Le jour où tout changea dans ma vie

LUNA - Chapitre 11

J'étais nauséeuse et je me sentais soulevée afin de me réfugier contre un corps très chaud. Je sentais l'air frais du dehors et l'odeur de la forêt. Mais je n'arrivais pas à ouvrir mes yeux. Je n'arrivais pas à me confronter à la réalité. La dure réalité que j'étais prisonnière.

Des voix me parvenaient cependant. Des voix que j'avais du mal à identifier, d'autres que je reconnaissais. C'était donc vrai on était venu me sauver.

J'ouvrais enfin les yeux tout doucement et mon regard s'est fixé sur ce regard si triste et pourtant si beau. Jacob, mon Jacob était en train de me parler, il était si inquiet. Etais-je blessée ?

- Jacob, tu es venu ? C'est bien toi ?

Il me fallait la confirmation que je ne rêvais pas.

- Oui ma puce, c'est bien moi. On te ramène et on ne se quittera plus jamais, je te le promets.

Je souriais légèrement et me lovait contre son torse si chaud comme un refuge. Il m'avait retrouvé, j'étais enfin libre, j'étais enfin dans les bras de celui que j'attendais depuis des semaines.

Il me porta jusqu'à Forks, jusqu'à la maison de ma tan...., de ma mère. Mon cœur battait mais Jacob était avec moi et je me sentais si forte à cet instant. Oh ! Pas physiquement mais moralement. Ces amis vampires nous ont raccompagné jusqu'à une centaine de mètres de la maison. Je leur étais reconnaissante et je demanderais à Jacob qu'il m'accompagne afin de les remercier pour ce qu'ils avaient fait pour moi, simple humaine.

- Est-ce que tu veux marcher un peu ? me demandait Jacob.

- Oui s'il te plait. Je veux être debout pour rencontrer ma mère.

- Pas de problème. Mais si tu ne te sens pas en état je suis là.

- Merci.

Je n'avais que quelques mètres à faire jusqu'à la porte. La lumière éclairait encore les pièces du bas. Plus j'avançais et plus mon cœur battait. Je le sentais cogner si fort dans ma poitrine que j'avais l'impression qu'il résonnait dans la nuit. Jacob me tendait la main que je pris fébrilement. J'allais frapper à la porte au moment où celle-ci s'est ouverte. Devant moi se tenait ma mère, ma vraie mère. Elle avait les larmes aux yeux et se jetait sur moi afin de me prendre dans ses bras. Les seuls mots qu'elle réussissait à me dire à l'oreille entre deux sanglots c'est qu'elle m'aimait.

Elle m'aimait. Ces mots cognaient dans ma tête encore et encore. Je comprenais enfin ce qu'étaient ces mots et j'aimais les entendre encore et encore.

Jacob nous poussa doucement vers le salon fermant la porte derrière lui. J'étais assise sur le canapé avec ma mère alors que mon sauveur regardait par la fenêtre. Il nous tournait le dos comme pour nous donner un semblant d'intimité. Je savais qu'il n'était pas prêt à me laisser même ici avec ma mère. Il avait tellement souffert de mon absence. Il me l'avait chuchoté tout le long de notre chemin du retour. Je le comprenais car moi non plus je n'étais pas prête à le laisser partir, j'avais besoin de sa présence, de sa chaleur, de ..... ses baisers.

- Ma chérie, tu n'as rien ?

- Non. Tante Kristen. Pardon maman. Je vais bien, je te le promets.

- Tu es au courant ?

- Oui. Mon père me l'a dit lorsque nous sommes arrivés dans notre nouvelle maison. Il m'a tout raconté sur ce qu'il t'a fait.

- Je suis désolée, me dit-elle en pleurant. Je ne voulais pas te laisser mais il m'a obligé. J'étais jeune, très jeune, je n'avais pas terminée mes études. J'ai tout fait pour te récupérer mais il a toujours fait barrière et je comprends mieux pourquoi maintenant.