POV de JACOB

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Elle avait réussi. Je n'y croyais pas !

Pourquoi je me suis laissé embobiner sur ce coup là ?

C'était la deuxième nuit que je passais près d'elle et je me remémorais la journée que nous venions de passer.

Je lui en voulais pour cette réunion au sommet. Elle avait réussi à avoir tout le monde de son côté. Je savais qu'Alice nous avertirait si elle était en danger et m'imaginer sans elle, m'étais impossible. Mais était-ce raisonnable qu'elle retourne au lycée ? Je lui avais fait une promesse je ne pouvais plus faire machine arrière. Je devais avoir confiance en elle, en notre amour. Elle avait raison sur un point je ne serais pas mieux que son père si je la gardais prisonnière.

Mais je souriais dans l'obscurité de la chambre, je repensais à ses baisers sur le canapé. Elle m'avait pris au piège, j'avais cédé à son amour.

Nos instants d'intimité furent si intenses que j'en fus un instant perturbé. Je l'avais tellement désiré que j'ai eu peur sur l'instant lui avoir fait mal. Mais elle s'est agrippée à moi avec une telle force que j'avais senti qu'elle en avait eu envie autant que moi. Jamais je n'avais connu jusqu'à présent un tel amour, jamais je n'ai vécu quelque chose d'aussi fort physiquement. Lorsque nos corps se mélangent nous ne sommes qu'une seule et même personne. Je le sens au plus profond de moi.

J'aurais aimé rester ainsi sous les draps nos corps dénudés se frôlant à chaque instant, nous laissant nous envahir de frissons. Mais Kristen en avait décidé autrement en rentrant de son travail.

La soirée s'est passée à discuter de l'éventualité pour Luna de reprendre le lycée. Kristen était du même avis que moi mais elle savait que ses relations nouvelles avec sa fille étaient encore si fragiles qu'elle a finalement accepté sachant que je la déposerais au lycée chaque jour et que je serais là pour la sortie des cours.

Elle n'a rien dit sur le fait que je restais dormir mais je sentais que nous aurions une conversation très rapidement sur l'évolution de notre relation.

Je sentais les cheveux de Luna, son odeur n'avait pas changé toujours cette odeur de vanille et de mangue qui me plaisait tant. Elle dormait dans mes bras, et je caressais délicatement sa longue chevelure. Pour l'instant elle dormait paisiblement mais je savais que dans peu de temps son sommeil serait perturbé par ses terribles cauchemars.

Elle parlait dans son sommeil depuis son retour et j'avais compris ce qui lui faisait peur. Son père, cette pourriture avait essayé d'abuser d'elle. Mais je ne pouvais pas lui en parler, je voulais attendre qu'elle soit prête à m'en parler elle-même. J'avais déjà fait l'erreur de vouloir l'enfermer dans une bulle de protection cette fois-ci j'attendrais.

Mes réactions impulsives m'avaient déjà joué des tours et avaient failli me faire perdre ma meilleure amie, mes amis, mon père. Je ne ferais pas la même erreur.

Toujours les mêmes mots, toujours les mêmes peurs, les mêmes sanglots. Son père arrivait doucement vers elle et essayait de la prendre dans ses bras, je ne savais pas ce qu'il lui disait dans son sommeil seulement ce qu'elle lui répondait. Elle le suppliait de ne pas lui faire ça, qu'elle était sa fille, que c'était mal, .... Bref chacun de ses mots me torturait. J'essayais de la rassurer, de lui dire que j'étais là et que tout irait bien, que je la protègerais. Je recommençais encore et encore jusqu'à ce que sa respiration reprenne un rythme normal et qu'elle retrouve son calme.

J'avais peur de me retrouver un jour face à cet homme. Il avait brisé tant de vie innocente. Il devait aussi payer pour la mort de cette femme qui avait été la mère de Luna pendant près de 18 ans. Je savais que Jasper avait fait marcher ses relations pour mettre la police sur la voie de la maison où nous l'avions retrouvé. S'ils ont trouvé le corps enterré ils rechercheront ce monstre.

Quelque part je me disais que pour les humains les monstres ce seraient très certainement moi, mes amis et les Cullen et pourtant lorsque je voyais Esmée, Bella ou Edward, Seth et Jared ainsi que les plus jeunes de la tribu j'avais des doutes sur la question. Les humains avaient quelques spécimens bien monstrueux eux aussi !

L'aube se profilait à l'horizon, je n'avais pas dormi de la nuit. Je ne bougeais toujours pas malgré le fait que je sois légèrement engourdi, je ne voulais pas prendre le risque de la réveiller.

Le jour où tout changea dans ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant