chapitre 24

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CASSETTE QUATRE, FACE B




« j'la regarde enchaîner les cigarettes

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« j'la regarde enchaîner les cigarettes. »




JE SURSAUTE lorsque mon pied droit frappe une bouteille d'alcool. J'entends le verre s'écraser lourdement au sol, et ma porte de chambre s'ouvre à la volée. J'entends quelqu'un souffler et un gros morceaux de verre s'écrase contre mon visage. Je me redresse rapidement, sentant la douleur me couper le souffle. Un liquide brûlant dévale ma joue, partant du haut de mon front jusqu'à mon cou, m'arrachant un gémissement de douleur.

— Fait gaffe meuf! s'exclame Hardin en me tendant un mouchoir avec précipitation, t'es vraiment pas douée putain.

Je grogne lorsque mon sang frappe mes tempes, et attrape le tissu que je colle contre ma tempe. J'avais l'air maline, la gueule en sang. J'repousse la main d'Hardin et dégage la couette de mes jambes, épuisée. Ma mère était venue dans la nuit, dans le domaine de mes grands parents. J'avais passé un sale quart d'heure. Allongée sur le sol, des cadavres de bouteilles d'alcool jonchaient le sol. Ma mère était entrée dans la pièce de vie et m'avait attrapé par le col de mon haut, m'assenant une violente secousse.


Lorsqu'elle m'avait presque jeté dans mon lit, alcoolisée et défoncée, j'avais éclaté en sanglots. Je pense que la secousse qu'elle m'avait procuré était la dernière que je pouvais supporter. Lorsqu'elle a fermé la porte de ma chambre derrière elle, j'ai compris que j'étais triste.

— Lève toi.

Je lui tends mon majeur par dessus mon drap de lit, et il tire ma couette pour me tirer en dehors de mon pieux. Quelle enflure.

— J'ai pas cours aujourd'hui, je râle, laisse moi tranquille!

— Oh que si, j'te rappelle que tu fais visiter le bahut aux élèves étrangers!

Je râle en frappant le tissu contre mon arcade douloureuse. Ça m'était complètement sorti de la tête. J'avais été désignée d'office pour accompagner quatre élèves étrangers pour leur intégration dans le lycée aujourd'hui. Aux côtés de Clay Jensen et Courtney Crimsen, j'allais devoir réciter un discours barbant sur les joies de l'éducation des adolescents américains. Je trouvais la situation plutôt cocasse, étant l'élève la moins impliquée dans ses études dans le lycée.

— Lève toi, j'reviendrais pas te chercher. T'as dix minutes pour te préparer sinon j'pars sans toi, la grosse.

Hardin claque la porte et je soupire en jetant mon mouchoir souillé par le sang à travers ma chambre. Putain.



𝐄𝐔𝐏𝐇𝐎𝐑𝐈𝐄, thirteen rwOù les histoires vivent. Découvrez maintenant