Une étoile filante

Chapitre 8 - Une demande impromptue

« Qu'est-ce que ta culotte fait par terre ? », interrogea-t-il en faisant demi-tour pour la ramasser.

Elle se retourna, les yeux ronds et la mine blême. Le cerveau fumant d'une excuse toute faite à la crédibilité douteuse.

« Et pourquoi est-elle dans cet état ?, demanda-t-il en scrutant le lambeau de dentelle.

- Parce que je l'ai déchirée en la retirant pour faire pipi, répondit-elle spontanément.

Il la crut, elle le sut en voyant son air presque écœuré.

- Tu es donc saoule au point d'aller pisser dehors alors qu'il y a des toilettes à l'intérieur ?, méprisa-t-il, Sérieusement Hermione, tu pourrais te tenir, tu représentes le Ministère !

- Oh ne commence pas à me faire la morale à ce sujet... Bellatrix s'en est déjà chargé, inventa-t-elle, faisant d'une pierre deux coups pour se sortir de cette situation délicate.

- C'était donc ça, le sujet de votre dispute ? Elle aussi trouve que tu mets à mal l'image de notre projet avec ton attitude ridicule ?, fut-il surpris.

- Oui, elle m'a pris la tête, exactement comme tu le fais maintenant, appuya-t-elle.

- Et bien Hermione, si même une mangemort à moitié détraquée commence à te faire la morale, il faut commencer à te remettre en question, raisonna-t-il non sans un certain dédain dans la voix.

- Qu'est-ce que tu peux être con quand tu t'y mets. », jura-t-elle en lui faussant compagnie.

Il ne la retint pas, elle pouvait bien s'en aller si elle le voulait, au moins elle arrêterait de lui faire honte pour le reste de la soirée.
Il attendit de la perdre de vue, jeta la culotte au fond de l'alcôve, là où il l'avait trouvée, puis retourna dans la salle pour faire honneur à la cérémonie.

Le lundi matin, Hermione monta dans l'ascenseur avec une certaine appréhension à l'idée de retrouver Bellatrix. Si elle redoutait leur confrontation, elle craignait encore plus l'absence de la femme. Parce qu'il lui était inconcevable d'imaginer la sorcière noire abandonner le programme de réinsertion par sa faute.

Malgré sa culpabilité, elle fut donc enchantée de la trouver devant la porte de son bureau lorsqu'elle arriva.

« Je suis contente que tu sois venue, annonça-t-elle en déverrouillant son bureau.

- Parce que tu pensais que je ne viendrais pas ?, interrogea-t-elle en arquant un sourcil.

- Honnêtement, après ce qu'il s'est passé à la réception, je pensais que tu me fuirais comme la peste, avoua la Gryffondor en refermant la porte derrière elles.

- Je suis peut-être la pire chose qui te soit arrivé, rappela la Serpentard, Mais je ne vais tout de même pas abandonner ma liberté pour autant, ricana-t-elle douloureusement.

- Tu sais bien que je n'en pensais pas un mot—

- Honnêtement Hermione, je n'ai absolument pas envie d'en parler maintenant, déclara la sorcière noire, Ni jamais d'ailleurs.

- Mais—

- Je n'ai pas envie d'en parler, insista la sorcière, Je suis là pour travailler, et rien de plus.

- Très bien. », consentit la jeune femme bien malgré elle.

Elles entamèrent leur matinée de travail comme elles l'avaient fait les semaines précédentes, en se portant le moins d'attention possible. Mais lorsque Bellatrix décala nonchalamment sa chevelure d'un revers de main, Hermione fut incapable d'ignorer l'hématome que recouvraient jusqu'alors les boucles ébène.