Une étoile filante

Chapitre 12 - Amour débauché

« Hermione ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ? »

Elle était essoufflée, mais elle souriait.
Elle était soulagée.
Tellement soulagée, qu'elle put enfin se jeter à corps perdu dans cette passion dévorante.
Alors elle lui sauta dessus.
Et elle l'embrassa avec urgence, parce que c'était pour faire cela qu'elle était ici.

Bellatrix se fondit complètement à ce baiser fiévreux.
Mais elle ne s'y perdit pas, non, elle ne se ferait pas avoir une seconde fois.

« Qu'est-ce qui te prend ?!, repoussa-t-elle, craignant une nouvelle pulsion dévastatrice à l'image de celle du gala.

Hermione prit les mains de la femme dans les siennes et plongea ses yeux dans les prunelles ténébreuses.

- Il me prend que je t'aime, je suis folle amoureuse de toi, et même si j'ai mis du temps à l'admettre, je n'ai jamais cessé de t'aimer, Bellatrix. »

Elle n'avait pas réfléchi une seule seconde à la formulation, ses sentiments, tout juste libérés de leurs chaînes, s'étaient échappés de leur prison pour s'exprimer enfin fièrement.

Et ses sentiments, qui avaient tant tarder à se révéler, ne laissèrent pas de marbre leur destinataire qui ne les avait que trop attendu.

Bellatrix resta un instant tétanisée, le visage presque décomposé par le choc.
Elle n'en revenait pas, croyait rêver, pensait vivre le plus beau des rêves.
Et pourtant, tout cela n'était que la stricte et plus pure vérité.

« Est-ce que ça va ?,  demanda Hermione en lui caressant la joue.

- Honnêtement, ça ne pourrait pas aller mieux. », souffla-t-elle alors que ses pupilles vacillaient entre les yeux et la bouche de son amour.

Puis elle l'embrassa. Tout doucement, en délicatesse, mais sans aucune retenue, parce qu'après une telle déclaration, il n'était plus question de retenue. Comme une réponse mesurée à cette proclamation amoureuse, elle l'embrassa du bout des lèvres, très chastement, sans rien laisser entrevoir de la luxure qui lancinait pourtant l'entièreté de son être.

« Tu es sûre de toi ?, finit-elle par se détacher d'Hermione, craignant que tout cela ne se réduise qu'à une bulle de bonheur éphémère.

- Je n'ai jamais été aussi sûre. », décréta la jeune lionne tout en poussant son amante à l'intérieur de la demeure.

La délicatesse pouvait bien aller se faire voir, l'insatiable passion dominait déjà les deux corps débauchés. Le dos de Bellatrix heurta le mur de plein fouet et Hermione referma la porte d'entrée d'un simple mouvement de poignet. Poignets qu'elle ne tarda pas à épingler au mur, immobilisant ainsi la sorcière qu'elle voulait dévorer toute entière.

La nuisette en satin céda sous la poigne d'Hermione et le corps nu de Bellatrix se révéla enfin à elle. Il n'avait pas changé, elle put le constater en se baissant pour le caresser des yeux. Sa fine ossature et ses courbes voluptueuses. Sa peau laiteuse où tombaient en cascade ses cheveux ébène. Hermione s'agenouilla et lui saisit les hanches, son ventre se tendit sous son toucher, ses jambes avancèrent, voulant être chéries à leur tour. Elle n'avait pas changé, et pourtant, elle ne l'avait jamais trouvé aussi belle.

« Tu es magnifique. Plus encore que dans mes souvenirs.

Un petit sourire se dessina sur le visage porcelaine aux yeux noirs, pétillants de mille feux.

- Et comment me voyais-tu, dans tes souvenirs ?, s'intéressa la sorcière.

- Je te voyais comme le plus somptueux tableau, comme la plus sublime des œuvres d'art, charma Hermione en liant son regard à celui de Bellatrix.