chapitre 38

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« i don't like anyone better than you

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LORSQUE J'OUVRE LA PORTIÈRE de la voiture de Scott, il s'empresse de se jeter dans mes bras. Je dépose ma tête dans le creux de son cou tandis qu'il se laisse  aller contre moi, laissant éclater de gros sanglots dans le creux de sa gorge. Je caresse délicatement le bas de sa nuque de mes doigts, le serrant un peu plus contre moi.

— J'suis désolé, il sanglote, désolé de rien avoir vu. Désolé d'avoir continuer à traîner avec lui.

— Scott, je murmure doucement, c'est pas grave. Tout va rentrer dans l'ordre.


— Non, il murmure en essayant doucement ses larmes, des cassettes d'Hannah Baker ont été publiés cette nuit et...

— Quoi? je m'exclame lorsqu'il fini sa phrase, par qui?


— Personne ne sait. Mais ça a fait un boucan pas possible. Les gens sont remontés.

— Démarre Scott, je sens que cette journée va être longue. Crois moi.



[...]




Marcus Cole, voici ta cassette. Bryce Walker m'a violé, Justin foley....


Je soupire en massant mes tempes douloureuse. Les cassettes passaient en boucle dans les microphones du lycée depuis le début de la journée. La voix d'Hannah tournait dans ma tête en m'en donner la migraine. Lorsque ma cassette arrivait, je fermais les yeux, enfonçant un peu plus mes écouteur dans le fond de mes oreilles.
Je ne pouvais même plus affronter le regard des gens. Soudain, une main attrape mon poignet pour me tirer dans le cagibi du concierge. Il y faisait sombre et l'odeur du l'humidité me fit retrousser le bout du nez.

— T'as quand même ouvert ta bouche, salope?

La main de Montgomery attrape de plein fouet ma gorge, plaquant mon corps contre le mur dans mon dos. Il laisse glisser sa main froide contre ma peau fragile et pince vilement le centre de mon coup, qu'il maintient entre ses doigts. Je grimace, sentant la douleur monter jusqu'à mon cerveau, et mes yeux se remplissent d'eau. Ce mec était terrifiant.

— Lâche moi, je souffle difficilement.

Montgomery rapproche petit à petit son visage près du mien et nos souffles se mélangent. J'essaie de dégager mes bras de sa prise, mais il me repousse contre le mur, claquant l'arrière de mon crâne contre le béton. Il était fini. Tout était fini pour lui et ses copains, il le savait.

— Mes menaces n'ont pas suffit pour ton crâne de pute? il murmure contre mon oreille, coinçant mon lobe entre ses dents, mauvaise fille. Je vais devoir te punir à nouveau...


Je retiens de justesse un sanglot lorsqu'il laisse voyager sa main droite jusqu'à mon haut dont il enlève le premier bouton. Je sanglote au moment où sa paume glisse sur ma poitrine encore couverture de mon soutien-gorge, observent avec envie mes seins.

— Monty, laisse moi...je laisse les larmes dévaler mes joues, tu—

Il plaque sa main libre sur ma bouche, me lançant un regard noir. Soudain, la porte du cagibi s'ouvre en grand sur le visage de Monsieur Porter, le cpe du lycée. Il laisse tomber ses feuilles sur le sol pour attraper la gorge de Montgomery entre ses grandes mains; le sortant d'un geste brusque de la petite pièce. Moi, je me laisse glisser contre le mur, maintenant mon haut à moitié enlevé contre mon torse, les jambes recroquevillées contre moi.

— J'étais sur que toi et tes potes n'alliez pas tenir, j'entends Porter murmurer, j'ai déjà prévenu Bryce Walker. Ne pense pas que je ne suis pas capable de te frapper.

— Vous avez pas le droit, prononce difficilement mon bourreau, la gorge compressée.

— En effet, remarque l'aîné d'entre nous en relâchant doucement la gorge de l'élève face à lui, mais vous avez bien plus à perdre que moi. Et puis, après tout nous ne faisons que parler, n'est ce pas mademoiselle Evans?


Je ne réponds rien, gardant les yeux rivés aux sol, les yeux brûlants. Monty prend presque ses jambes à son cou, partant en direction du terrain de Football. Le cpe s'agenouille face à moi et attrape mon visage en coupe entre ses mains, embrassant mon front comme un père l'aurait fait avec son enfant.


— Ils vont payer, Carter. Marcus Cole s'est retiré du conseil du lycée, déclarant avoir protégé, je cite, ce violeur de Bryce Walker. Ils vont payer, je te le promet.


Il m'attire contre son torse tandis que je me laisse aller, pleurant à chaudes larmes contre sa chemise de marque.



[...]

Cher(e) toi,



Hannah avait peut être raison. Et si la solution était de ne plus rien ressentir?
Être abusée est la pire des sentences. La mort est moins douloureuse. Si je vous disais: Qu'est ce qui pourrait être pire que mourir?

Vous m'auriez tous répondu: mourir deux fois. C'est ce que j'ai ressenti lorsque mon corps ne m'appartenait plus. Les autres ont toutes du ressentir la même chose que moi. Mais, je crois que la vie m'a rendue fragile. Frêle, influençable. La drogue, la famille recomposée, les trahisons, la mort de Jeff, Jules. La mort d'Hannah. Je suis faible, maintenant. Je pensais que la drogue me rendait faible. Mais je ne j'étais simplement pas rendu compte que j'étais faible de nature.

Je me suis, depuis toujours, inventée cette couverture de femme forte. M'enveloppant avec douceur et légèreté dans ce costume que je trouvais parfait. Il m'allait comme un gant. Mais plus maintenant. Je ne sais même pas ce que l'avenir me réserve, puisque je n'y crois plus. Qu'est ce que l'avenir? Rien pour moi.



Une chose est sur,

Je suis déjà morte.


Carter.

𝐄𝐔𝐏𝐇𝐎𝐑𝐈𝐄, thirteen rwOù les histoires vivent. Découvrez maintenant