Chapitre 27 - Pour un baiser ?

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« Tu l'aimes ?!

Elle s'était mise à rougir, virant au cramoisi, surprise par ses propres mots qu'elle n'assumait encore qu'à moitié.

- Oui, enfin... Je crois...

- Tu crois ?! Tu devrais en être sûre.

- Peu importe, puisque je suis sûre que je ne t'aime plus. », avait-elle rebondi.

Leur dispute avait continué de longues minutes, Louis ne cessant de batailler pour sauver leur couple, Hermione restant campée sur ses positions : aucun retour en arrière n'était possible, tout était terminé.

Il bougonnait encore dans la cuisine, marmonnant quelques vilains jurons quand elle claqua la porte de la maisonnette derrière elle, un sac d'affaires rassemblées à la va-vite sous le bras.

Ses parents partis en voyage, la maison familiale était à son entière disposition pour supporter la tempétueuse période de séparation qui s'annonçait.

« Tu vas le regretter. », avait-il martelé à de trop nombreuses reprises.

La colère du jeune homme était grande, Hermione s'attendait à en subir les répercutions. Il allait lui rendre la vie impossible, lui mettre des bâtons dans les roues et user sans vergogne de son pouvoir au Ministère pour la descendre plus bas que terre. Mais elle ne redoutait rien de tout ça, au contraire, elle était prête à en faire tout autant. Louis pouvait bien se montrer aussi injuste et tenace qu'il le voulait, elle lui rendrait coup pour coup.

Dans son lit d'enfant, Hermione passa la nuit à ressasser en boucle l'interminable discussion qui l'avait opposée au jeune homme.

Au petit matin, elle ouvrit les yeux après avoir réussi à dormir une heure ou deux. Tout sourire, les joues rosies et la main caressant distraitement sa bouche, elle se redressa dans son lit. Si sa dispute avec Louis l'avait torturée une bonne partie de la nuit, seuls les baisers échangés avec Bellatrix étaient venus combler ses rêves.

Et ses jolies songeries éveillées l'accompagnèrent le reste de la matinée, jusqu'à son arrivée au Ministère où elle comptait bien donner à toutes ses rêveries leur lot de réalité. Seulement ce n'est pas la sorcière aux boucles ébène qu'elle croisa en premier, mais une tête blonde qu'elle envisagea avec une abondante amertume.

« Salut Hermione, bien dormi ? Tu as une petite mine, fit remarquer Daria, un grand sourire solaire placardé sur la figure.

- Tu n'as qu'à demander à Louis, apparemment vous êtes bien plus proches qu'il n'y parait. », piqua la Gryffondor en dépassant la jeune femme sans même lui accorder un regard.

Le minois rendu livide et l'expression défaite, Daria s'empressa d'emboîter le pas à sa supérieure.

« Je ne sais pas ce qu'il t'a raconté Hermione, mais», commença-t-elle avant que la porte du bureau ne se referme juste devant son nez.

« Hermione, ouvre-moi s'il te plaît, persévéra-t-elle en tambourinant contre le bois.

- Je n'ai rien à te dire et je n'ai pas envie de t'entendre t'enfoncer davantage, énonça-t-elle froidement.

- Mais écoute au moins ma version des faits !, quémanda la secrétaire.

La Gryffondor ouvrit la porte à la volée pour faire face à celle qui l'avait beaucoup déçue et qui l'agaçait un peu plus à chaque seconde.

- Parce qu'en plus, je suis censée écouter la version des faits de ma prétendue amie qui couchait en fait en cachette avec mon fiancé depuis de longs mois ?, ironisa-t-elle.

Une étoile filanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant