Chapitre 29

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PDV Siyeon

Cela faisait trois jours que je m'étais réveillée dans une cellule et que j'avais découvert la vérité sur ma famille.

J'avais eu largement le temps d'y penser. Après avoir annoncé que j'allais y réfléchir, Shinigami m'avait fait conduire à une suite luxueuse. Il avait fait posté des cerbères devant ma porte pour être sûr que je ne m'échappe pas. La chambre était bien trop haute pour que je puisse sortir par la fenêtre sans me casser le cou. 

J'avais tourné et retourné la situation dans tous les sens, décortiquant chacune des informations qui étaient à ma disposition. Le tout en faisant les cent pas dans ce qui était ma chambre pour le moment.

Mon père était un ancien mafieux, qui avait quitté l'organisation peu après ma naissance en m'emmenant avec lui, pour une raison encore obscure. Il m'a abandonné puis a vendu ses anciens complices au gouvernement. J'avais vraisemblablement hérité de ses compétences d'assassin, comme en témoignait mon aisance au combat et avec des armes. Et ce n'était pas si surprenant que je sois marquée si mon père était effectivement chef de la mafia. C'était la seule explication qui ne soit pas bizarre quant à l'existence de cette marque.

Conclusion : actuellement, rien ne me permettait de ne pas croire à cette histoire. La pomme pouvait tomber très loin de l'arbre après tout, surtout si la pomme en question ne savait rien de ses origines. Il ne tenait plus qu'à moi de faire en sorte de ne pas sombrer dans les mêmes détours tortueux. 

Après deux jours à tourner en boucle les mêmes informations, j'avais décidé de passer à l'action. C'est pourquoi j'avais utilisé le système d'urgence installé par Ritsu sur mon téléphone. En tout cas, je ne savais comment c'était du temps de mon père, mais cette organisation était devenue vraiment idiote. Je sais pas moi, tu laisses pas le sac de la personne que tu as enlevée juste en face de sa cellule, ledit sac contenant toutes ses affaires, et tu ne laisses pas ladite personne avec ses affaires et son téléphone alors qu'elle n'a même pas encore décidé si elle rejoignait l'organisation ou pas !

En tout cas, cette idiotie m'était plutôt utile. Même si quelque chose semblait brouiller les communications basiques, Ritsu était une IA évoluée, les logiciels qu'elle m'installait étaient donc aussi évolués qu'elle. Ce n'était pas cet espèce de brouilleur qui allait empêcher son système d'urgence de fonctionner. Ce ne serait peut-être pas aussi précis que la première fois, mais j'étais persuadée que toute ma classe essayait déjà de me retrouver. Je devais faire de mon mieux pour survivre et les aider à venir jusqu'à moi. Parce que, concrètement, je n'allais pas pouvoir me sortir de ce guêpier sans aide, et certainement pas avec les armes que j'avais.

"Petit Démon, Andréa, je suis désolée mais je vais devoir rompre la promesse que je vous ai faite..."

Je me dirigeai vers le dressing et l'ouvrai en grand, déterminée à ce que mon plan réussisse cette fois. Je passai en détails tous les vêtements entreposés. J'allais en avoir assez pour me faire une cape avec un capuchon, donc c'était déjà ça. Maintenant, il fallait que j'ai accès à la salle des armes, ou en tout cas qu'on me montre son emplacement. Et pour ça, j'allais devoir montrer mon allégeance. 

Mes vêtements avaient toujours reflété mon état d'esprit, et Shinigami le savait certainement vu ce qu'il semblait savoir sur moi. Il avait dû m'espionner longtemps. Si je jouais bien la comédie, il n'y verrait que du feu.

Bon, et si je choisissais correctement ma tenue, mais j'ai vraiment besoin de préciser pourquoi ce n'est pas une variable me concernant ? Après tout, je suis styliste, en herbe certes mais tout de même. 

Je choisis donc soigneusement mes vêtements, complètement noirs, avant de les enfiler et d'aller dans la salle de bain que j'avais repéré il y a cinq jours. Apparemment, Shinigami n'avait pas seulement fait acheter des vêtements pour moi, mais aussi du maquillage et un nécessaire de coiffure. Il était vraiment sûr de lui, il croyait trop que j'allais rejoindre la mafia ! Son assurance allait le perdre, enfin c'est ce que j'espérais. J'avais un plan pour sortir, pas pour l'après.

Ensemble - Toi et moi contre le reste du mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant