Le jour où tout changea dans ma vie

LUNA - Chapitre 13

J'avais repris le chemin du lycée. Les jours défilaient à une telle vitesse que s'en était grisant. Je m'étais assez bien intégrée il faut le reconnaitre. Les cours n'étaient pas beaucoup plus intéressant qu'à mon autre lycée mais je m'y sentais bien. Je commençais même à avoir de nouveaux amis mais je n'avais pas l'occasion de les voir après les cours à cause de mon loup bien sûr. Mais ça m'était égal, j'étais heureuse, je me sentais revivre.

Avec ma mère ça se passait plus que bien. C'était comme si on ne nous avait jamais séparé et je trouvais que nous avions beaucoup de point commun. Évidemment nous avons quand même eu le droit à notre conversation mère fille au sujet de Jacob. Je lui ai expliqué que je ne pouvais pas être éloigné de lui, que si elle voulait que je reste chez elle il fallait qu'elle l'accepte. Je lui ai promis de faire attention, je crois qu'elle avait peur que ce qui s'est produit pour elle se reproduise pour moi. Mais je pense que je ne suis pas aussi stupide, oh bien que ma mère ne le soit pas non plus et puis Jacob n'était pas mon père. Jacob était attentionné, tendre, amoureux, prévenant alors que mon père n'était que violence et haine.

La semaine nous dormions chez ma mère à cause du lycée mais le weekend nous étions à la réserve. J'adorais être là-bas. J'adorais ressentir la nature, la chaleur des soirées autour du feu et des légendes. J'aimais beaucoup Billy. Emily et Sam étaient de retour ce qui apparemment posaient quelques problèmes. Un truc d'Alpha je crois. J'ai encore du mal à tout comprendre mais Jacob me donne des cours particuliers sur le sujet.

Quelquefois je me demandais ce qu'il faisait de ses journées pendant mes cours mais lorsque je lui demandais il me disait que c'était une surprise.

Lorsqu'il me laissait seule toutes mes craintes réapparaissent, je regardais derrière moi à la recherche de mon père. Je savais qu'il était dans la nature, qu'il guettait le moment d'agir j'en étais sûre. Je croyais qu'il allait agir plus tôt. Ça y est j'avais 18 ans et j'avais signé les papiers pour mon héritage. Lorsque j'ai vu tous ces zéros j'en ai eu le vertige. Une telle fortune me faisait peur. Elle me faisait peur car elle était à l'origine de bien des maux. Pour l'instant je ne voulais pas y penser, je ne voulais pas l'utiliser, pas pour le moment du moins. J'ai voulu en donner une partie à ma mère mais elle a refusé catégoriquement elle ne voulait pas que cet argent soit en travers de nous, de notre toute nouvelle relation. Et pour ça je l'aimais encore d'avantage.

Ça faisait déjà plusieurs semaines que mon anniversaire était passé mais ce soir Jacob avait une surprise pour moi. Il m'avait dit que ce n'était pas celle que je croyais, ce serait pour bientôt. Ce soir il m'emmenait dans un endroit particulier.

Il avait emprunté la voiture de ma mère, il ne voulait pas que je monte derrière sa moto avec cette si belle robe que l'on avait trouvé la semaine dernière à Seattle. C'est vrai qu'avec un tel accoutrement robe mi longue de la couleur du ciel un jour d'orage et des talons hauts je ne serais pas arrivée à destination en parfait état. J'avais laissé mes cheveux détachés dans le dos et j'avais juste pris deux mèches pour les rejoindre à l'arrière afin de dégager mon visage. C'était la coiffure préférée de Jacob et il aimait soulever mes mèches afin de me souffler dans le cou avant de m'embrasser tendrement. Il savait pertinemment l'effet que ça produisait chez moi.

Nous avons pris un chemin à la sortie de la ville qui s'enfonçait dans la forêt. Au loin des lumières, une immense maison entourée de baie vitrée.

- Où sommes-nous ? lui demandais-je un peu crispée.

- Chez les Cullen. Il est temps pour toi de faire la connaissance avec Renesmée ma filleule avant qu'elle ne m'arrache les cheveux un par un. Elle a hâte de faire ta connaissance.

- Mais.... Enfin, tu aurais pu me le dire plus tôt.

- Non. J'avais promis à Alice de ne rien te dire. Et .... On ne discute pas avec Alice. Tu vas vite t'en rendre compte. Les Cullen ont préparé une fête pour toi. Tu n'as rien à craindre. Tu sais bien que si il y avait le moindre problème je ne te laisserais jamais avec des buveurs de sang. Je t'ai expliqué ce qu'ils étaient, la vie qu'ils menaient et aussi notre histoire.