Chapitre 30 - L'amour sous tous les astres

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Il n'était pas encore sept heures, l'astre du jour se levait doucement, perçant les rideaux de ses rayons de feu. Le minois paisible d'une Bellatrix endormie et bercée par l'aurore, voilà une première vision des plus charmantes pour la jeune Gryffondor qui émergeait à peine. Sa main se perdit en caresses dans la chevelure ébène et la Serpentard s'étira comme un chat, ronronnant presque, encore à moitié somnolente, se trouvant si bien dans les bras cajoleurs de Morphée.

« Il faut se lever, susurra Hermione à l'oreille de la femme qui luttait encore contre le réveil.

- Mmh... Je n'ai pas envie, souffla-t-elle en se faisant pourtant violence pour entrouvrir les paupières.

- Tu n'as pas hâte de retourner à Poudlard ?, rappela la jeune femme.

- Oh oui, j'ai tellement hâte de retrouver les vieux professeurs et les élèves médiocres de ce château poussiéreux !, ironisa-t-elle en se redressant dans les draps de soie noire.

- Arrête, je sais très bien que tu les adores, riposta Hermione dans un éclat de rire.

- Qui ça ?, s'offusqua Bellatrix, Les vieux professeurs ou les élèves médiocres ?

- Les deux, affirma la Gryffondor, Tu adores enseigner. Et tu adores encore plus savoir que tu es la meilleure enseignante de Poudlard !

- C'est vrai, accepta la sorcière noire après un temps d'hésitation, J'adore être la meilleure. »


Quelques jours après la fin de son programme de réinsertion, Bellatrix s'était vu proposer un poste à Poudlard par Minerva Mcgonagall en personne. Elle avait tout d'abord refusé, avançant qu'elle ne remettrait pas les pieds à Poudlard pour tout l'argent du monde. La sorcière habillée d'émeraude, ne s'avouant guère vaincue aussi facilement, lui avait laissé tout l'été pour y penser. Le mois d'Août touchait à sa fin quand elle reçut enfin une réponse de la part de la sorcière noire. Cette dernière n'était pas passée par quatre-chemins, elle était arrivée dans le bureau de la directrice sans même s'annoncer, avait vivement critiqué la décoration qui n'avait pas bougé d'un iota depuis la mort d'Albus Dumbledore, puis avait déclaré sans l'ombre d'une incertitude :

« J'accepte le poste.

D'abord un peu désorientée par l'entrée fracassante de la femme aux cheveux noir de jais, Minerva eut besoin d'une seconde ou deux pour parer son visage d'un petit mais distinct sourire satisfait.

- Je savais que vous finiriez par changer d'avis, répondit-elle, le visage content.

- Et pourquoi ça ?, fronça-t-elle les sourcils, contrariée qu'on ose la trouver prévisible.

- Parce que c'est Hermione elle-même qui m'a conseillée de vous recruter en tant qu'enseignante, révéla-t-elle.

"La peste !", pensa-t-elle si fort que la sorcière en face d'elle put le lire dans sa grimace.

- Et bien ne vous réjouissez pas trop vite, prévint Bellatrix, J'ai mon lot de conditions...

- Oh mais je vous en prie, Madame Black, faites m'en part, invita Minerva dans un roulement d'yeux déjà las.

- Je n'enseignerai qu'aux élèves de cinquième, sixième et septième années, je ne serai pas tenu d'assister aux repas dans la Grande Salle, je rentrerai dîner et dormir chez moi tous les soirs et il est hors de question que je reste cloîtrée ici les week-ends, énuméra-t-elle d'une traite, soulignant ainsi qu'elle y avait déjà bien réfléchi, Pour finir, je veux ajouter ma propre manière au programme.

Une étoile filanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant