Chapitre 8

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Nous étions Jacob et moi devant la gare routière. Je devais absolument revenir chez mes parents, je n'avais pas eu le choix. Mon père avait menacé d'envoyer la police pour venir me chercher et de porter plainte contre tous ceux qui se mettraient en travers de son chemin.

Ma tante avait essayé de plaider ma cause, je ne savais pas ce qu'ils s'étaient dit au téléphone mais lorsqu'elle avait raccroché elle était si pâle que je me sentais coupable de faire tout cela. En aucun cas nous n'avions parlé de Jacob, je ne voulais surtout pas qu'il est des problèmes. Il était majeur et moi presque mais pas tout à fait.

Je demandais à Jacob d'être patient que je reviendrais dans 4 mois lorsque j'aurais 18 ans. Mais il ne voulait rien savoir, il voulait venir avec moi. Avec l'aide de son père et de ma tante Kristen j'ai réussi à le faire changer d'avis. Il avait des obligations envers son peuple, envers la meute.

Jacob était si malheureux, c'était un crève-cœur de le laisser derrière moi.

Notre séparation fut un déchirement et nos regards sont restés rivés l'un à l'autre le plus longtemps possible. Les larmes coulaient le long de mes joues et j'avais remarqué son regard si brillant. Etait-ce une conséquence de notre attachement liés à notre imprégnation ?

Je retournais chez mes parents. J'avais si peur de ce qui pouvait m'attendre, de leur réaction face à mon entêtement à rester à Forks. Comment se passeraient mes jours et mes nuits sans l'amour de ma vie ? Je ne comprenais pas, mes parents m'avaient pourtant fait entendre qu'à la moindre erreur ils me mettraient à la porte sans argent. Pourquoi ce revirement ?

Contre toute attente mon père m'attendait à l'arrêt du car. Mon cœur battait la chamade mais je savais qu'il ne se passerait rien en public. Tout le trajet s'est effectué dans un silence de mort. Je n'osais pas prendre la parole et regardait droit devant moi.

Ce qui m'attendait devant la maison n'avait rien de comparable à ce que j'avais imaginé. Il y avait un camion de déménagement devant chez nous. Je regardais mon père qui ne porta aucun regard vers moi mais je voyais un léger sourire au coin des lèvres. Qu'est-ce qu'il mijotait ? Cette fois il me faisait vraiment peur.

Je suis descendue de la voiture et je suis entrée dans cette maison vide qui était il y a quelque temps encore la mienne. Ma mère était là dans ce qui était notre salon. J'ai voulu aller lui dire bonjour mais elle mit sa main devant m'empêchant de m'approcher.

Je me retournais vers mon père qui m'a pris le bras et m'a entrainé dans son bureau. La pièce était vide et la peur me gagnait.

- Je me doute que tu as un téléphone portable, donne-le moi ! me dit-il d'un air menaçant.

- Mais...

- Je ne sais pas qui paie ton abonnement mais je sais que tu en as un. Donne-le immédiatement si tu ne veux pas que je fouille moi-même dans tes affaires ou sur toi.

Son ton était plus que menaçant et il avait verrouillé la porte. J'avais peur de ce qu'il pouvait me faire, je n'avais pas eu d'autres choix que de lui donner mon seul lien avec Jacob.

Il me l'a arraché des mains et l'a lancé contre le mur de toutes ses forces. Je lâchais un cri en voyant tous les morceaux éparpillés sur le sol.

- Pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal ?

- Tu es née tout simplement.

- Si vous me détestez à ce point laissez-moi partir et vous n'entendrez plus parler de moi, je vous le jure.

Le jour où tout changea dans ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant