Chapitre 18 - Plus un semblant d'indifférence

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Cela faisait près d'une semaine qu'elle avait débuté la reconquête de son amour d'antan. Et si sa complicité avec la Gryffondor grandissait de jour en jour, pas une once d'ambiguïté n'était venue teinter leur relation, au plus grand dam de la Serpentard qui aspirait toujours à ramener la flamme dans les beaux yeux bruns.

Vendredi, neuf heures, elle ouvrit la porte sans s'annoncer au préalable, comme elle le faisait tous les matins.

« Bonjour Hermion—, salua-t-elle avant de s'interrompre dans un hoquet de surprise, Désolée, j'aurais dû frapper, s'excusa-t-elle en se reculant déjà vers l'extérieur du bureau.

- Non reste !, demanda la jeune femme, Tu vas m'aider à la fermer. »

Alors Bellatrix obtempéra, s'avança d'un pas, et ferma la porte derrière elle.

« On vient de me la livrer, renseigna Hermione en brandissant la robe en satin, Et je n'ai pu résister plus longtemps à l'envie de l'essayer !

La Serpentard essaya de se concentrer sur l'élégante et délicate toilette que la Gryffondor lui montrait, mais la silhouette à moitié dénudée de son ancienne amante eut vite fait de la distraire. Hermione ne dut guère s'en apercevoir, car c'est sans se presser qu'elle enfila l'habit. Elle le fit glisser lentement, du bas de ses chevilles, jusqu'en haut de ses cuisses, puis arrivée au niveau de ses hanches, elle releva le haut du vêtement et insinua ses bras dans les longues manches en fine dentelle. De ce spectacle, les deux yeux noirs ne loupèrent pas la moindre miette. Parcourant le corps gracile, délicieux, si désirable, les prunelles ébène vinrent caresser cette douce peau, qui leur appartenait jadis.

Lorsque Hermione releva la tête, leurs regards se croisèrent juste une seconde et honteusement, Bellatrix détourna les yeux.

« J'ai besoin d'un coup de main pour la fermeture, s'il te plaît. », enchaîna Hermione, tout sourire, en s'approchant de celle qui faisait mine de l'ignorer.

La Gryffondor se planta devant la Serpentard et lui tourna le dos. D'une main timide, Bellatrix remonta la fermeture le long de l'échine qu'elle aurait préféré entièrement découvrir.

« Alors, elle rend bien ?, demanda Hermione en tournant sur elle-même.

Nul besoin de réponse, les yeux de Bellatrix parlaient déjà pour elle.

- Elle rend vraiment bien, ajouta-t-elle quand même, avec toute la pudeur que ne pouvait se permettre son regard.

- Tu trouves ? C'était ma préférée, mais Louis n'en était pas fan—

- Alors Louis est un imbécile, répliqua aussitôt la sorcière, Parce que cette robe te va à merveille, tu es sublime dedans.

Les paroles de la femme étaient plus que sincères, Hermione pouvait le lire jusque dans ses prunelles.

- C'est gentil, merci, sourit-elle en abandonnant les yeux admirateurs pour regarder la longue jupe qui tombait jusqu'à ses pieds, J'ai bien cru que je n'allais jamais la recevoir à temps, commenta-t-elle alors.

- À temps pour quoi ?, questionna la Serpentard, plongée dans le déni.

- Et bien pour les fiançailles !, s'exclaffa Hermione.

- Ah oui c'est vrai, les fiançailles, se remémora-t-elle, non sans amertume, Ça arrive bientôt...

- Le week-end prochain, confirma la jeune femme.

- Mais la robe n'est pas censée être blanche ?, demanda-t-elle en faisant référence à la couleur crème du tissu.

- Les robes de mariée le sont souvent, mais là ce sont seulement des fiançailles, rappela Hermione.

Une étoile filanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant