bruit amplifiant son anxiété. Elle essayait de déchiffrer le contexte, mais le désordre autour d'elle rendait l'exercice presque impossible.

Des images de ce qu'elle pourrait voir si elle avait accès à cette scène commençaient à se former dans son esprit : un blessé ou un malade, peut-être un individu dans un état critique, reçu avec soin par la brune.

Intriguée par ces paroles, elle fronça les sourcils pour mieux se concentrer mais rien n'y fit. Lorelëy comprit donc qu'il valait mieux prévenir les princes. Ça pouvait être une personne venu pour eux, si c'était le cas, une catastrophe proche était envisageable. La deux centenaires se redressa rapidement puis accouru jusqu'aux lits des frères, derrière la porte d'en face. Elle ouvrit celle-ci doucement avant d'inspecter la chambre entière du regard, pas âme qui vivent à l'intérieur, pas même leurs sacs. Sous la panique d'avoir perdu leurs traces, Lorelëy dévala les escaliers avec une vitesse désespérée, ses pieds heurtant les marches avec un bruit sourd. Elle se retrouva brusquement face à une masse sombre qui barrait le passage. La silhouette se recula avec une grâce inattendue et s'agenouilla pour se mettre à la hauteur de la jeune femme, un regard empreint de calme et de détermination dans ses yeux.